5.2. L'apparition de nouveau mode de transport facteur
d'insertion socioprofessionnelle des jeunes en chômage
Signalé précédemment, les
déplacements et mobilités sont surtout basés sur les
moyens privés (Moto, voiture personnelle, charrette etc.). Le transport
collectif est représenté à Diéma par des mototaxis.
Ces mototaxis assurent le déplacement entre le carrefour et les zones
d'habitation à l'intérieur de la ville et entre le carrefour et
les villages environnants.
Selon les données de l'Agence de Développement
Territorial en Région de Kayes (ADTRK), la ville de Diéma
comptait en 2008 quatre mototaxis. En 2010, le nombre des mototaxis a connu une
augmentation, il a passé de quatre à onze mototaxis. Au cours de
nos enquêtes en juillet 2014, nous avons dénombré dix huit
mototaxis dans la ville de Diéma. Le tableau ci-dessous illustre
l'évolution des mototaxis dans la ville.
Tableau n°6 : L'évolution des
mototaxis dans la ville de Diéma
Années
|
Nombre
|
2008
|
4
|
2010
|
11
|
2012
|
16
|
2014
|
18
|
Source : ADTRK, Juillet 2014
Nos observations sur le terrain montrent que les dix huit
mototaxis font en moyenne deux cent quatorze (214) fois par jour l'aller-retour
entre la zone d'habitation et le carrefour, ce qui fait en moyenne douze (12)
fois l'aller-retour par jour et par mototaxi : ce qui correspondrait à
135 000 Fcfa par mois en raison de 800 Fcfa par chargement. En plus des
mototaxis entre le carrefour et les zones d'habitation de Diéma,
d'autres mototaxis assurent les liaisons entre le carrefour et les villages
proches de la Commune de Diéma (Tinkaré 4 Km, Nafadji 3 Km,
Fangouné 7 Km, etc.). Dans le cercle de Diéma, nous avons
dénombré environ 200 mototaxis.
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Ces mototaxis sont un véritable facteur de
création d'emploi. Elles constituent de l'auto-emploi pour les
propriétaires et de l'emploi salarié pour les conducteurs.
Ceux-ci sont estimés à 218 conducteurs de mototaxis.
L'enquête révèle aussi l'existence des conducteurs qui sont
propriétaires de leur moto.
5.3. Les petites unités de production et de
transformation, véritable facteur de valorisation des produits
locaux
L'ouverture de la ville a favorisé l'intensification de
la production par l'introduction des semences améliorées et
parfois l'introduction de nouvelles semences telles que la pastèque qui
n'était pas cultivée à Diéma.
L'augmentation de la production et l'introduction de nouvelles
cultures amènent certains producteurs à s'organiser en
coopérative ou association. Ces coopératives le plus souvent
féminines transforment ou conservent (système de warrantage) les
produits locaux pour les revendre à des prix un peu plus
élevé. Dans la ville de Diéma, nous avons recensé
22 unités de production. Celles-ci sont dominées par les
boulangeries artisanales qui représentent 50% de ces unités. Le
tableau ci-après fait l'état du nombre des unités et des
emplois salariés dans la ville de Diéma.
Tableau n°7 : les unités de production
et de transformation pour la ville de Diéma
Nombre d'unité de production ou de transformation
|
22
|
Nombre de salariés
|
56
|
Source : Enquête de terrain, Mai 2014
Parmi ces unités, deux ont attirés notre
attention. Il s'agit de la coopérative Mouso-Counda (association des
femmes) qui transforme le mil en farine enrichie ; celle-ci entre dans
l'alimentation des nourrissons, elles font aussi de la savonnerie. Cette
coopérative regroupe 78 femmes. Elles confirment générer
une recette mensuelle de 250 000 Fcfa. Les bénéfices de
l'activité sont partagés entre les membres de la
coopérative.
La seconde unité est le GTE Sahel Nônô qui
est une mini-laiterie chargé de la conservation et de la vente du lait.
Selon les responsables de l'unité, ils encaissent une recette mensuelle
de 800 000Fcfa et emploient 05 ouvriers salariés permanents.
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