3.1.3 Le web participatif
L'une des caractéristiques du web dans lequel nous
évoluons et qui nous éloigne du web 1.0 est la participation.
Pour Gabriel Képéklian (2010)70, le web est devenu
« participatif » en passant en 2.0, de par la démultiplication
des échanges et des canaux de communication entre internautes. Les
usages ont ainsi évolué en faisant « passer des
communautés privées aux communautés publiques ». Il
explique que les usages d'internet vont connaître un véritable
tournant en 2007 dans le monde
68 KEPEKLIAN, Gabriel. Du web aux réseaux sociaux.
Visions et mirages. La force des usages. Transversalités, vol. 116,
no. 4, 2010, pp. 17-30.
69 Les évolutions du web : le web 1.0, le web 2.0, le
web 3.0 et le web 4.0. CLICK2CELL
70 KÉPÉKLIAN, Gabriel. Du web aux
réseaux sociaux. Visions et mirages. La force des usages.
Transversalités, vol. 116, no. 4, 2010, pp. 17-30.
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avec un nouveau « phénomène » : les
réseaux sociaux. Ceux-ci vont faire entrer internet dans ce qui
s'apparente au web 3.0 car chaque réseau va permettre d'analyser les
individus et de lui proposer, en fonction de son expérience sur chaque
média, un contenu adapté. Les différents réseaux
sociaux offrent des usages différents, en se basant pour certains sur le
partage de contenus, des vidéos, dans des contextes différents
(professionnel, social, familial, sentimental, etc.). En effet, nous avons pu
découvrir un nouvel internet, non plus statique mais dynamique où
chacun partage son savoir. Nous pouvons prendre l'exemple des plateformes de
partage d'informations telles que les wiki (Wikileaks, Wikipédia, etc.)
qui permettent aux internautes de co-construire des pages d'informations. Nous
sommes dans l'ère où la coparticipation est partout :
covoiturage, colocation, etc. Nous construisons désormais notre
quotidien avec les autres, ensemble. Ce système de partage
d'informations montre que les individus ne peuvent pas être
isolés, ils ont besoin désormais des autres afin de pouvoir
exister, notamment à travers les échanges. Certains auteurs ne
sont pas réellement d'accord avec cette affirmation. Pascal Lardellier
et Céline Bryon-Portet 2010)71 pensent que le web est
participatif dans sa forme mais que les échanges restent «
égocentrés » car ils ne se parlent « que pour entendre
l'écho de leur propre voix » ou pour voir leur image
améliorée par le regard que pose autrui dessus, donc il n'y a pas
réellement de communication étant donné que les
échanges sont davantage tournés vers soi que vers les autres.
Nous développerons lors de la réponse à la deuxième
hypothèse que les individus sont très tournés vers les
autres car ils ont besoin de leurs pairs pour valider leur identité et
se sentir reconnu dans la société, via les réseaux
sociaux.
3.2 Instagram : le réseau social de la mise en
scène
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