Conclusion partielle :
Les installations économiques du carrefour et les flux
de transport constituent une opportunité de développement pour la
ville et ses territoires environnants.
D'abord au niveau des flux de véhicules, les lois sur
la décentralisation autorisent la Mairie à instituer des taxes
communales telle que : la taxe sur le traversé des véhicules, la
taxe de chargement des véhicules. Malheureusement, la Mairie de
Diéma tire peu de profit par manque de connaissance du nombre de
véhicule qui transit ou qui se charge par jour au carrefour.
Au niveau des activités, le même problème
de connaissance des activités se pose. En outre celles-ci se trouvent
confrontées à un problème d'organisation et de gestion.
A travers les deux premières parties de notre rapport,
nous constatons que la ville de Diéma fait face à un
problème de gestion de son territoire et de méconnaissance des
opportunités qui lui sont offertes.
Pour pallier à ces difficultés, nous pensons que
la mise en place d'un dispositif de veille permanente permettrait à la
ville de Diéma de mieux gérer et de valoriser les
activités liées au développement du carrefour.
TROISIEME PARTIE
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INTERETS, ENJEUX, PERSPECTIVES ET RECOMMADATIONS
POUR LA MISE EN PLACE D'UN DISPOSITIF D'OBSERVATION DANS LA COMMUNE
DE DIEMA
65
Il s'agit de proposer aux acteurs de développement les
méthodes et outils de connaissance des territoires, afin de faciliter la
prise de décision et de favoriser le partenariat entre acteurs.
Dans les parties précédentes, nous avons
constaté que la ville de Diéma fait face à
d'énormes difficultés de gestion et de planification de son
territoire. Celles-ci sont dues en partie à la non disponibilité
de l'information géographique et à l'absence d'un dispositif
commun de partage d'information et de suivi des dynamiques en oeuvre sur son
territoire.
Cette dernière partie de notre rapport tentera
d'analyser le besoin d'information à Diéma et
l'intérêt de disposer d'un outil d'observation permanent. Il
s'agit aussi de donner, à partir de l'exemple de Diéma, une
démarche cohérente de mise en place d'un dispositif de veille
dans d'autres territoires du Mali.
CHAPITRE 6 : QU'EST-CE QUE L'OBSERVATION ET QUELS
OUTILS POUR OBSERVER ?
6.1. Aperçu historique
L'observation est une pratique ancienne, elle tire ses
origines de la science de l'astronomie. A partir du 20è siècle,
les premières expériences de suivi systématique de
certaines catégories de population voit le jour, avec des objectifs
d'abord démographiques, puis médicaux.
Cependant, le terme d'observatoire appliqué aux
sciences sociales ne commence à se répandre dans la langue
française qu'à partir des années 1960 et concernant
l'économie plutôt dans les années 1970 (J L. Dubois et
I. Droy)4 .
Les observatoires sociaux et territoriaux ont connu un fort
développement aux cours des dernières décennies du fait de
la diffusion des technologies de l'information et de la communication et de la
décentralisation ((Marie-H. de Sède-Marceau, A. Moine et S.
Thiam, 2009)5. Cela a été favorisé par le
développement des moyens informatiques dans les années 1960
jusqu'aux années 1980, la diffusion des outils de cartographie
assistée par l'ordinateur, le développement des applications
informatiques sur les bases de données et des applications web ont
favorisé l'émergence des SIG et des méthodes d'analyse
statistique multicritères. La mise en oeuvre d'un projet d'observation
se focalise sur des pratiques et des données.
4 Tiré de l'article « L'observatoire : un instrument
pour le suivi de la pauvreté ».
5 Tiré de l'article « Développement
d'observatoires territoriaux, entre complexité et pragmatisme ».
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Cependant, la disponibilité et la qualité des
données expliquent l'efficience des résultats du projet
d'observation. Ainsi qu'est-ce qu'un observatoire ? Quelles sont ses
composantes ?
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