CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
Dans le présent chapitre, il s'agit d'élaborer
la problématique de notre étude, en définissant le
contexte de l'étude ; ce qui nous a permis de mettre en
évidence le problème étudié et de définir
notre question principale de recherche.
1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE
La population du Cameroun a atteint 20 millions d'habitants en
2011(DSSEF, 2013-2010). Elle s'accroit toujours mais à un taux
en baisse vu que la croissance démographique débute dans les
années 1990. Pour la période de 2010-2020, le taux annuel de
croissance est estimé à 21% ; ce qui correspond à un
accroissement d'environ 420000 habitants par an. Cet accroissement est
marqué dans la tranche jeune de la population. Puisque les jeunes
représentent plus de 50% de cette population, on est en droit de
s'attendre à une demande d'éducation élevée,
requérant des pouvoirs publics des réponses en terme de
création des établissements scolaires, d'infrastructures et
d'équipements, d'allocation de ressources humaines, financières
et matérielles.
En six décennies, la population urbaine s'est accrue
à un rythme accéléré, passant de 14% en 1950
à 58% en 2010. Cette tendance devrait se poursuivre entre 2010 et
2020.Les risques sanitaires intègrent les épidémies, les
intoxications alimentaires et épizooties. Les risques faisant
référence à des évènements dont l'occurrence
et l'intensité sont difficilement prévisibles, il convient de
mettre en place des mécanismes d'intervention qui ont jusque-là
fait défaut au système éducatif, afin de prévenir
et d'atténuer le cas échéant leur impact sur
l'organisation des enseignements.
Les recettes de l'Etat ont progressé depuis 1995
grâce à la hausse du PIB et la pression fiscale exercée sur
ce PIB. Tandis que les dépenses de l'Etat ont évolué
positivement depuis une vingtaine d'années sous l'influence des recettes
qui ont progressé jusqu'en 2005 et la baisse du service public de la
dette depuis l'année 2000 et depuis l'extinction de la dette
extérieure en 2005. C'est ainsi que les dépenses courantes de
l'éducation exprimées en fonction des dépenses
opérationnelles de l'Etat, c'est-à-dire hors service de la dette,
ont connu une évolution contrastée au cours de la période
1995-2000, avec une progression très rapide jusqu'en 2002 de 35 à
46%, alors que le service de la dette représentait un poids
considérable pour l'Etat. Après avoir augmenté de
manière continue jusqu'en 2007, les dépenses courantes de l'Etat
pour l'éducation ont enregistré une baisse à partir de
2008. Cette faiblesse dans le financement public de l'éducation est
perceptible de la part du PIB allouée au secteur qui se situe autour de
3% alors que la moyenne des pays de l'Afrique subsaharienne et des pays
émergents hors Afrique se situe aux environs de 4,4 %, soit un effort
supérieur de plus d'un tiers. (RESEN Cameroun, 2013 : hors service
de la dette).
Dans la société camerounaise, on observe que
certaines personnes, notamment celles vivant avec un handicap sont victimes de
préjugés, de clichés négatifs qui ne favorisent pas
leur intégration sociale et scolaire. En effet, la situation de la
personne handicapée dans un contexte général a longtemps
été celle de non acceptation, d'exclusion radicale dans
l'environnement familial, scolaire et même socioprofessionnel. Pour
pallier ce problème, plusieurs textes, traités et conventions ont
été signés au niveau international, régional et
national, afin que les personnes handicapées puissent se sentir membres
à part entière dans la société et à
l'école en particulier.
Au niveau international, de nombreux textes de droit ont
été élaborés pour assurer une éducation de
choix aux personnes vivant avec un handicap. Entre autres : la
Déclaration de Salamanque et cadre d'action pour l'éducation et
les besoins spéciaux, conférence sur l'éducation et les
besoins éducatifs : accès et qualité, tenu en Espagne
du 7-10 juin 1994 (UNESCO), la Convention relative aux droits des personnes
handicapées et protocole facultatif (Organisation des Nations
unies) qui s'est tenue à New York (2006), la Déclaration de
Lisbonne (2007),le Rapport mondial sur le handicap (2011) soutenu par
l'Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale, et les
principes directeurs pour l'inclusion dans l'éducation (2009) ( UNESCO).
La Déclaration de Salamanque formule des orientations
pour passer de l'éducation traditionnelle dite
« spéciale », destinée aux
élèves déficients, à une éducation
« inclusive » pour des enfants considérés
comme ayant des « besoins éducatifs
particuliers ».Adoptée en 2006, la Convention relative aux
droits des personnes handicapées a été signée par
153 pays et ratifiée par 107 pays, dont le Cameroun. L'article 24
préconise l'éducation inclusive et stipule que « les
Etats parties veillent à ce que les personnes handicapées ne
soient pas exclues, sur le fondement de leur handicap, du système
d'enseignement général et à ce que les enfants
handicapés ne soient pas exclus, sur le fondement de leur handicap, de
l'enseignement primaire gratuit et obligatoire ou de l'enseignement
secondaire ».
Le 17 septembre 2007, dans le cadre de la présidence
portugaise de l'Union européenne, le ministère de
l'éducation portugais et l'Agence européenne pour le
développement de l'éducation des personnes ayant des besoins
particuliers ont conjointement organisé le rassemblement européen
intitulé « Les voix des jeunes : rencontrer la
diversité dans l'éducation ». Les jeunes
participants, tous élèves à besoins éducatifs
particuliers de l'enseignement secondaire, général,
technologique, professionnel ou des études supérieures, se sont
mis d'accord sur un ensemble de propositions reprises dans la
Déclaration concernant leurs besoins, leurs droits et les défis
à surmonter pour aboutir à une éducation inclusive
réussie.
Le Rapport mondial sur le handicap donne des
orientations globales sur la mise en oeuvre de la Convention relative aux
droits des personnes handicapées (CRDPH) et fournit une vision
globale de la situation des personnes handicapées, leurs besoins et les
obstacles qu'elles rencontrent pour participer pleinement à la vie de la
société. Après des chapitres consacrés aux
connaissances sur le handicap et aux domaines spécifiques
d'intervention, dont l'éducation, les auteurs proposent des
recommandations politiques et pratiques pour améliorer le quotidien des
personnes handicapées. Selon le rapport, l'inclusion des enfants
handicapés dans les écoles ordinaires favorise la
scolarité primaire complète, a un bon rapport coût -
efficacité et contribue à éliminer les discriminations.
Le principe directeur pour l'inclusion dans
l'éducationest d'aider les pays à valoriser l'inclusion en
matière d'éducation et à mettre en relief les domaines
où une attention particulière qui s'impose pour promouvoir
l'éducation inclusive et renforcer le développement des
politiques en sa faveur. Selon l'UNESCO (2009, p.36), l'éducation
inclusive se définie comme :
« Un processus qui implique la transformation
des écoles et autres centres d'apprentissage afin qu'ils puissent
s'occuper de tous les enfants, notamment les garçons, les filles, les
élèves appartenant à des minorités ethniques et
linguistiques, ceux issus des populations rurales, ceux affectés par le
VIH et le Sida, qui sont handicapés et qui ont des difficultés
à apprendre, et offrir à tous jeunes et adultes, des
possibilités d'apprentissages ».
Au niveau national, le préambule de la constitution du
18 janvier 1996 du Cameroun consacre le principe de protection des Droits de
l'Homme et partant des droits de l'enfant. Aussi, la loi N° 83/13 du
21 juillet 1983 avec son décret d'application N°90/1516 du 26
Novembre 1990 relative à la protection des handicapés
dispose en son article 1er
que : « l'éducation des enfants et adolescents
handicapés est assurées dans les écoles ordinaires et dans
les centres d'éducation spécialisée ». Par
ailleurs, la loi N°98/004 du 14 avril 1998 dispose en son article
6 que l'Etat assure à l'enfant le droit à l'éducation et
en son article 7 de la même loi dispose que l'Etat garantit à tous
l'égalité de chance d'accès à l'éducation
sans discrimination de sexe, d'opinions politiques, philosophique et
religieuse, d'origine sociale, culturelle, linguistique ou
géographique.
Faisant suite à la convention du 13 décembre
2006, la loi N°2010/002 du 13 avril 2010 portant protection et
promotion des personnes handicapées dans ses articles 30 et 31 en
résumé dispose que les enfants et adolescents frappés d'un
handicap de quelques nature que ce soit, bénéficient des
conditions d'éducation et d'apprentissage à leur état et
bénéficient des mesure particulières dont la mise à
disposition d'un matériel didactique adapté et des enseignants
spécialisés.
Selon le rapport publié en 2010, conjointement par la
Banque Mondiale et l'OMS, les personnes handicapées représentent
15% de la population mondiale. Cette proportion était de 3,5% au
Cameroun en 2007.
La réalité du droit à l'éducation
et la démocratisation effective du système supposent que l'Etat
assure l'éducation pour tous dans le cycle primaire et une
égalité d'accès à une éducation de
qualité dans les autres niveaux d'enseignement. Les mesures à
prendre pour promouvoir l'égalité et l'équité
impliquent la prise en compte des questions liées à
l'éducation inclusive et aux populations déplacées vivant
sur le territoire (DESSEF, p.50).
Les statistiques de la commission nationale de la
solidarité internationale relevaient en 2009 qu'au Cameroun, plus de 600
000 personnes souffraient de troubles liées à la vue. Parmi elles
62% étaient analphabètes primaire c'est-à-dire ne savaient
ni lire ni écrire, ni compter et 30 % étaient analphabètes
secondaires c'est-à-dire qu'elles ont exercées un emploi. Mais,
du fait de l'arrivée de la cécité ne peuvent ni lire, ni
écrire. Ce nombre réduit de personnes bien qu'étant
scolarisées font face aux problèmes d'inclusion scolaire.
Le Gouvernement du Cameroun a obtenu un Partenariat Mondial
pour l'Education (PME) un don supervisé par la Banque Mondiale et
géré par le MINEDUB par le biais du Programme
d'Amélioration de l'Equité et de la Qualité de l'Education
au Cameroun (PAEQUE) pour appuyer la mise en oeuvre de sa stratégie
sectorielle de l'éducation. En effet, dans son axe accès et
équité, cette stratégie souligne l'engament du
gouvernement à faire de l'éducation pour tous une
réalité à contribuer à l'expression du droit
à l'éducation dans sa plénitude. Dans cette perspective,
il a opté pour le développement d'un programme en faveur de
l'éducation inclusive. Il y envisage notamment
« d'approfondir la réflexion avec tous les acteurs intervenant
dans le dépistage, l'accompagnement ou le traitement du handicap (
santé, affaires sociales, associations, ONG...)aux fins d'étudier
les possibilités de réponse et d'adaptation du cadre scolaire
(établissement, équipements, outils didactiques, supports
pédagogiques, formations spécifiques, pratiques
pédagogiques) pour une approche inclusive et/ ou pour l'éducation
spécialisée si elle est plus adaptée à certains
handicaps » (DSSEF, p.59).
En dépit du dispositif règlementaire mis sur
pied pour encadrer l'éducation inclusive, de la création d'une
chaire UNESCO y dédiée de l'Université de Buea, de la
création et du fonctionnement des structures d'éducation
spécialisée, cet important volet de l'éducation reste
encore virtuel au Cameroun. Il n'existe pas d'informations exhaustives sur les
types de handicaps, sur la cartographie des handicaps et les structures
d'encadrement des personnes ayant un handicap. Enfin, il est relevé
l'absence de structures de formation des enseignants à ce type
d'éducation couronnée par une absence de politique nationale en
la matière au Cameroun. Dès lors, s'impose la
nécessité d'inverser la tendance en donnant une dimension
réelle, formelle à l'éducation inclusive au Cameroun. La
pédagogie de l'inclusion vise à mettre fin à une forme
d'exclusion, celui qui se base sur les différences ou les
particularités du fonctionnement des apprenants. Elle évite d'une
part, les distinctions entre les élèves à besoins
particuliers ou les élèves en difficulté et d'autres
parts, l'ensemble des élèves sans handicap. C'est celle qui
permet à tous les élèves de vivre leur scolarisation dans
leur école du quartier et à l'intérieur de la classe
ordinaire. Les fondements de l'inclusion scolaire reposent tant sur la notion
d'équité, de démocratisation de l'éducation et de
pleine participation moyenne que sur les droits de la personne ;
l'éducation inclusive fait partie d'un mouvement pour une
éducation plus respectueuse de la dignité humaine et des
différences.
Les données concernant la répartition des
personnes handicapées et l'évolution du nombre de Cartes
Nationales d'Invalidité délivrées par type de
déficience. Ainsi, selon la répartition en(%) de la population
déclarant avoir un handicap par région et sexe selon le principal
handicap, il en ressort que la région du centre qui fait l'objet de
notre étude a le taux le plus élevé ;
c'est-à-dire sur une population de 43003 personnes présentant un
handicap, 40,7 % présente un handicap visuel ( aveugle et malvoyant)
(Enquête ECAM3, 2007, p.204). Ainsi, selon la DRAS-centre, le nombre de
cartes d'invalidités délivrées aux déficients
visuels en 2006 est de 121, en 2008, 114, en 2009, 142, et en
2010, 204. (MINAS/DPPHPA/CES, p.256).
Ainsi, selon Abena (2015), inspiré du rapport
réalisé en 2015 sur l'évaluation des défis de
l'Education Pour Tous(EPT), il était question de fournir un tour
d'horizon sur la qualité de l'éducation au Cameroun, depuis
l'adoption de la stratégie de l'EPT en 2000, dont les objectifs en
quelques mots se résument aux points essentiels suivants:
- l'amélioration de la qualité de
l'éducation dans les pays participants au forum mondial de Dakar en
avril 2000, en favorisation la scolarisation du plus grand nombre ;
- la réduction des inégalités existantes
freinant l'accès à l'éducation pour tous les enfants en
âge d'y aller.
Aujourd'hui, en 2017, il ressort que l'éducation
Camerounaise a connu un certain nombre de progressions en matière de
qualité. Notamment, ont été relevés les
progrès suivants:
- la progression significative des taux de scolarisation et
d'achèvement pour le préscolaire, le primaire et le secondaire
;
- l'atténuation des disparités entre les sexes
aux niveaux primaire et secondaire ;
- l'amélioration de la qualité de l'enseignement
et de l'encadrement des élèves.
De plus en plus, l'on observe des progrès
significatifs, s'agissant de la qualité de l'enseignement et de
l'encadrement pédagogique au Cameroun des efforts notables
réalisés sur le recrutement d'enseignants plus
qualifiés(primaire de 53.11% à 67.01% entre 2007 et 2010, et
secondaire de 22.06% à 41.04% entre 2001 et 2010) et du ratio
élèves/ enseignants ( de 63 élèves pour
l'enseignant en 2000 à 45 pour 1 en 2011 au primaire). En ce qui
concerne les acquis d'apprentissage, le niveau des acquis scolaires s'est
nettement détérioré d'après les analyses, depuis
une quinzaine d'années. Cependant, les évaluations portant sur
les acquisitions des élèves en 2013, tirées des
résultats du PASEC 2005, montrent que à peine un quart des
élèves du primaire réussit aux tests de langue et de
mathématiques. Il en est de même au 1er cycle du niveau secondaire
qui laisse percevoir une faible qualité des apprentissages, au regard
d'un taux de rétention de seulement 70.4% en 2012, du fait des
redoublements et abandons. Notons ici que la plupart des abandons scolaires et
redoublements résultent des difficultés d'apprentissage
rencontrées par les élèves durant leur formation, entre
autres causes. Certains élèves ont des difficultés
à atteindre le niveau scolaire supérieur du fait des lacunes
cumulées dans les matières de base d'apprentissage, à
savoir les mathématiques et le français qui pour la
majorité constituent au témoignage des enseignants, les
disciplines recensant le plus de difficultés scolaires.
Avant d'aborder cette notion de pédagogie universelle
Bergeron et al (2011) ont d'abord parlé d'un certain scepticisme chez
les praticiens et les parents d'élève n'ayant pas de besoins
particuliers. Ce scepticisme entoure la notion d'inclusion scolaire et des
pratiques qui en découlent. En effet, la faisabilité de
l'articulation pédagogique nécessaire à l'inclusion
scolaire suscite beaucoup de doutes chez certains intervenants scolaires. Ceci
s'explique par la difficulté qu'éprouvent les enseignants
à répondre aux exigences que posent les classes
hétérogènes, composé d'une diversité
d'élèves. Ils ont du mal à faire face à la
diversité des élèves réunis dans un même
groupe. Or, pour le succès de l'inclusion, la mise sur pied des
pratiques (liées à une planification sérieuse)
répondant à une diversité est importante.
Ainsi, pour la réussite de l'inclusion scolaire,
Bergeron et al (2011) ont exploré une pratique pédagogique
pouvant répondre à la diversité : c'est le cas de la
pédagogie universelle. Se basant sur le design universel propre au monde
de l'architecture en créant des environnements accessibles à tous
et répondant aux besoins de tous, la pédagogie universelle vise
« la transposition au contexte de l'enseignement et de
l'apprentissage de ces principes d'accessibilité architecturale, et mise
sur une planification rigoureuse à la suite de l'anticipation des
besoins qui pourraient émerger en contexte des salles de classe
ordinaire ».
Selon le Center for AppliedSpecialTechnology (CAST) la
pédagogie universelle est :
« Un ensemble de principes liés au
développement du curriculum qui favorise les possibilités
d'apprentissage égale pour tous les individus. Il ne s'agit pas d'un
modèle unique qui s'applique à tous, mais plutôt d'une
approche flexible pouvant être faite sur mesure ou ajuster pour les
besoins de l'individu. Plus spécifiquement, la pédagogie
universelle se compose d'un ensemble de principes scientifiques qui forment un
cadre de référence pratique pour l'utilisation de la technologie
afin de maximiser les opportunités d'apprentissage pour chaque
élève. Elle traite d'opportunités propres à deux
grands défis pour les enseignants d'aujourd'hui : le défi de
la diversité d'apprentissage et le défi des exigences
élevées ».
La pédagogie universelle s'appuie entre autres sur le
principe de la zone proximale de développement (ZPD) de Vygotsky (1978).
Elle favorise les communautés d'apprentissage où les
différences sont acceptées, les élèves peuvent
démontrer leurs connaissances de manière différente. Elle
permet une réelle participation de tous les élèves aux
apprentissages.
Ses fondements reposent sur le droit à une pleine
participation sociale, de même que sur le développement du plein
potentiel de tous les élèves. L'inclusion scolaire traduit la
croyance que l'éducation ne doit viser rien de mieux que la pleine
actualisation du potentiel de chaque élève. Elle implique une
culture du changement à l'école et concerne tous les acteurs
scolaires (Bélanger et Duchesne, 2010).
L'enseignement doit être planifié de telle sorte
que dès le départ, il soit prévu une panoplie de moyens de
ressources pédagogiques, permettant de répondre aussi bien aux
besoins des élèves à besoins spécifiques,
qu'à ceux des élèves dits « normaux ».
Pour cela, il est aussi nécessaire d'opérer un ajustement de la
formation initiale des enseignants étant donné que pour assurer
une éducation inclusive, les enseignants doivent être
formés en conséquence. Lewis Ingrid et BagreeSunit (2013), dans
le résumé du document d'orientation de l'IDDC ( International
Disability and Developement Consortium), relèvent qu'afin de
développer les compétences, l'expérience et la confiance
pour inclure tous les enfants, les enseignants ont besoin d'étudier et
de pratiquer l'éducation inclusive pendant la formation initiale et la
formation continue, et ils ont besoin qu'on leur donne des possibilités
de formation professionnelle continue ( qui au-delà d'une simple
présence à des sessions de formation) tout au long de leur
carrière. Tous les enseignants ont besoin d'acquérir des
connaissances sur l'éducation inclusive, dès les premiers jours
de leur formation. Dès lors, on s'interroge :
- En quoi la pédagogie universelle permet à
l'école d'être dotée d'un projet éducatif qui
tient compte du potentiel de chaque élève?
- Comment se caractérise l'école
inclusive face à l'implantation du projet éducatif
camerounais?
- Malgré toutes les procédures
réglementaires sur le handicap, pourquoi la mise en oeuvre de
l'inclusion scolaire demeure encore incertaine dans de nombreux milieux
éducatifs ?
- Quelles sont les limites de l'inclusion scolaire ?
- Quelles sont les difficultés dont font face les
déficients visuels dans le système éducatif
camerounais ?
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