2.1.3 Des produits mieux définis
L'adaptation du produit aux goûts du consommateur
nécessite une simplification des dénominations plutôt que
des produits vendus. La multiplication des termes perturbe le consommateur,
surtout lorsqu'il ignore la signification comme Napoléon ou V.S.O.P.
L'âge reste le critère déterminant.
2.1.3.1 Un exemple de diversification : la «
création » de la Blanche Armagnac
La Blanche Armagnac n'est pas un produit nouveau, mais la
volonté d'obtenir une AOC traduit l'ambition de compléter la
gamme et de développer de nouvelles approches de l'Armagnac pour un
nouveau public. Comme pour le Floc, l'AOC montre au consommateur qu'il ne
s'agit pas d'un sous-produit. L'aspect réglementaire a été
réglé avec le décret du 29 mai 2005. Pour l'aspect
technique, le BNIA et les syndicats représentatifs ont d'abord dû
travailler sur la manière de la fabriquer, puis développer
l'agrément auprès de l'INAO pur enfin former les producteurs pour
que le produit soit assez similaire et réponde aux attentes des
consommateurs. La commercialisation n'intervient qu'à partir de
l'année 2007. Ce produit permet d'atteindre le marché des alcools
blancs, un marché plus dynamique que l'alcool brun. La Blanche Armagnac
se pose sur un segment premium en concurrence avec les vodkas haut de gamme
type Zubrowka. La commercialisation s'accompagnera d'une campagne de
lancement marketing spécifique de la part du BNIA
2.1.3.2 L'adéquation du produit aux exigences du
consommateur
La volonté d'avoir une cohérence entre les
produits et les critères justifiant les différences de prix a
nécessité une redéfinition des dénominations
communes en vue de mieux orienter le consommateur. Le critère essentiel
demeure la durée de vieillissement en fût. Le BNIA a donc
conseillé une simplification des termes justifiant la garde et le type
d'assemblage. Il a également incité les embouteilleurs à
indiquer la date de mise en
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flacon, notamment pour les millésimes. Ces nouvelles
définitions sont résumées par le tableau ci-dessous :
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La définition de la qualité du produit est
dorénavant plus claire. Le « trois étoiles » pouvait
paraître supérieur à un « Armagnac Napoléon
» pour le consommateur. La hiérarchisation était difficile,
surtout lorsque le panel d'Armagnacs proposés se limitaient à
trois différents produits sur les linéaires de
supermarchés. Les dénominations d'assemblage devraient
néanmoins être précisées au consommateur, par
exemple sur la seconde étiquette, pour lui permettre de mieux comprendre
les différences de produits et de prix.
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