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Intégration de la féverole et du pois dans l'aliment du lapin en élevage rationnel algérien. Effet sur les paramètres de croissance et d'abattage.

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par Sofiane AMIR
Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou Algérie  - Magister en Sciences Agronomiques  2009
  

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I.2. PARTICULARITÉS PHYSIOLOGIQUES

1.2. 1. LE TRANSIT DIGESTIF

Le transit digestif est relativement rapide par rapport aux autres herbivores. Le temps de séjour moyen de l'aliment dans le tube digestif du lapin est compris entre 14h et 21h comparativement au cheval (38h) et au boeuf (68h) (WARNER, 1981). Il s'avère que le transit est très rapide au niveau de l'intestin grêle et marque une certaine stagnation au niveau de l'estomac et le caecum (LAPLACE et LEBAS, 1977).

La durée du transit varie selon la nature des fibres alimentaires (LEBAS, 1990). Ce temps est d'autant plus élevé que le taux des fibres est bas (GIDENNE et al, 1991 ; JEHL et GIDENNE, 1998) et / ou que les fibres alimentaires sont hautement digestibles (LEBAS, 1989; GIDENNE et al, 1986; CARABANO, 1992). En plus de la nature des fibres, ce transit est influencé par la taille des particules, il est plus court avec les grosses particules (14 à 16h) qu'avec les petites (20 à 21h) (GIDENNE et JEHL, 1998). Enfin, il semble que le transit digestif du lapin soit sous la dépendance étroite des sécrétions d'adrénaline. Une hypersécrétion, associée au stress du sevrage en particulier, entraîne un ralentissement du transit, et un risque élevé de troubles digestifs (diarrhées mortelles) (LEBAS, 1987)

1.2.2. LA CAECOTROPHIE ET SON INTÉRÊT

Le lapin se distingue des autres monogastriques par le phénomène de caecotrophie qui se développe entre 22 à 28 jours d'âge (SALSE, 1983 ; ORENGO et GIDENNE, 2005). Elle consiste en la production de deux types de fèces : crottes dures et des crottes moles (ou caecotrophes), récupérées à l'anus et qui reprennent le circuit digestif normal en se mélangeant à l'aliment (Tableau 1 et Figure 2).

Tableau 1. Composition des crottes dures et des crottes moles (LEBAS, 2002).

 

Crottes dures

Caecotrophes

 

Moyenne

Extrêmes

Moyenne

Extrêmes

Matière sèche (%)

58,3

48-66

27,1

18-37

En % de la matière sèche

 
 
 
 

Protéines

13,1

9 - 25

29,5

21 - 37

Cellulose brute

37,8

22 - 54

22,0

14 - 33

Lipides

02,6

1,3 - 5,3

02,4

1,0 - 4,6

Minéraux

08,9

3 - 14

10,8

6 - 18

Chapitre I Particularités anatomiques, physiologiques et besoins nutritionnels du lapin

La caecotrophie présente un réel intérêt nutritionnel (FROMANT et TANGUY, 2001). En effet, ce phénomène permet le recyclage d'une quantité d'azote égale à 15 à 20 % de l'ingéré azoté total (GIDENNE et LEBAS, 1987; GARCIA et al, 1995; BELENGUER et al, 2005). Elle permet également aux lapins d'accroître leurs ingéré réel de la matière sèche de 20% et une meilleur utilisation de protéines. Cette amélioration est également très sensible pour la matière organique et la matière sèche. De plus, la caecotrophie permet aux lapins d'obtenir un supplément de vitamine B et la récupération des acides aminés synthétisés par les bactéries (LEBAS et al, 1991; FROMANT et TANGUY, 2001).

Figure 2. Schéma général de fonctionnement de la digestion chez le lapin
(LEBAS, 2006).

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