3. Le risque de marché : l'approche ar les
modèles internes
Les banques peuvent recevoir l'autorisation d'utiliser
leur modèle interne pour évaluer leur risque de marché.
Pour cela, elles doivent entre autres disposer d'un système de gestion
des risques correct. Aussi, des critères quantitatifs minimaux doivent
être respectés comme le calcul de la Valeur en
Risque(VeR)29 sur une base journalière à un niveau de
confiance unilatérale de 99%. La banque doit ensuite identifier et
mesurer les facteurs de risque. Ces facteurs sont essentiellement les taux
d'intérêt, les cours et les prix de marché qui affectent la
valeur des positions de négociation de la banque.
27 Une titrisation classique est une structure dans
laquelle les flux de trésorerie générés par un
portefeuille d'exposition sous-jacent sont utilisés pour
rémunérer au moins des tranches de risque différentes
reflétant des niveaux variables de risque de crédit. Une
titrisation synthétique comporte au moins deux tranches
différentes de risque reflétant des niveaux variables de risque
de crédit, ou tout ou partie du risque associé à un
portefeuille d'exposition sous-jacent et transféré au moyen de
dérivés de crédit ou de garanties destinées
à couvrir le portefeuille.
28 C'est un échange de taux d'intérêt
fixe ou variable pour un même montant notionnel. Dans le swap de devises,
les intérêts et le principal dans une devise sont
échangés contre les intérêts et le principal dans
une autre devise.
29 Pour les anglophones : Value at Risk(VaR)
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Si on s'intéresse maintenant aux cours de
change, des facteurs de risque doivent être prévus pour chaque
devise dans laquelle la banque détient des positions. La Valeur en
Risque calculée étant exprimée dans la monnaie nationale
de la banque, les positions nettes libellées en devise exposent la
banque à un risque de change. C'est pourquoi les modèles internes
doivent intégrer des facteurs de risque correspondant au cours de change
entre la monnaie nationale et chacune des devises dans lesquelles la banque
présente une position significative.
4. Le risque opérationnel : l'approche de mesure
avancée
Dans cette approche, les banques utilisent leur
système interne pour déterminer l'exigence en fonds propres au
titre du risque opérationnel. Mais pour qu'une banque soit
autorisée à utiliser son système interne, elle doit
remplir un certain nombre de critères qualitatifs et quantitatifs. Elle
doit, entre autres, disposer d'un service de gestion du risque
opérationnel indépendant, responsable de la conception et de la
mise en oeuvre du dispositif de gestion du risque opérationnel de
l'établissement. Elle doit également prouver au régulateur
que son approche pour mesurer le risque opérationnel a une
fiabilité comparable à l'approche notation interne pour le risque
de crédit concernant notamment la période de détention
d'un an et l'intervalle de confiance au seuil de 99,9 centiles. L'exigence en
fonds propres doit être calculée en tenant compte des pertes
attendues et des pertes inattendues sauf si la banque arrive à
démontrer que le mode de fonctionnement interne couvre
adéquatement les pertes attendues. Le risque opérationnel peut
être atténué par certains facteurs tels que les polices
d'assurance30. Mais cette atténuation est limitée
à 20% de l'exigence en fonds propres totale au titre du risque
opérationnel. Aussi la capacité d'indemnisation de l'assureur
doit être notée au minimum A.
30 La police d'assurance atteste du contrat d'assurance
entre l'assureur et l'assuré et contient les conditions
générales et particulières du contrat
d'assurance.
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