I. 3. 4. AUTRES BESOINS
I. 3 . 4.1.A MIDON
L'amidon est considéré comme la source
d'énergies par excellence, qui permet la réalisation des
différentes productions dans la vie du lapin (FROMANT et TANGUY, 2001).
Cependant, le taux d'amidon dans l'aliment est décrit comme étant
un facteur prédisposant des diarrhées des jeunes lapereaux
sevrés (MAERTENS, 1992a). Selon le même auteur, la distribution
aux lapereaux d'un aliment avec des niveaux d'amidon supérieurs à
15% de MS n'est pas conseillée. Alors que XICCATO et al,(1998),
montrent que les niveaux variables d'amidon de 16,3 à 21,8% de
matière sèche, peuvent être utilisés efficacement
par le lapin avant et après le sevrage, en apportant une
amélioration de l'indice de consommation, en comparaison avec des
aliments plus fibreux. En fin, L'amidon ne serait qu'un facteur secondaire dans
le déterminisme des troubles digestifs en période de finition
(GIDENNE, 2000).
I. 3 . 4.2. BESOIN EN MATIÈRE
GRASSE
Le lapin présente un besoin spécifique en acide
gras essentiels (linoléique et linolénique), mais une ration
classique contenant 3 à 4% de lipides couvre en général ce
besoin (INRA., 1989). Une augmentation de l'apport de lipides de 0,5 à
1,5 % peut accroître la concentration énergétique (LEBAS et
al, 1984 ; INRA, 1989 ; LEBAS et al, 1991; DROGOUL, 2004). Un
taux élevé en lipides, entre 4 à 7%, améliore la
digestibilité de la cellulose et l'hémicellulose (FALCÂO
ECUNHA et al, 1998) et a un effet positif sur la digestion de
l'énergie et de la matière sèche (XICCATO et al,
1998). La digestibilité des lipides et protéines totales, n'est
par contre pas affectée par la teneur en lipides des aliments
(FALCCÂO et al, 1998).
I. 2 . 4.3. BESOIN EN EAU
Pour un bon abreuvement du lapin, il est indispensable
d'apporter de l'eau en quantité et qualité suffisante. Les
quantités varient en fonction de la température et de
l'hygrométrie du local d'élevage et sont proportionnelles aux
poids des animaux et la quantité d'aliment sec ingérée
(PERROT, 1991). Selon le même auteur, la moindre anomalie dans la
distribution de l'eau a des répercussions importantes sur les
performances des animaux à savoir un retard en engraissement et des
troubles digestifs. La consommation quotidienne d'eau est de 1,5 à 2
fois supérieure à la quantité de matière
sèche ingérée (INRA, 1989), l'insuffisance d'abreuvement
peut réduire notablement la consommation d'aliments (DROGUOL, 2004).
Chapitre I Particularités anatomiques,
physiologiques et besoins nutritionnels du lapin
1. 2 . 4.4. BESOIN EN MINÉRAUX ET
VITAMINES
Des synthèses bibliographiques de LEBAS, 1989 ;
MAERTENS, 1992b, 1992c sur les besoins en minéraux et vitamines, nous ne
retiendrons que les particularités dont il faut tenir compte dans
l'approvisionnement minéral et vitaminique du lapin.
Un apport de 2% en calcium, favorise la calcification des
reins. Une teneur en phosphore supérieure à 0,22 % doit
être utilisée dans les aliments commerciaux, pour tenir compte de
la disponibilité du phosphore et dans la possibilité d'une
interaction négative avec un apport excessif en calcium. Le
déséquilibre entre les apports en sodium, potassium et chlore
entraîne une réduction de la croissance (LEBAS et
al,1984), et l'apparition des troubles de reproduction (DROGOUL et
al, 2004).
La synthèse de vitamines B et C est valorisée
par le lapin, grâce à la caecotrophie qui s'effectue à
partir de la troisième semaine d'âge, par conséquent il est
important d'apporter une supplémentation en vitamine B pour les lapins
avant sevrage. Les vitamines E80(E=80ppm) et 00(C =200ppm), améliorent
la vitesse de croissance et l'efficacité alimentaire. (SELIM et
al, 2008). La Supplémentation systématique, de vitamine,
dans l'eau de boisson, peut engendrer des apports excessifs en vitamine A et D,
qui par conséquent, peuvent provoquer des mortalité accrues
durant l'engraissement et chez les adultes, sans amélioration de la
productivité (LEBAS, 2006).
Pour couvrir les besoins et optimiser les performances de
production du lapin en croissance, la ration doit apporter tous les nutriments
nécessaires (protéines, énergie, lest et minéraux).
Dans le tableau 5 figure les recommandations de la composition chimique
détaillée de l'aliment pour lapin (LEBAS, 2004).
Les aliments sont supposés contenir 89% de
matière sèche et être granulés. Les recommandations
sont divisées en deux groupes. Sachant que le respect de toutes les
recommandations en simultané est très difficile, voire impossible
ou alors à un coût prohibitif, l'accent doit être mis sur le
respect du premier groupe de nutriments si l'objectif principal est d'obtenir
de hautes performances. Le deuxième groupe de recommandations doit
être
Scrupuleusement respecté si les conditions sanitaires
ne sont pas parfaites dans l'élevage utilisant ces aliments (troubles
digestifs en particulier). Par production 1/2 intensive on entendra une
production moyenne située entre 40 et 50 lapins produits par lapine et
par an. La production sera considérée comme intensive au dessus
de 50 lapins produits/lapine et /an.
Chapitre I Particularités anatomiques,
physiologiques et besoins nutritionnels du lapin
Tableau 5. Recommandations pour la composition
d'aliments destinés à des lapins en production intensive (LEBAS,
2004).
Chapitre I Particularités anatomiques,
physiologiques et besoins nutritionnels du lapin
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