5.1.2. Rappel des données théoriques
A partir de l'idée que l'expérience de l'enfant
n'est jamais purement sensori-motrice, mais qu'elle est mise en forme,
d'emblée, par le langage de l'adulte, alors la construction de l'action
et la construction de la pensée vont de pair puisqu'elles sont
dès l'origine portées dans l'espace du Langage et de la parole.
L'étayage langagier ou dialogique consiste en une mise en mots qui peut
permettre à l'enfant de transformer la situation. L'éducateur
permet de mettre du sens sur la situation à un moment donné.
L'intervention de l'adulte consiste à prendre en mains les
éléments de la tâche qui excèdent initialement les
capacités du débutant, lui permettant de se concentrer sur les
éléments qui demeurent dans son domaine de compétences et
de les mener à bien : une intervention didactique qui peut être
mise en acte aussi bien dans le guidage que dans l'accompagnement : (Bruner,
1983, pp.278-279).
Bruner énumère six fonctions de
l'étayage :l'enrôlement, la réduction des
degrés de liberté, le maintien de l'orientation, la signalisation
des caractéristiques déterminantes, le contrôle de la
frustration et la démonstration.
On voit bien que Bruner conseille des pratiques de guidage ;
on ne peut parler d'accompagnement si l'on attend un résultat
précis, défini à l'avance dans le temps et le contenu.
Faire verbaliser les procédures à l'élève en train
de réaliser une tâche, ce peut être pour l'aider à
trouver la bonne solution que le guide possède déjà. Mais,
ça peut être aussi fait par l'exploration des faisables,
c'est-à-dire, permettre de problématiser pour que
l'élève choisisse lui-même la stratégie qui lui
convient et même en invente une qu'il expérimentera sans que
l'accompagnateur ait un cadre préétabli.
Ainsi, en suivant l'ordre des questions de recherche, la
démarche d'interprétation des données se fera dans le
cadre de leur analyse.
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