Minimisation du temps de séjour des navirespar Mahamoud Mahamoud Aroun Omar Institut supérieur de transport et de la logistique de Sousse - Mastère en Management des affaires maritimes (GMP) 2020 |
ConclusionChaque port est adapté en quelque sort à des activités particulières, c'est pour cela qu'il est important de les distinguer afin d'avoir une meilleure vision du secteur de transport maritime qui reste un monde regorgeant des ressources. Ce dernier est un monde dans lesquels les découvertes sont sans limites d'où l'implication d'un nombre important d'acteurs, des institutions et des organismes nationales, régionales, voire internationales interviennent afin de réguler ce secteur générant des profits et des gains colossaux. De plus, ces activités lucratives reposent sur énormément de facteurs dont en premier lieu le port qui constitue la superstructure essentielle dans laquelle un ensemble de services sont desservis afin de veiller au bon déroulement des opérations qui sont de près ou de loin rattachés au transport principal. En deuxième lieu, les conteneurs et les navires jouent également à des moyens et des outils permettant la facilitation de ces opérations portuaire et de transport. De ce fait, la Tunisie est un pays ayant accès à la mer méditerranéenne ainsi disposant également de plusieurs ports exerçantdiverses activités qui suscitent l'intérêt du monde dont principalement le port de Radès, qui est le port le plus performant. Chapitre 2 : Présentation de l'office de la marine marchande et des ports (OMMP) et description du port de RadèsIntroductionLe Bureau de la marine marchande et des affaires portuaires (OMMP), anciennement connu sous le nom d'Office national des ports tunisiens (OPNT) est l'agence tunisienne chargée de la gestion des ports commerciaux du pays. Il assure également des fonctions de police portuaire dans les ports commerciaux. En effet, cette entreprise est financée par l'Etat puisqu'elle est une entreprise publique sous la tutelle du ministère de transport, car elle possède une instance au niveau des règlements maritimes et portuaires. Enfin, sa mission est d'exploiter et d'assurer l'exploitation, la maintenance et le développement des ports maritimes commerciaux. Selon la loi tunisienne, l'exploitation et la maintenance du port par l'OMMP se développent.13(*)L'Office de la Marine Marchande et des Ports « OMMP »a été créé en vertu de la loi N° 65-2 du 12 février 1965, modifiée par la loi du 15 février 1972. · Les ports maritimes de commerce tunisiens sont gérés par l'Office de la Marine Marchande et des Ports » O.M.M.P. » qui est un établissement public de l'État, doté de l'autonomie financière et de la personnalité civile. · En tant qu'autorité portuaire la mission principale de l'OMMP est le traitement dans les meilleures conditions de délai, de coût et de sécurité, de l'ensemble des navires et des marchandises transitant par les ports tunisiens. · Ainsi et en tant qu'autorité maritime, l'O.M.M.P. assure les services de la marine marchande dont notamment l'administration des navires, les gens de mer et la sécurité de la navigation maritime.14(*) Pour ce faire, l'historique de l'OMMP serait présentée en premier lieu puis nous analyserons également la structure organisationnelle du port et de l'office afin de disposer une idée générale de notre lieu de stage. Secundo, une présentation du port de Radès à partir des statistiques et des données cruciales pour l'accomplissement de ce travail. 1. Historique de l'OMMP et présentation du port de RadèsDans l'antiquité, le commerce maritime de la Tunisie fut intense. Carthage était surtout une puissance maritime par sa flotte de guerre et de transport. Les vestiges des ports de Carthage, de Kélibia (antique Clupéa), d'Hadrumète, de Thapsus, de Mahdia, de Ghis, etc., témoignent encore de l'importance de l'activité maritime passée ; celle-ci cessa avec les invasions vandales. Cette activité se réveilla avec l'arrivée au pouvoir de la dynastie Husseinite, sous laquelle la piraterie diminua et finit par disparaître.Mais les échanges par voie de mer étaient peu importants. Les ports tunisiens se prêtaient d'ailleurs mal aux besoins d'un cabotage cependant peu exigeant, effectué par des voiliers de petit tonnage et de faible tirant d'eau. Quelques quais sans profondeur avaient été établis à Bizerte, Porto-Farina, La Goulette, Sousse, Sfax. Ils étaient devenus vite inutilisables par ensablement, faute d'entretien et servaient à l'accostage des petites embarcations par lesquelles étaient transbordées les marchandises des navires demeurant mouillés au large. Une mention spéciale doit toutefois être accordée aux deux ports qui jouèrent sous les Beys un rôle prépondérant, tant au point de vue militaire qu'au point de vue commercial : Porto-FarinaetLa Goulette.Porto-Farina prit son développement dans la deuxième moitié du XVIIème siècle. Le lac qui porte ce nom, et qui n'a guère, aujourd'hui, plus qu'un mètre de profondeur, en avait alors une dizaine, si l'on en croit la tradition. Cette profondeur n'aurait même commencé à décroître qu'au commencement du XIXème siècle, il est certain que les frégates accédaient autrefois à pleines voiles dans le lac, et que, sous Mustapha Bey et Ahmed Bey, des travaux importants y furent faits pour l'établissement d'un arsenal, le seul que possédât alors la Tunisie. Mais la principale place maritime de la Tunisie fut, au début du XIX siècle, La Goulette. Les Beys y résidaient six mois de l'année. Pour l'entretien des profondeurs de la darse, le Gouvernement beylical acheta successivement trois dragues qui furent assez rapidement hors d'usage. C'est vers la fin du XVIIIème siècle, sous le règne de Hamouda Pacha, que fut commencée la construction de la vielle darse et des quais et qui doivent être comblés pour gagner les terrains nécessaires à la construction du port.Hamouda Pacha rêvé d'amener, par un canal, les navires jusqu'à Tunis ; mais il dut se contenter de la darse de la Goulette, où les navires calant cinq mètres pouvaient accéder en tout temps.Pour l'entretien des profondeurs de la darse, le Gouvernement beylical acheta successivement trois dragues qui furent assez rapidement hors d'usage. En 1835, furent établis à la Goulette les magasins actuellement enclavés dans l'atelier naval de la Régie des Ports de Commerce et qui constituaient l'arsenal maritime des Beys. En 1860, furent construits l'atelier des machines, celui des forges et de la fonderie. Les détails dans lesquels nous sommes entrés montrent bien que l'objectif du Gouvernement des Beys dans les travaux de ports était la préparation de la guerre beaucoup plus que la satisfaction des besoins du commerce. Celui-ci, comme il est dit d'ailleurs plus haut, n'avait qu'une importance très restreinte.L'Administration de ces quatre ports fut confiée à un Établissement public, l'Office des Ports jusqu'au 1er avril 1947, date à laquelle fut créée la Régie des Ports de Commerce, à budget autonome.Cependant, dès avant la guerre, les ports principaux et secondaires ne répondaient plus aux besoins du commerce et de la navigation.
La Tunisie a fait le choix d'une économie de libre-échange depuis deux décennies. Malgré les difficultés économiques depuis la révolution, l'économie tunisienne devrait surperformer de manière significative ces dernières années à mesure que le taux de croissance du PIB augmente. De nombreux projets sont en cours, comme la cité culturelle de Tunisie, une magnifique réalisation qui accueillera cinéma-théâtre-festivals-expositions, etc., ainsi que d'autres projets en phase de recherche, comme la construction d'un pont de 130 kilomètres. Relier Al Haouaria et la Sicile démontre la mission millénaire de la Tunisie de protéger et de renforcer ses fenêtres ouvertes sur la Méditerranée. 98% des échanges de la Tunisie avec l'étranger se font par voie maritime. La chaîne portuaire s'étend sur plus de 1 300 kilomètres et se compose de 8 ports. 2.1 Caractéristiques du port de RadèsLe port de Radés occupe une place importante dans la chaîne de transport national grâce à sa spécialisation dans le trafic de conteneurs et unités roulantes (essentiellement le trafic des remorques). Ainsi, le port de Radés assure 21 % du trafic global, 79 % du tonnage des marchandises conteneurisées, 80 % du tonnage des marchandises chargées dans des unités roulantes, 76 % du trafic de conteneurs en EVP et 18 % du trafic des navires enregistré dans l'ensemble des ports de commerce tunisiens. Le port de Radés traite la quasi-totalité du trafic des conteneurs et la majorité des marchandises d'unités roulantes (roulier). · Aperçu sur le trafic : Port roulier, le port de Radés traite la majorité du trafic des conteneurs et des unités roulantes du pays ainsi qu'une partie du trafic des vracs (hydrocarbures, céréales). Marchandises : 6 millions de tonnes par an Navires : 1600 escales par an Conteneurs : 350 000 EVP par an Unités roulantes : 100 000 unités par an · Situation géographique Le port de Radès est à 36° 40' de latitude et 10° 10' de longitude. Il est le prolongement géographique du port de la Goulette.15(*)Il se localise dans la région de Tunis qui est la capitale politique et économique du pays. · Données nautiques Approche : l'accès nautique au port de la Goulette est assuré par un chenal extérieur dragué à 12 m, de longueur 6,4 Km et de largeur 100 m ; signalisé par 10 bouées. La Houle : de Nord-ouest (la plus forte et/ou la plus fréquentée est de 22 %) Les Marées : irrégulières, entre 20 et 40 cm, 60 cm en cas de tempête. Les Courants : vers le sud à marée montante (courant du flot) et vers le nord à marée descente (courant de jusant), avec une vitesse entre 0.1 et 0.3 m/s. Vents dominants : du secteur Nord-est en été, du secteur Nord-Ouest en hiver. · Infrastructures du port : Le bassin du terminal : le plan d'eau du bassin du terminal dispose d'une superficie de 80 ha dragué à 10,50 mètres et d'un cercle d'évitage de 430 mètres de diamètre. Un cercle d'évitage de 370 mètres de diamètre (bassin de la Goulette) situé à la hauteur des postes à quai spécialisé de la rive sud. Tableau n°2.1 : Caractéristiques des différentes postes d'accostage des navires
Le port de Radès est équipé de 125 tonnes de grues de terre, 40 tonnes de gerbeurs, 40 tonnes de gerbeurs, 32 tonnes de chariots élévateurs et d'autres équipements ont été importés par l'autorité portuaire et sont en attente de fonctionnement. Les importations tunisiennes au port de Radès ont atteint environ 1 700 000 tonnes par an, soit 68,3 % de l'ensemble du trafic de conteneurs. Figure 2.1 : Plan du port de Radès16(*) * 13« Loi n°98-109 du 28 décembre 1998, relative à l'Office de la marine marchande et des ports », Journal officiel de la République tunisienne, no 104,ý 29-31 décembre 1998, p. 2499-2500 ( ISSN 0330-7921). * 14Site officiel de l'OMMP : http://www.ommp.nat.tn/ommp/ * 15http://www.ommp.nat.tn/rades/?id_port=7 * 16Source :http://www.ommp.nat.tn/wp-content/uploads/2016/04/plan-rades.pdf |
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