V-1. L'ORGANE DE REGULATION.
Le Centre de Régulation et de Réception des
Appels est identique dans son fonctionnement au CRRA existant dans le
système en France.
Il s'agit d'un système d'information centralisé.
C'est à partir de celui-ci que seront réceptionnés et
traités l'ensemble des appels concernant le service d'aide
médicale urgente.
Ce service fonctionnera 24h/24, 7 J/7 et sera responsable
d'une gestion efficiente des ressources afin de permettre une prise en charge
adéquate et l'envoi éventuel de moyens adaptés aux
victimes.
Après analyse des moyens architecturaux et de la
géographie de Conakry, il est proposé d'implanter le CRRA dans
les locaux du Centre Hospitalo-Universitaire de Donka, hôpital le plus
grand de Conakry en nombre de lits, de services et de personnels.
V-1.1. Les ressources humaines.
? Effectifs
Pour le fonctionnement de ce service et assurer la permanence de
la régulation H24, il est proposé la composition
d'équipe suivante :
? 4.25 ETP de médecin-urgentiste
travaillant avec les horaires suivants : 7h/22h et 21h30/7h30.
? 8.5 ETP de Permanencier Auxiliaire de Régulation
Médicale (PARM) travaillant avec les horaires suivants :
7h/19h et 19h/7h.
? 2.85 ETP de Secrétaire travaillant avec
les horaires suivants : 7h/19h
Cette proposition en terme de ressources humaines
nécessaires et suffisantes a été basée sur le
référentiel « Ressources médicales et non
médicales nécessaires au bon fonctionnement des structures
d'urgence » publié par SAMU-Urgences de France, en Novembre
2011.
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? Formations et e-learning.
Il sera nécessaire de former les différents
intervenants : Médecins et Permanenciers Auxiliaire de Régulation
Médicale.
Un partenariat a été engagé entre l'Etat
guinéen et le centre hospitalier universitaire de Brest « La Cavale
Blanche » en mars 2012, mais non signé à ce jour. Celui-ci
permettrait d'assurer l'ensemble de ces formations.
Les modalités de ces formations (lieu, durée,
coût) ne sont pas encore déterminées.
L'Université Numérique Francophone mondiale
(UNFM) permettrait la formation des professionnels de santé aux gestes
d'urgences sous forme de e-learning. La mission de cette institution est
d'aider les pays francophones à développer les formations
continues dont ils ont besoin en utilisation au mieux les opportunités
offertes par les outils numériques. Une estimation de coût a
été discutée avec le Dr Vincent LEROUX, Président
de l'UNFM, se traduisant par un coût prévisionnel de 40 keuros
HT.
V-1.2. Ressources matérielles.
La salle de régulation devra comporter au minimum, outre
des bureaux :
· un standard téléphonique de type
autocommutateur,
· un ordinateur par poste de travail,
· un télex et/ou fax,
· des locaux administratifs, dont une salle d'enseignement,
une chambre de garde.
V-2. SERVICE MOBILE D'URGENCE ET DE
REANIMATION.
Il s'agit de l'ensemble des véhicules
nécessaires aux interventions auprès des victimes et aux
transferts inter hospitaliers, au niveau de la ville de Conakry.
Pour ce projet, il est proposé un service mobile
d'urgence composé de cinq localisations d'UMH réparties sur
l'ensemble du territoire de la capitale et 6 véhicules y seront
localisés ; 5 d'entre eux seront amenés à effectuer des
transports primaires, le 6ième utilisé principalement
pour des transports secondaires.
V-3. FONCTIONNEMENT.
Dans l'adaptation du modèle conseillé, il est
choisi, d'un point de vue stratégique, de délocaliser 2
unités mobiles hospitalières des 3 principaux hôpitaux de
Conakry. Ces dernières seront positionnées au niveau des centres
médicaux communaux de Flamboyant et Matam. Ainsi, nous permettons une
couverture optimale de tout le territoire de la capitale.
Cette répartition particulière des véhicules
d'intervention présente également 2 intérêts
principaux :
· Permettre à chaque commune d'avoir une
unité mobile hospitalière sur son territoire. Dès la mise
en place du projet, les citoyens de chaque commune pourront apprécier
d'avoir été pris en compte dans cette nouveauté du
système de santé. D'un point de vue politique, cette proposition
de déploiement rend visible les actions menées par l'Etat en
terme de politique de santé et d'une nouvelle offre de soins.
· Favoriser l'implication des centres communaux
dès le début de la mise en place du projet SAMU/SMUR, qui feront
partie intégrante de celui-ci, tant sur les aspects logistiques et
techniques que sur les compétences médicales et soignantes.
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