2.1.2 Une recherche de qualité
Un autre objectif du BNIA consiste à accompagner les
producteurs dans leurs efforts qualitatifs de l'amélioration de l'offre
afin de mieux correspondre aux exigences des consommateurs. Les marchés
des vins et spiritueux connaissent des croissances
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supérieures en valeur qu'en volume. Il faut donc augmenter
les qualités des produits pour maximiser les possibilités de
bénéfices.
2.1.2.1 Une spécialisation des vignerons
La tradition de polyculture du monde agricole gascon contraste
avec la spécialisation des grandes régions viticoles
françaises (Cognac, Bordeaux, Champagne). La mécanisation a
permis une augmentation radicale des rendements et des surfaces
cultivées. Cette production de vin moyen ne nécessitait pas une
spécialisation des agriculteurs. Vignes ou maïs, peu importait la
culture tant qu'il y avait du rendement. Le renouvellement des
générations, les nouvelles formations offertes aux agriculteurs
ont permis d'augmenter les compétences techniques des vignerons et
d'accompagner ainsi la montée en gamme des produits.
Cet, effort de spécialisation est accompagné par
le BNIA avec la mise en place de stage et formations techniques à
disposition des producteurs. Par exemple, pour le second semestre 2006, sont
organisés un voyage d'études en Charente et des formations sur la
qualité de la Blanche Armagnac et sur la technique sur la distillation
Armagnacaise. Les aides à la modernisation des équipements et
autres installations sont semblables à celles que touchent les autres
agriculteurs de la part du FEOGA.
2.1.2.2 Une Appellation d'Origine
Contrôlée plus stricte
Le grand combat du BNIA et de la filière depuis la fin
des années 1990 concernait la redéfinition du décret AOC
qui datait de 1936. Cette évolution était souhaitée pour
plusieurs raisons : la création de l'AOC pour la Blanche d'Armagnac, une
mise aux normes de l'AOC Armagnac et un meilleur suivi de la production. Nous
évoquerons infra la blanche d'Armagnac, et quelques
éléments importants de la refonte du décret du 29 mai 2005
après l'accord à l'unanimité du 28 mai 2004 de l'INAO. La
longueur de la procédure (six ans à partir de la demande du BNIA
et des syndicats représentatifs) s`explique par les nombreux
problèmes réglementaires soulevés par l'INAO. En
particulier, la controverse portait sur l'utilisation d'un cépage
hybride-le baco- pour une AOC. Or, le baco est le cépage majeur du
Bas-Armagnac landais et son abandon aurait bouleversé la qualité
des eaux-de-vie produites et détruit les vignobles. La réticence
de l'INAO était fondée sur des risques phytosanitaires.
L'oenologue et directrice technique du BNIA, Marie-Claude Segur, a dû
mobiliser des chercheurs pour démontrer le bien-
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fondé et l'inoffensivité de l'utilisation de ce
cépage. L'obligation de l'élevage dans les seuls chais
agréés et identifiés par l'INAO dans l'aire de production
constitue un autre changement majeur.
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