CHAPITRE 4 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
A la suite du chapitre 3 dans lequel il a été
défini les méthodes de collecte des données, la recherche
sur le terrain a permis de les collecter au cours des entretiens et d'un focus
group. Il s'agit dans ce chapitre de présenter les résultats et
de les analyser d'une part, puis de passer à la vérification des
questions de recherche. Cette vérification se fera en tenant compte des
données empiriques.
4.1. IDENTIFICATION DES PARTICIPANTS
· Le cas 1
Le Cas 1 est un élève âgé de 23 ans
qui a perdu la vue à l'âge de 07 ans suite à l'utilisation
de collyres périmés. Ce dernier n'a pas de très bonnes
notes en mathématiques, SVT, géographie. Il a eu 10,31 à
la première séquence, 9,04 à la deuxième
séquence, 8,87 à la troisième séquence. Il dit se
débrouiller de lui-même pour comprendre les cours. Des fois, il
peut faire appel à ses camarades pour qu'ils lui expliquent un aspect du
cours non compris. En dehors de son professeur de français qui l'assiste
souvent pendant son cour, rien n'est fait par les autres enseignants pour qu'il
comprenne les cours. Ce dernier entretien a plutôt de bonnes relations
avec ses camarades. Il vit avec sa maman que nous avons rencontrée,
elle est institutrice et a appris l'écriture braille pour mieux aider
son fils à surmonter ce handicap.
· Le cas 2
Le cas 2 est une élève de 24 ans qui redouble la
classe de 1 ère A. Atteinte d'une déficience innée, elle
est née avec un glaucome dans les yeux. Elle vit dans un centre pour
malvoyants où elle est assistée par un tuteur qui a mis à
sa disposition un tuteur. Elle éprouve beaucoup de lacunes dans presque
toutes les matières (mathématiques, anglais, géographie,
langue, littérature). Ses performances scolaires ne sont pas très
bonnes. A la première séquence, elle a eu 11,34, deuxième
séquence, 9,42, troisième séquence, 7,25.Etant
donné que cette dernière ne bénéficie presque pas
de l'assistance de ses enseignants, elle dit beaucoup mémoriser ses
cours et fait des exercices par la suite pour les comprendre. Si elle ne
comprend pas, elle peut demander de l'aide à ses camarades.
4.2. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS SELON LES
THÈMES D'ÉTUDE
4.2.1.
Etayage socioaffectif
L'étayage socioaffectif consiste à mettre
l'apprenant en confiance pour l'amener à s'exprimer davantage et
à communiquer avec les autres. Cette mise en confiance dépend du
comportement de l'enseignant dans l'adhésion de l'élève
dans les activités d'enseignement, le contrôle de la
frustration ; c'est-à-dire, éviter que les erreurs du novice
ne se transforment en frustration et le fait de maintenir le novice dans un
champ à manière à lui faire garder le cap et le cas
échéant le motiver. Ainsi, des données collectées
au cours de l'enquête, il en ressort les résultats
suivants :
Tableau 4: Arbre
thématique de l'aspect socioaffectif
THEME
|
SOUS THEME
|
VERBATIM
|
I. L'aspect socio-affectif
|
1. Comportement du tuteur/ enseignant et l'adhésion de
l'élève aux activités d'enseignement : communication
verbale et écrite (braille)
2. Contrôle de la frustration, c'est-à-dire
éviter que les erreurs du novice ne se transforment en
frustration : temps d'expression accordé à chaque
élève
3. Maintenir le novice dans un champ de manière
à lui faire garder le cap et le cas échéant le
motiver : encouragement des timides
|
« à chaque fois que j'entre en salle, je
demande le rappel du cours précédent, j'insiste à ce
qu'ils nous disent comme tous les élèves ce qu'ils ont retenus du
cours précédent, et ensuite je marque le titre de la session de
formation du jour au tableau avec son plan. Je dicte pour être à
leur niveau et je m'arrange à beaucoup expliquer et que la session de
formation soit moins théorique, mais plus pratique. Pendant mon cours
j'amène plus les élèves à s'exprimer et je leur
laisse cette lassitude me poser autant de questions que possibles, du moment
où ça cadre avec le sujet du jour. Chaque élève,
sans distinction a donc sa place dans ma classe. C'est le but de l'APC, qui
place l'élève au centre des apprentissages. Il est hors de
question que vous soyez aveugles ou pas pour ne pas répondre aux
questions. Tous les élèves doivent participer au cours.
Généralement c'est de cette manière que mon cours se
présente.Aussi, à certains moments pendant la session de
formation, je me rapproche d'eux et leur demande s'ils ont des
difficultés. Je vais sur leur place et je leur demande de lire ce qu'ils
ont écrit dans leur cahier. Je leur laisse du temps pour s'exprimer au
cas où ils ont une question. Généralement pendant mon
cours, j'ai même développé une attitude selon laquelle je
leur accorde 5 à 10 minutes avant la fin du cours où ils peuvent
poser toutes questions qui leur passe par l'esprit. Il faut également
prendre beaucoup de temps en dictant pour leur permettre d'être à
la ligne ». CO2
« Il y'a un élément très
important c'est qu'il faut éviter de les frustrer. Donc il faut de temps
en temps les interroger pour qu'ils participent en classe. Soutenir leurs
propos et rappeler à leurs camarades de ne pas se moquer parce qu'ils
sont tous élèves et bénéficient des mêmes
droits ». (Enseignant n°2)
« Néanmoins, quand je fais cours, je
prends le temps de les soutenir et de les encourager en dictant posément
pour leur permettre de retranscrire avec leur écriture braille. De temps
en temps, je me rapproche d'eux et je leur demande s'ils sont à la
ligne. . Ou tout simplement je me rapproche d'eux et je sélectionne une
phrase et je dirige son doigt pour qu'il me dise ce qu'il a
écrit ». (Enseignant n°2)
|
Les deux élèves déficients visuels qui
ont participé à cette étude affirment que la plupart
d'éducateurs (enseignant et Conseiller d'Orientation) font cours sans
véritablement tenir compte de leur présence. C'est la raison pour
laquelle ils éprouvent beaucoup de difficultés. Par contre, un
affirme qu'il y a adhésion aux activités d'apprentissage. Le
verbatim suivant le confirme :
Cas 1 : « Il y'a juste mon
professeur de français qui est gentille avec moi. Elle m'accorde plus
d'importance parce que je suis malvoyant. Elle sait que je ne suis pas comme
les autres et m'accorde un peu plus d'attention quand elle dicte le cours. Elle
veille à ce que je sois toujours à la ligne. Je me bats dans sa
matière ».
Pour ce qui est des propos des enseignants et conseillers
d'orientation sur quatre interviewés, deux déclarent que leur
comportement ne change pas avec ou sans la présence
d'élèves déficients visuels dans leurs classes. Leurs
propos sont confus. La majorité indexe le fait qu'ils n'ont pas
été formés pour éduquer les déficients
visuels et de ce fait ne savent manipuler l'écriture braille. Un autre
aspect évoqué aussi est celui des effectifs qui varient selon les
salles de classe et soutiennent qu'ils ont un quota sur les programmes
scolaires qu'ils doivent appliquer. Les verbatim suivant le
confirment :
CO1 : « c'est vrai que ce
sont des enfants délicats. Les former n'est pas chose facile. Il faut
maitriser leur environnement pour qu'ils vous comprennent. Ce n'est pas
évident pour quelqu'un comme moi qui travaille depuis longtemps. Le
braille, sincèrement je ne connais pas. Je n'ai que ma petite
expérience avec laquelle je joue pour les encadrer ».
L'enseignant n°1 :
« vraiment, ce n'est pas facile de faire cours avec eux. La
mathématique est une discipline assez complexe pour ceux qui ont leurs
deux yeux ; imaginons donc ce que c'est pour ceux qui sont atteint de
cécité. Il y a des formules qu'on utilise ; des plans
à dessiner au tableau, des exercices à faire en classe et
à la maison. Je ne sais même pas s'il existe un livre de
mathématiques transcrit en braille. Ce n'est pas évident comme on
le pense. C'est l'une des raisons qui fait en sorte qu'on les évite
généralement parce qu'on ne sait pas par où on commencer
pour qu'ils comprennent ce cours ».
Deux autres estiment se débrouiller à encadrer
ces élèves à besoins spéciaux avec leurs acquis
reçus en formation. En voici les verbatim :
CO2 : « j'ai quand
même reçu une formation en braille à l'ENS de
Yaoundé, je connais tout le temps que ça prend pour la
retranscription donc j'y vais doucement avec eux. Aussi bien en salle que
dehors si je constate qu'ils ont des difficultés, je vais me rapprocher
d'eux et intervenir. Ce sont des enfants très vulnérables qu'il
faut bien encadrer. Il ne faut pas les laisser à la merci des loups. A
travers le counseling j'essaie de les suivre individuellement. Je connais quand
même quelques-uns par leurs noms et c'est déjà ça,
compte tenu de tous les effectifs qu'il y'a dans les salles. Vous allez vous
rendre compte qu'il il y'a un qui fait Tle C. A certains moment il
éprouve des difficultés pour se retrouver dans sa salle surtout
quand il y a beaucoup d'élèves sur la cours. Quand je le
constate, je l'interpelle et je lui tiens la main pour le ramener dans sa salle
de classe. Tout comme à certains moment, certains de ses camarades
l'aident aussi ».
L'enseignant n°2 :
« disons que ce sont des enfants que j'ai appris à comprendre.
Ils ne sont pas différents des autres. Tout au long de ma
carrière j'en ai tenu quelques. Et grâce à la formation de
un mois que j'ai faite au CISPAM quand j'enseignais encore à Bafoussam,
j'ai été informée sur comment les tenir. C'est vrai que la
formation est différente du terrain, mais j'ai appris à me
débrouiller à ma manière pour leur donner
également les mêmes chances de réussite que les autres.
Néanmoins, quand je fais cours, je prends le temps de les soutenir et de
les encourager en dictant posément pour leur permettre de retranscrire
avec leur écriture braille. De temps en temps, je me rapproche d'eux et
je leur demande s'ils sont à la ligne. Ou tout simplement je me
rapproche de lui et je sélectionne une phrase sur son papier canson et
je dirige son doigt pour qu'il me dise ce qu'il a écrit, et si je me
rends compte qu'il n'a pas bien saisi, je peux utiliser un synonyme ou
expliquer un peu pour que ça aille vite. C'est ce que je fais à
mon niveau ».
Pour le parent interviewé, le fait que son enfant ait
eu à perdre la vue, l'a plutôt amené à se concentrer
davantage sur lui, au point où elle a même appris du braille pour
pouvoir faciliter la conversation entre elle et lui. En voici le
verbatim :
« C'est mon enfant et je ne peux que l'assister
comme je peux. Chaque soir je vérifie ses documents s'il les a tous et
je l'aide à ranger ce qu'il utilisera le lendemain. Tellement ça
me gênait de ne pas pouvoir suivre sa façon de prendre les notes,
j'ai dû apprendre l'écriture braille pour savoir ce qu'il
écrit vraiment dans son papier canson. Lui et moi on communique assez
bien. Donc je l'aide à réviser aussi comme je suis
institutrice ».
Les deux élèves malvoyants ont des
réponses assez confuse sur ce que les enseignants et conseiller
d'orientation font pour eux.
Cas 2 :« hum, les
enseignants de mathématiques et de SVT ne se soucient même pas de
moi quand ils font cours. Ils font leur cours sans tenir compte de ma
présence. Je me demande bien s'ils savent que je suis aveugle.
Même se soucier de comment je prends les notes, rien. Quand un enseignant
ne se soucie pas de moi ça me décourage beaucoup. Sensiblement
toutes les matières je ne les comprends pas. Ils sont top dur souvent.
Les enseignants ne font rien pour nous. J'ai de la peine à faire des
exercices toute seule parce que je ne comprends pas bien ».
Mais, un affirme quand même que seul son professeur de
français lui accorde une certaine importance.
Pour les éducateurs, 3/4 ont des réponses assez
confuses quant au contrôle de la frustration des élèves
malvoyants et évoquent surtout les faits du programme scolaire à
respecter et de la complexité du handicap. En voici les
verbatim :
CO1 : « ce n'est pas
facile mon fils. La profession que tu vois ci n'est pas aussi évidente.
On ne peut pas être partout au même moment. On veut bien les aider
mais hélas les élèves sont trop nombreux et nous pas assez
nombreux pour pouvoir écouter chaque élève au cas par cas.
Je ne sais pas quoi faire, les élèves sont assez nombreux et le
Co a une fiche de progression à respecter. Je ne tiens pas vraiment
compte d'eux ».
Enseignant n°1 : « c'est
très difficile, je ne sais quoi faire pour les aider. Je ne fais rien.
Je ne sais pas par où je vais commencer. C'est difficile à faire
surtout en mathématiques. Je ne peux rien faire pour eux. Je fais
seulement mon cours ».
Par contre, un des éducateurs affirme que c'est son
travail d'accompagner ces élèves afin de favoriser leur
épanouissement dans leur vie et de limiter au maximum le complexe qui
peut exister entre ces élèves déficients visuels et ceux
« normaux ». En voici le verbatim :
CO2 : « on peut
dire, vu que c'est mon travail de les suivre sur le plan psychologique et sur
le plan scolaire. Ils ont des inquiétudes qu'ils expriment à
travers leur personnalité qu'ils s'efforcent de connaitre. Ce sont
encore des enfants et ils veulent bien savoir ce que les gens pensent d'eux.
Dans ce cas, mon travail consiste à leur donner des conseils pratiques
et techniques pour favoriser leur insertion aussi bien dans
l'établissement que dans la société. Surtout que le monde
ne s'arrête pas seulement à l'école. Ils doivent avoir des
projets et se comporter comme nous autres en ayant un travail où ils
seront épanouis et en fondant leur famille. Ils en ont également
besoin comme nous. Et tout cela se fait par le coaching du Conseiller
d'Orientation qui doit guider ces enfants pour qu'ils soient le moins
vulnérables possible ».
Au niveau du focus group 5/7 estiment que les enseignants ne
font pas grand-chose pour leur camarade malvoyant. En voici quelques
verbatim :
G3 : « pas
grand-chose,hein. Ils sont abandonnés à eux-même, ce genre
d'élèves. Et du coup, ils sont tellement
vulnérables ».
G6 : « comme certains de
mes camarades ont eu à le dire tout à l'heure, ils sont
abandonnés à eux même. Ce n'est pas la première fois
que je fréquente avec ce genre d'élèves. C'est toujours la
même chose avec les enseignants, ils font cours aussi comme ça.
C'est comme si ils doivent se débrouiller d'eux même.
Sincèrement je ne sais pas comment ils font pour tenir le coup. Ce n'est
pas facile monsieur. Mais bon, on va alors faire
comment ! ».
G7 : « les enseignants
dictent beaucoup ici pendant les cours. Le Conseiller d'Orientation, c'est
seulement pendant la session de formation qu'on le voit. Donc, il vient faire
son show et pour partir. Il bavarde beaucoup
celui-là ».
Pour les deux élèves malvoyants, ils ne sont pas
véritablement mis en confiance par tous les éducateurs.
Exceptionnellement, certains savent les contenir et ça les motive
beaucoup, tout comme d'autres font cours sans tenir compte d'eux. En voici les
verbatim :
Cas
1 : « Certains enseignants
n'expliquent pas bien et d'autres comme mon prof de français font
l'effort pour moi. Donc généralement, je lève souvent le
doigt si j'estime avoir une bonne réponse et si je sais que la
réponse sera juste pour que les camarades ne rient pas beaucoup.
Beaucoup d'enseignants n'ont pas mon temps quand ils font cours. Ils dictent le
cours sans tenir compte que je dois retranscrire cela avec le braille. On
comprend vraiment qu'ils n'ont pas été formés pour
enseigner les gens comme nous. Même le Conseiller d'Orientation qui doit
nous aider ne nous aide pas vraiment puisse qu'il ne maitrise pas le braille et
du coup, il préfère nous esquiver en salle comme si nous
n'existions pas. Le professeur de mathématiques lui, quand il fait
cours, il ne demande même pas si on comprend. Il avance
seulement ».
Cas 2 :
« Sensiblement toutes les matières je ne les
comprends pas. Ils sont top dur souvent. Les enseignants ne font rien pour
nous. J'ai de la peine à faire des exercices toute seule parce que je ne
comprends pas bien ».
Pour les éducateurs 2/4 reconnaissent qu'ils ne font
pas grand-chose quant au maintien des élèves malvoyants dans un
champ de manière à leur faire garder le cap et le cas
échéant les motiver. Ces derniers évoquent le fait du
programme scolaire à respecter et la non maitrise de la pédagogie
pour ce type d'handicap, comme en témoigne les verbatim
suivants :
CO1 : « Pendant
la session de formation on les met sur le chemin et on voudrait juste qu'ils
trouvent les réponses. Mais, nos amis la comme j'ai dit plus haut, ils
sont très compliqués et je ne voudrai pas les perturber
aussi ».
Enseignant
1 : « Quand je fais cours, je parle
pour tout le monde au même moment. Ce n'est pas évident avec le
programme de mathématiques qu'il faut respecter et se soucier de tous
les élèves. Je pose également des questions et
j'écris au tableau ».
Tandis que l'autre moitié d'éducateurs, se
battent pour contenir et motiver ces enfants à besoin spéciaux
durant les cours, comme le témoigne les verbatim suivants :
CO2 : « à
chaque fois que j'entre en salle, je demande le rappel du cours
précédent, j'insiste à ce qu'ils nous disent comme tous
les élèves ce qu'ils ont retenus du cours
précédent, et ensuite je marque le titre de la session de
formation du jour au tableau avec son plan. Je dicte pour être à
leur niveau et je m'arrange à beaucoup expliquer et que la session de
formation soit moins théorique, mais plus pratique. Pendant mon cours,
j'amène plus les élèves à s'exprimer et je leur
laisse cette lassitude me poser autant de questions que possibles, du moment
où ça cadre avec le sujet du jour. Chaque élève,
sans distinction a donc sa place dans ma classe. C'est le but de l'APC, qui
place l'élève au centre des apprentissages. Il est hors de
question que vous soyez aveugles ou pas pour ne pas répondre aux
questions. Tous les élèves doivent participer au cours.
Généralement, c'est de cette manière que mon cours se
présente.Aussi, à certains moments pendant la session de
formation, je me rapproche d'eux et leur demande s'ils ont des
difficultés. Je vais sur leur place et je leur demande de lire ce qu'ils
ont écrit dans leur cahier. Je leur laisse du temps pour s'exprimer au
cas où ils ont une question. Généralement pendant mon
cours, j'ai même développé une attitude selon laquelle je
leur accorde 5 à 10 minutes avant la fin du cours, où ils
peuvent poser toutes questions qui leur passent par l'esprit. Il faut
également prendre beaucoup de temps en dictant pour leur permettre
d'être à la ligne ».
Enseignant
n°2 : « quand je fais mon cours,
j'essaye de prendre en compte que j'ai certains élèves qui ne
sont pas comme les autres. Il y en a qui ont un handicap qu'il faut beaucoup
encadrer et de ce fait je me rapproche d'eux pour qu'ils comprennent mieux mon
cours.Je les interroge comme tous les autres élèves. On doit
suivre leur voix comme ils suivent aussi pour les autres. Je leur laisse du
temps pour parler. Et je demande aux autres élèves de les suivre
attentivement. A travers leur culture générale, certains peuvent
avoir de bonnes questions/réponses. On prend un peu de temps pour
discuter ensemble surtout quand je lui demande ce qu'il a retenu de la
leçon du jour. En faisant le cours, je peux reformuler pour que les uns
et les autres comprennent mieux. Pendant que je fais cours, je leur pose
à tous des questions pour connaître si mon cours est
assimilé. Pendant mon cours, je pose des questions et je permets
à tous les élèves d'y répondre sans
distinction ».
|