Section II : DU DIVORCE
§1. DEFINITION DU DIVORCE
En droit traditionnel, le divorce comme le mariage,
était une affaire était une affaire concernant essentiellement
deux familles. Le divorce était réglé ou prononcé
en famille.
53 Idem, article 378
54 Ibidem, article 370
55 Ibidem, article 380 alinéa 2
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Le code de la famille n'a pas maintenu cet aspect de la
coutume. Le divorce résulte d'une décision judiciaire,
prononçant la dissolution du mariage à la demande de l'un des
époux.56 Le divorce est donc la rupture judiciaire du
mariage.57
Le divorce est la dissolution du mariage du vivant des
époux, à la suite d'une décision judiciaire rendue
à la requête de l'un d'eux ou de l'un et de l'autre pour un motif
prévu par la loi. Il s'ensuit que la république même si
elle est accompagnée des cérémonies coutumières, ne
constitue nullement le divorce.58
Tel que le cas de mariage putatif (mariage nul dont la
nullité ne rétroagie pas), les effets de l'annulation paraissent
trop sévères dans le cas où les époux, ou l'un
d'eux a pu croire sincèrement que son mariage était valable.
Aussi lorsqu'il y a eu bonne foi de l'un ou de deux époux, on appliquera
les dispositions relatives au mariage putatif (putatif vient d'un verbe latin
« PUTARE » qui signifie « CROIRE
».
a. La bonne foi
C'est le fait d'avoir ignoré l'empêchement qui
s'opposait à la réalisation d'un mariage valable. Un époux
ou les deux, a commis une erreur involontaire. Il peut s'agir d'une erreur de
fait ou d'une erreur de droit :
? Erreur de fait : les époux connaissaient bien les
conditions légales permettant de contracter mariage, mais ils ignoraient
s'une des conditions n'était pas remplir dans leur cas, exemple : ils
ignoraient le bien de parenté existant entre eux.
? Erreur de droit : les époux ignoraient que la loi
exigeait telle ou telle condition pour que le mariage soit valable. Leur erreur
vient d'une mauvaise connaissance de la loi. On appréciera la bonne
erreur elle
56 Code de la famille, op.cit., article 546
57BOMPAKA NKEY, op.cit.
58 CSJ, RPA 196 du 2 novembre1995, RAJZ, volume 1,
1ère année, Kinshasa 1996, p.25
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pouvait involontairement commettre étant donné
son degré d'intelligence et d'instruction. Les erreurs possibles sont
multiples. Une personne peut croire par exemple que le divorce est
prononcé parce que le tribunal a déclaré le divorce. Elle
se marie en pensant être dans son droit. Mais entretemps son premier
conjoint avait pu faire appel du jugement de divorce devant la cour d'appel,
continuant ainsi le procès en divorce que l'autre époux pensait
terminer. L'époux remarie avant le jugement définitif de divorce
se serait rendu coupable de bigamie.
Le mariage est déclaré nul par le tribunal. Mais
les effets produits par le mariage, entre la date du mariage et la date de
l'annulation restent entièrement valables. Les enfants gardent la
qualité d'enfants légitimes avec tous les droits que cela
comporte (exemple : en matière de succession).
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