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Qualité du processus d'étayage et niveau d'adaptation des déficients visuels en milieu scolaire.


par Fabrice Baudelaire Mvondo Mbarga
Ecole Normale Supérieure de Yaoundé - Diplôme de Conseiller d'orientation  2017
  

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4.2.4. Relation avec les autres

Les relations avec les autres dépendent des éléments suivants : l'établissement des liens sociaux positifs avec les enseignants et les camarades de classe, le sentiment de confiance et de mise à l'aise et le vécu des émotions positives. Des données collectées sur le terrain, il en ressort les éléments suivants.

Tableau 7: Arbre thématique des relations avec les autres

THEME

SOUS THEME

VERBATIM

IV. Relations avec les autres

1. Etablissement des liens sociaux positifs avec les enseignants et les camarades de classe

2. Sentiment de confiance et de mise à l'aise

3. Vécu des émotions positives

« Il y'a juste mon professeur de français qui est gentille avec moi. Elle m'accorde plus d'importance parce que je suis malvoyant. Elle sait que je ne suis pas comme les autres et m'accorde un peu plus d'attention quand elle dicte le cours. Elle veille à ce que je sois toujours à la ligne. Je me bats dans sa matière ». (Cas 1)

« Je marche avec des camarades filles qui m'ont déjà adoptée. C'est plus facile, on peut causer de tout et de rien ». (Cas 2)

« Il y'a juste mon professeur de français qui est gentil avec moi. Elle m'accorde plus d'importance parce que je suis malvoyant. Elle sait que je ne suis pas comme les autres et m'accorde un peu plus d'attention quand elle dicte le cours. Elle veille à ce que je sois toujours à la ligne. Je me bats dans sa matière ». (Cas 1)

« Néanmoins quand je fais cours je prends le temps de les soutenir et de les encourager en dictant posément pour leur permettre de retranscrire avec leur écriture braille. De temps en temps, je me rapproche d'eux et je leur demande s'ils sont à la ligne. Ou tout simplement je me rapproche de lui et je sélectionne une phrase sur son papier canson et je dirige son doigt pour qu'il me dise ce qu'il a écrit, et si je me rends compte qu'il n'a pas bien saisi, je peux utiliser un synonyme ou expliquer un peu pour que ça aille vite. C'est ce que je fais mon niveau ». (Enseignant n°2)

« c'est moi son voisin de banc. Il est juste assis à côté de moi. Des fois, nous on fait souvent nos commentaires de football. Jusqu'à c'est moi qui lui ai appris comment on joue au pari foot. (Rire) ». (G4)

« Ses camarades me connaissent déjà bien, puisque je suis au lycée là-bas presque tous les jours pour le chercher. Et certains le taquinent souvent que « Toi au moins ta mère vient te chercher !». Ça m'amuse souvent quand il sourit et se laisse aller à ce jeu qui n'est pas moqueur. Une fois il a même répondu que c'est parce qu'il a une mère géniale, que je l'aime tellement et c'est la raison pour laquelle je viens le chercher tout le temps. Et de le voir s'essayer à vouloir jouer au ballon avec ses camarades à la sortie, ça montre qu'il est intégré déjà et qu'il stresse moins sur son handicap. Donc je me dis déjà que ses camarades se sont déjà habitués à lui ». (Parent)

Parlant des élèves déficients visuels, les deux ont réussi à établir des sociaux avec leurs camarades et enseignants. En voici des verbatim :

Cas 1 :« À la pause je vais souvent à la cantine avec les autres. De temps en temps quand je ne comprends pas je peux demander à mon camarade qu'il m'aide. En mathématiques par exemple, s'il y'a une courbe que l'enseignant a faite au tableau, j'attends la fin de l'heure ou le mercredi et je demande à mon camarade de m'expliquer. Il prend mon doigt et le dirige sur la feuille et simule le dessin avec pour que je sache un peu ce que l'enseignant a dessiné au tableau ».

Parlant des éducateurs, 3/4 disent qu'ils n'établissent pas véritablement de liens spéciaux entre ces élèves et eux ; l'enseignant n°1 :« on ne discute pas vraiment ensemble. Je ne sais pas comment je vais m'y prendre. En plus, j'ai plusieurs classes que je tiens et je ne peux pas me permettre de perdre du temps dans une seule. J'évolue de la même manière dans les mêmes classes donc je ne dois accuser aucun retard si je veux avancer sereinement ».

Et entre malvoyant et leurs camarades, à l'unanimité l'ambiance est plutôt bonne. De ce fait les rapports entre camarades est positive. En voici un verbatim pour l'illustrer :

L'enseignant n°2 :« bon quand je suis en salle, je n'observe pas véritablement un mauvais comportement des camarades. Pour certains, ils sont ensemble depuis la classe de 6ème, donc je me dis que côté discrimination, le temps a eu le dessus ».

Sur deux malvoyants, 1/2 se sent véritablement à l'aise durant le processus d'apprentissage en classe. En voici un verbatim qui en témoigne :

Cas 1 : «  Je participe souvent de temps en temps aux activités en classe, parfois je lève le doigt quand je pense avoir une réponse juste. Je ne parle que lorsque l'enseignant me donne la parole ».

Les deux malvoyants interrogés estiment ne pas véritablement vivre dans une bonne ambiance en salle. En effet la façon de faire cours ne les arrange pas vraiment et ils éprouvent des difficultés par la suite pour comprendre et avoir un bon niveau scolaire. En voici quelques verbatim :

Cas 1 :« Comme je dis depuis la, ce ne sont pas tous les enseignants qui tiennent compte de nous. Ils font cours comme si nous n'avons pas d'handicap. Les enseignants font cours normalement. Ils écrivent tous au tableau surtout en mathématiques. Le prof de mathématique lui alors c'est comme si nous ne sommes pas aussi élève dans la classe. Tellement il donne les devoirs et ce n'est pas facile pour moi. Comme je ne vois pas je reste là aussi comme ça à les suivre. Le conseiller d'orientation et les enseignants ne font rien pour nous. Ils font leur cours normalement sans se soucier de notre présence ».

Cas 2 :« chaque fois c'est la même chose. Ils arrivent en salle, écrivent certains éléments au tableau, puis voilà le cours qui commence. Avec le genre de rythme-là je ne peux pas être à la ligne donc je laisse seulement. On dirait qu'on doit se débrouiller seul. Le professeur de mathématiques écrit trop au tableau et donne trop de devoirs. Le professeur de SVT, je ne l'aime pas trop. Quand il vient en salle c'est pour dicter seulement. Et il le fait tellement vite que j'ai de la peine à écrire. Il commence seulement à parler et il parle alors vite. Ce n'est pas évident pour moi de suivre aussi bien le cours que ses explications. IL parle trop di donc ».

Néanmoins ces derniers vivent des émotions positives avec leurs camarades. En voici le verbatim :

Cas 1 :« À la pause je vais souvent à la cantine avec les autres. De temps en temps quand je ne comprends pas je peux demander à mon camarade qu'il m'aide. En mathématiques par exemple, s'il y'a une courbe que l'enseignant a faite au tableau, j'attends la fin de l'heure ou le mercredi et je demande à mon camarade de m'expliquer. Il prend mon doigt et le dirige sur la feuille et simule le dessin avec pour que je sache un peu ce que l'enseignant a dessiné au tableau ».

Au niveau du focus group, 5/7 des camarades estiment que l'ambiance avec leur camarade malvoyant est plutôt bonne, comme le montre les verbatim suivants :

G3 : «  pour ça ils sont déjà intégrés. Quand on lance les blagues en salle ils rient et savent de quoi on parle ».

G4 : « c'est moi son voisin de banc. Il est juste assis à côté de moi. Des fois, nous on fait souvent nos commentaires de football. Jusqu'à c'est moi qui lui ai appris comment on joue au pari foot ».

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway