3.3 Navires de
pêche
Ce terme permet de désigner l'ensemble des navires
pratiquant la pêche. Ces navires sont conçus pour permettre la
pratique de la pêche (et parfois de vie à bord durant de longues
périodes) en respectant certaines règles de
sécurité, mais les conditions de travail et de vie y sont souvent
rudes. En général, le nom d'un type de bateaux est en relation
avec la pêche qu'il pratique, le type de poissons collectéou la
technique utilisée. Par rapport à toute activité maritime,
les risques induits par la pêche ne sont pas seulement liés au
navire lui-même, mais également liés à ses
conditions d'exploitation. En effet, dans presque toutes les conditions
météorologiques, les membres d'équipage doivent effectuer
des tâches douloureuses ou délicates sur des plateformes mobiles,
et leurs réponses sont souvent difficiles à comprendre.Les
équipements de pêche placés dans l'eau mais
connectés au bateau peuvent également être source
d'incidents voire d'accidents. C'est notamment le cas si le chalut de fond
rencontre un obstacle : le navire, freiné dans son mouvement par une
« croche », se cabre alors et prend une gîte qui, si elle est
trop grande, peut entraîner sa perte.
Parfois les navires constituent des flottilles qui
pêchent de manière plus ou moins concertées. Dans le cadre
des quotas de pêche mis en place en Europe pour une gestion communautaire
de la pêche, des réductions de flottilles existent et les bateaux
de pêche font comme d'autres navires l'objet d'un marché de
l'occasion. Il existe des bateaux viviers qui conservent les animaux vivants
(langouste, homard, poissons...) et des bateaux usines capables de surgeler le
poisson après l'avoir préparé sur place. Certains bateaux
artisanaux sont équipés pour pouvoir emporter de la glace.
Certains navires (chalutiers notamment) consomment une grande
quantité de carburant, souvent du fioul de mauvaise qualité (non
désoufré). Et avec la réduction de la ressource due
à la surpêche, ils doivent partir chercher le poisson ou les
crustacés plus loin ou rester plus longtemps en mer et donc utiliser
plus de carburant. Un cas particulier est celui de la pêche aux grands
cétacés, encore pratiquée au Japon sous couvert de
pêche scientifique.
Une étude récente a montré que si
seulement 4 % de tous les navires de pêche enregistrés dans le
monde ont un pavillon dans un paradis fiscal, 70 % des navires de pêche
ayant déjà été reconnus impliqués dans la
pêche illégale, non déclarée et/ou non
réglementée naviguaient avec un pavillon de complaisance
correspondant à une juridiction de paradis fiscal (Belize et Panama dans
la plupart des cas).
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