Création du SAMU-SMUR en République de Guinée( Télécharger le fichier original )par Dr Nanamoudou Condé ESSEC Paris Défence - Master II 2013 |
III-3.1.2. Le Centre Hospitalier National Universitaire Ignace DEEN.Construit dans les années 1890 sur le modèle de l'hôpital général de Dakar au Sénégal, cet hôpital était connu sous le nom d'hôpital Ballay, en hommage au Dr Noël Ballay, premier gouverneur colonial de Guinée. Rebaptisé Hôpital National Ignace Deen dans les années 1960, c'est un Etablissement Public Administratif à caractère Sanitaire et Social placé sous la tutelle du Ministère chargé de la Santé, créé par Décret N°98/052/PRG/SGG du 25 Mars 1998. Il jouit de la personnalité morale, de l'autonomie financière et de gestion conformément à la législation et à la réglementation régissant les Etablissements Publics et Administratifs. Tout comme DONKA, il remplit les mêmes missions et sert de structure de référence pour l'ensemble des hôpitaux de l'intérieur du pays, mais couvre essentiellement la population de Conakry. Entre 1986 et 1988, il a bénéficié d'un programme de réhabilitation coordonné par l'Université de Liège. Il compte aujourd'hui 471 lits répartis entre une vingtaine de services et unités. Disposant d'un budget d'environ 6 milliards de francs guinéens (soit environ 660 k€) et employant près de 420 personnels, l'activité de cette structure pour l'année 2011 est la suivante : - DMS de 13,8 jours, - TOM à 65 %, - 969 cas d'hospitalisation avec interventions chirurgicales
(hors césariennes), - 1221 césariennes, - 4402 passages aux urgences. II-3.2. Présentation succincte des 5 Centres Médicaux Communaux (CMC) et des ressources humaines disponibles. Il existe au sein de la ville de Conakry 5 Centres Médicaux Communaux, 1 pour chacune des communes. En mars 2010, suite à une série de visite par le Ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique de l'époque, le Dr Ibrahima Sow, le constat a été le même sur chaque CMC : ? Manque de médicaments essentiels et de consommables, ? Tarification imposée comme une loi par des agents mercantiles, ? Difficultés voire mauvais fonctionnements. Dès lors, un projet de gestion de la performance axée sur des standards et la récompense est mis en place grâce à l'USAID-Guinée (United States Agency for International Development), agence indépendante du gouvernement américain chargée du développement économique et de l'assistance humanitaire dans le monde. Ainsi, 3 ans après le lancement de ce projet, les CMC de Coléah, Matam et Minière ont été mis à l'honneur et félicités pour leur performance en matière de santé de la reproduction et de la planification familiale : « la directrice de l'USAID, le Pr Yolande FZAZI a pour sa part qualifié les personnels des 3 CMC de héros pour avoir sauvé des milliers de vies, des mères et des enfants » (source : www.barkere.net). Page 25 sur 71 Par ailleurs, suite à différents entretiens téléphoniques avec le Docteur Djibril SYLLA, médecin interniste des urgences, chef d'unité de soins intensifs au CHNU de Donka, les moyens humains disponibles sur ces structures ont pu nous être donnés, permettant d'identifier des CMC plus importants en terme de ressources humaines :
Total COLEAH 19 24 43 FLAMBOYANT 12 27 39 MATAM 39 62 101 MINIERE 15 27 42 RATOMA 21 32 53 Les médecins présents sont généralistes, urgentistes ou gynécologues obstétriciens, et varient comme le montre le tableau ci-dessus selon les CMC. Ces structures sont ouvertes H24 et sont composées également de Sage-femmes, Aides de santé, Biologistes, Techniciens de laboratoire, Manipulateurs radio. Les CMC comportent tous un bloc opératoire ainsi qu'une salle dédiée aux urgences, et des lits d'hospitalisation. II-4. SWOT RELATIF A LA VILLE DE CONAKRY. Faiblesses Forces Opportunités Menaces - Opportunité pour la ville de Conakry qui compte la plus grande concentration de médecin du pays - Travail préparatoire déjà effectué - 3 hôpitaux dont 2 CHU au sein de Conakry et de sa banlieue - Absence de service médicalisé d'urgence pré hospitalière - Réelle volonté politique, la santé
étant un - Situation de pauvreté qui fait que les gens retarde l'hospitalisation jusqu'au moment le plus critique - Méconnaissance générale des premiers gestes de secours au sein de la population - Augmentation constante des urgences médico-chirurgicale, environ 2% par an - Pénétration du mobile au sein de la population, permettant au gens d'appeler les urgences - Attente de la population d'un tel service - Mauvaise répartition géographique des professionnels de santé avec l'existence de déserts médicaux - Besoin de formation et manque d'expérience en urgence pré hospitalière - Sous équipements de certaines structures hospitalières - Non disponibilité de dispositifs médicaux - Disparité dans la répartition des effectifs - Prix très élevés des médicaments essentiels - Des catégories importantes de professionnels de santé sont en voie de disparition dans les effectifs du MSP : sages femmes, techniciens de santé publique, préparateurs en pharmacie, techniciens de radio, aides de santé. - Les ruptures de stock dans les structures de soins publiques et - Dysfonctionnement des urgences médico-chirurgicales - Coût supposé d'un SAMU - Vétusté des infrastructures routières. Difficulté des interventions la nuit : rue mal éclairé, mauvaises routes, pluies abondantes. - Coût supposé onéreux d'un tel service - Financement : faible mutualisation de la - Sécurité des interventions dans
certains - Ruptures récurrentes de Médicaments Essentiels, de Vaccins et Consommables Page 26 sur 71 |
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