Introduction générale
En ce sens notre travail de mémoire rentre ce contexte, il
est orienté vers l'étude de l'intégration des graines de
féverole et du pois dans l'aliment du lapin en croissance, en
remplacement total des protéines du tourteau de soja.
Notre mémoire est présenté en deux parties,
la première est consacrée à la synthèse des
connaissances bibliographiques comprenant trois chapitres :
- Les particularités anatomiques, physiologiques et
besoins nutritionnels du lapin. - Les Sources alternative de protéines :
Féverole et Pois.
- La croissance du lapin et facteurs de variations.
Notre deuxième partie, expose notre partie
expérimentale, composée de matériel et méthodes,
des résultats et discussion et conclusion générale.
Chapitre I Particularités anatomiques,
physiologiques et besoins nutritionnels du lapin
I . PARTICULARITÉS ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES
DU TUBE DIGESTIF DU LAPIN
Pour une meilleure maîtrise de l'alimentation du lapin,
la connaissance des particularités anatomiques, de sa physiologie
digestive et de leurs conséquences sur l'alimentation est indispensable.
En ce sens, nous exposons ci-après une synthèse des connaissances
sur les différents volets cités.
I .1. PARTICULARITÉS ANATOMIQUES (FIGURE 1)
Figure 1. Anatomie générale du
tube digestif du lapin (GIDENNE et LEBAS, 2005).
Le lapin est un herbivore monogastrique, son tube digestif est
adapté à la digestion d'une grande quantité de fourrage
(SALSE, 1983). Il est composé d'une succession de compartiments,
présentant deux réservoirs digestifs : l'estomac et le caecum,
relié par
Chapitre I Particularités anatomiques,
physiologiques et besoins nutritionnels du lapin
l'intestin grêle. Leur contenu représente 70
à 80 % du contenu total du tube digestif et 10% du poids de l'animal
(SALSE, 1983; LEBAS et al, 1984 ; GIDENNE et LEBAS, 2005).
I.1.1. LA BOUCHE : du lapin présente
des dents profondément insérées dans la mâchoire
(sans racines). Elles ont une croissance continue et ont un rôle
masticateur réduit. L'existence d'une deuxième paire d'incisives
à la mâchoire supérieure, dissimulée derrière
la première paire, distingue les lagomorphes de l'ordre des rongeurs. Sa
formule dentaire est de I : 2/1 C : 0/0 PM : 3/2 M : 3/3. (I : Incisive ; C :
Canine ; PM : Pré-Molaire)
I.1.2.L'ESTOMAC : L'estomac est
constitué de trois parties. La partie supérieure est le fundus,
la partie « moyenne » est le cardia par lequel arrive l'oesophage, et
la partie inférieure est l'antrum. L'estomac se termine par le pylore
qui est responsable de la régulation du flux des aliments vers
l'intestin grêle grâce à son sphincter. Le milieu stomacal
est fortement acide avec des variations de pH entre 1,5 et 3,5. La
période d'ingestion des caecotrophes correspond au pH le plus
élevé qui a lieu dans la matinée (GIDENNE et LEBAS,
1984).
I.1.3.LE CÆCUM : Le volume du caecum
représente environ 49% de la capacité du tube digestif
(Portsmouth, 1997) et 90% de l'ensemble intestin
grêle-cæcum-côlon alors que pour la plupart des
espèces domestiques, il ne compte seulement que 4 à 11% de cet
ensemble. Seul le cheval a également un cæcum bien
développé (30%) Le caecum de lapin contient 100 à 120 g de
matière pâteuse et homogène, ayant une teneur en
matière sèche de 22% avec un pH légèrement acide
proche de 6. Le pH varie selon l'âge et la période de la
journée.
I.1. 4LE CÔLON : Le côlon est
subdivisé en 3 parties. La première partie est le côlon
proximal mesurant environ 50 cm caractérisé par de petits
renflements en forme de poche . Cette partie est le siège d'une grande
production de mucus et aussi d'absorption (AGV, minéraux...). La seconde
partie est le Fususcoli long de 1 à 1,5 cm et portant les seuls muscles
striés du tube digestif du lapin. Elle contient des cellules en gobelet,
des entérocytes et des cellules glandulaires. La paroi de la partie
terminale du Fusus coli est lisse, c'est la 3ième partie du côlon
appelée côlon distal. La plupart des échanges
hydrominéraux ont lieu dans cette partie. Le côlon se termine par
le rectum dont l'orifice extérieur est l'anus porteur de glandes
annales. Le temps de séjour moyen des aliments dans l'ensemble
caecum-côlon proximal est estimé entre 6 et 12 h, selon le type
d'alimentation et l'âge de l'animal.
Chapitre I Particularités anatomiques,
physiologiques et besoins nutritionnels du lapin
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