Section II : les conséquences sur le
fonctionnement du site.
Le défaut de statut institutionnel pèse sur les
activités du site et sur son rayonnement international. Il s'agit de
l'entretien du site et des difficultés de promotion auprès des
bailleurs de fonds.
Paragraphe I : les pesanteurs sur l'entretien du site
A) Les carences déontologiques.
Ces carences s'observent au niveau de la sauvegarde des
collections. En effet, il y'a une certaine absence de déontologie dans
la pratique sur la gestion des collections. L'entretien quotidien des oeuvres,
le rôle de l'atelier de sculpture en place n'étant pas
juridiquement déterminé, on constate certaines pratiques
contraires aux normes minimales de préservation du patrimoine culturel.
Il s'agit entre autre des méthodes de travail dont certaines pratiques
constituent un danger pour la sauvegarde des oeuvres. L'utilisation de certains
outils, la conduite du personnel, est souvent cause de dommages sur les
oeuvres. En outre, le suivi de l'entretien des oeuvres après les
symposiums n'est pas établi. Les oeuvres sont donc
délaissées et sont en proie aux facteurs de
détérioration aussi bien humains que naturels41. Ces
pesanteurs sont accompagnées d'implication sur l'autorité des
structures déconcentrées.
B) le problème d'autorité
L'absence de statut cause un problème d'autorité
tout comme le problème de gestion et de décision. En effet, la
question de l'autorité des acteurs, et surtout des représentants
locaux de l'Administration se manifeste avec acuité dans leurs relations
avec les initiateurs du site. En exemple, la Direction Régionale de la
Culture et du Tourisme (DRCT) du Plateau Centrale, en tant que structure
déconcentrée
41 Cf. mémoire de fin de cycle de
conservateur-restaurateur de musée. Tira Léonce. juin 2010
41
chargée de la protection du patrimoine culturel,
connait aujourd'hui des difficultés pour faire respecter les consignes
sur les rudiments en matière de protection. Son action se trouve
entravée en raison des contestions d'autorité. 42Les
entretiens réalisés auprès de cette Direction
révèlent des discordes sur certains points avec les initiateurs.
La responsabilité de la DRCT dans la gestion du site est donnée
par l'article 5 de la loi 024/2007 qui stipule que « la protection et
la sauvegarde du patrimoine culturel sont assurées par l'Etat et ses
démembrements et dans une certaine mesure par les populations locales.
» mais cela est subordonné à une condition
préalable qu'est le classement qui se fait par
décret.43 On assiste même parfois à un
refus flagrant de respecter les consignes données par le Directeur
Régional de la Culture, du Tourisme et de la Francophonie. Tous ces
problèmes se répercutent sur la promotion du site.
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