1.2.2.2 Les autres organisations (syndicats
représentatifs, associations,)
Les autres organisations ne jouent qu'un rôle
secondaire. Diverses, aux activités ponctuelles ou temporaires, elles ne
peuvent être considérées comme jouant un rôle
essentiel dans le monde de l'Armagnac. Elles n'en restent pas moins des acteurs
indispensables au bon fonctionnement de la filière. Loin d'être
exhaustif, nous présenterons diverses formes d'organisations
collectives.
-Les syndicats professionnels
Les deux syndicats réunissent respectivement les deux
familles de l'Armagnac : le syndicat professionnel des producteurs et le
syndicat professionnel des négociants. Leur rôle s'exprime au sein
du BNIA principalement qui coordonne les actions collectives. Au sein de chaque
structure les intérêts divergent. Les négociants ne pas
tous sur le même segment d'offres, ni les mêmes marchés et
ne souhaitent pas les mêmes communications pour l'Armagnac. De
même, le syndicat des vignerons comprend des producteurs favorables
à des structures communes et d'autres veulent garder leur
indépendance. Les groupes d'intérêts dépassent le
simple clivage producteurs/négociants. Une logique bipolaire ne permet
pas de décrypter la prise de décision au sein du BNIA.
-Les associations de promotion
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D'autres organismes ont pour objet de la promotion de
l'Armagnac. La compagnie des mousquetaires, co-gérée avec le BNIA
favorise la promotion de l'Armagnac au travers d'une confrérie où
sont intronisés les connaisseurs et des personnalités comme Le
Roi Albert de Monaco dernièrement.
1.2.3 Les acteurs parallèles, une filière
très encadrée
La spécificité d'un produit éthylique et
l'importance de son implantation régionale impliquent d'autres acteurs
publics ou parapublics. Sans rentrer dans les détails de leurs
rôles spécifiques et des interactions avec les différents
opérateurs, il nous semblait essentiel de présenter ces
organismes.
1.2.3.1 Les collectivités locales
L'AOC s'étend sur trois départements, le Gers et
les Landes ainsi que plus marginalement Lot-et-Garonne, et deux régions,
l'Aquitaine et les midi-Pyrénées. Ce découpage
administratif si différent nuisait à une bonne coordination des
politiques locales de développement, surtout avant les
décentralisations, on parlait d' « un pays fragile ».
L'adoption d'une convention cadre le 10 novembre 2000 entre le BNIA et
l'ensemble des collectivités publiques pour un plan triennal autour de
l'Armagnac constitue un exemple de la volonté commune de coordonner et
rationaliser les politiques des acteurs. Ce plan a été
renouvelé pour les années 2004 à 2007.
-départements
L'activité départementale se caractérise
sous deux aspects. Le premier est un soutien financier et logistique via la
Direction Départementale de l'Agriculture. Les départements du
Gers et des Landes allouent annuellement une subvention au BNIA ( 40 000 €
par an pour le second42). Ils financent des opérations de
promotion des produits locaux dans une logique de promotion régionale
(excellence Gers ou Qualité Landes). Ces
activités ne diffèrent pas des actions pour d'autres productions.
Plus original est l'implication directe en tant que producteur, chaque
département possède un domaine qu'il régit lui-même
sous forme de régie. Le domaine d'Ognoas pour les Landes et le
château de Mons pour le Gers.
42 Source orale
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-régions
Les régions jouent un rôle plus marginal. Ne
disposant pas de compétences dans le domaine agricole, le conseil
régional agit dans le domaine économique. Elle se contente de
subventionner le BNIA de manière plutôt régulière
-l'Aquitaine est moins régulière que Midi-Pyrénées-
, et de développer une aide ciblée sur certains
spécificités du monde agricole, pas en particulier sur
l'Armagnac. La région Midi-Pyrénées portent son effort
autour de quelques thèmes : le déclin des métiers ruraux,
les productions et transformations de qualité, la préservation de
l'environnement des espaces ruraux, le développement des
solidarités, la défense des origines43. Elle a
également développé son propre organisme de
développement des produits régionaux : IRQUALIM. La
filière Armagnac peut donc solliciter des financements puisque dans
chaque domaine, elle apparaît concernée.
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