5.2- RECOMMANDATIONS
La conclusion tirée à partir des
résultats de ce travail prouve que la mauvaise gestion des ressources
naturelles est l'une des causes de l'insécurité alimentaire. Pour
garantir la sécurité alimentaire de la population dans les jours
à venir, la gestion rationnelle et surtout l'implication des
collectivités locales constitue un atout important dans la gestion
intégrée des ressources naturelles communes. Sur ce, se serait
inhérent de terminer avec quelques recommandations à tous les
intervenants dans le domaine de la protection environnemental et de la
sécurité alimentaire.
Aux pouvoirs publics, nous recommandons :
? d'assurer une meilleure connaissance des ressources et de
leur utilisation, notamment l'occupation des terres, les structures et les
systèmes de production, et améliorer l'état alimentaire et
nutritionnel de la population par un système de sensibilisation,
l'information sur les conséquences de carences alimentaires et les
moyens de lutte contre
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les celles-ci pour l'amélioration de la sante et du
bien être des êtres humains au moyen d'une meilleure gestion des
écosystèmes ;
· de développer une prise de conscience des
effets de la pression démographique sur l'environnement et susciter pour
ce faire le bien fondé de la planification familial ;
· d'élaborer une politique nationale sectorielle
en matière de protection de l'environnement et favoriser un
environnement politique ;
· d'assurer la coordination de tous les intervenants
dans la gestion des ressources naturelles.
· D'aider la population dans la formation sur les
risques et les déformations cérébrales liés
à l'insécurité alimentaire
Aux institutions de recherche, nous recommandons :
· d'intensifier la recherche dans le but de mettre en
place des variétés de cultures résistants aux maladies et
des espèces forestières de croissance rapide et qui ne
dégradent pas la terre tout en veillant à la conservation de la
biodiversité ;
· de mettre sur pied de nouvelles technologies
sylvo-agropastorales afin d'augmenter les rendements et protéger
l'environnement.
· De travailler d'avantage afin d'identifier d'autres
maladies liées à l'insécurité alimentaire
Aux ONG, nous recommandons :
· de multiplier les formations en milieu rural dans le
but de renforcer la capacité organisationnelle des associations locales
;
· de limiter les dons car ils peuvent entrainer la
mentalité de paresse, ce qui provoque une mauvaise gestion des biens
acquis ;
· de monter des projets visant la protection des
ressources naturelles communes comme plantation des boisements,
l'agroforesterie et l'entretien des bassins versants.
· De savoir les pistes de dépense dans la
protection de l'environnement
Aux agriculteurs, nous recommandons :
· De mieux informer sur les maladies liées à
l'insécurité alimentaire
·
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De réduire la pression démographique dans les
ressources de la commune
· de prendre conscience des dangers qu'entraine la
pression démographique et adopter les méthodes de limitation des
naissances ;
· de porter un intérêt particulier sur
l'éducation scolaire et l'apprentissage des métiers ;
· de regrouper en associations pour pouvoir
bénéficier des programmes de formation données par les
différents organismes et les avantages y relatifs
· d'assurer la conservation du potentiel productif du
capital foncier par l'adoption des mesures protectrices et par la promotion de
l'intégration de l'agriculture à l'élevage intensif en
suivant les techniques convenables.
· De pratiquer la rotation des cultures, la
jachère et de développer le système de
l'agroforesterie.
Ainsi, si tous les intervenants en matière de
l'environnement travaillent en synergie et en observent toutes ces
recommandations, l'environnement sera géré d'une manière
rationnelle et l'implication des communautés locales qui ont les
premiers bénéficiaires des dividendes dans la gestion
intégrée des ressources naturelles facilitera la restauration de
la fertilité du sol et engendre une sécurité alimentaire
dont dépend de ces derniers.
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