b) Les types de consommations de biens ou de services des
salariés dans le troisième arrondissement
Après avoir questionné les salariés sur
le fait qu'ils sont amenés ou non à acheter dans le
troisième arrondissement, nous leur avons demandé quels
étaient le ou les types de ces consommations. Nous avons ainsi
déduit le graphique suivant :
Graphique 18 : type
d'achats de biens ou de services dans le troisième arrondissement
Ensuite, nous avons demandé aux salariés quels
étaient leurs types de consommation. Etudier le type de consommation
revient finalement à nous questionner sur comment le territoire est
perçu par les salariés et peut donner des perspectives de
développement pour attirer encore plus d'individus. On remarque tout
d'abord que les commerces de proximité et les supermarchés sont
en tête de liste. Au moins 75% des salariés qui consomment le font
dans des commerces de proximité c'est-à-dire la Poste, la banque,
la boulangerie, la charcuterie, etc. Concernant les supermarchés, c'est
au moins 58% d'entre eux. Les sorties et loisirs arrivent en troisième
position. Les salariés du Pôle Média sont ceux qui vont le
moins souvent dans le troisième pour leurs loisirs, ceux du Pôle
Patrimoine sont ceux qui y vont le plus pour la même raison. La
restauration a un taux très faible dans la part des consommations mais
reste notable. Les salariés du Pôle Média sont ceux qui
vont le plus dans l'arrondissement pour se restaurer. Pourtant, ils ont leur
propre restaurant. Nous avons également vu dans notre
précédente partie que les échanges entre les pôles
avaient le plus souvent lieu au moment des repas, la Friche et le Pôle
Média ayant leur propre restaurant. Mais il semblerait que les
salariés vont également consommer dans le quartier lors de leur
pause déjeuner. Mais cela représente une très faible part
des salariés (environ 5% du total). Enfin, les écoles, les
marchés, et les associations ont les taux de consommations les plus
faibles. Les salariés ne semblent pas utiliser les écoles de
l'arrondissement et préfèrent sans doute mettre leurs enfants
dans une école de leur quartier. Les marchés sont
également très peu fréquentés. Quant aux
associations, il semblerait que les salariés n'en connaissent quasiment
pas l'existence.
Les salariés fréquentent donc l'arrondissement
surtout pour y acheter, c'est-à-dire soit faire leurs courses, soit
sortir, soit se restaurer. Les biens et services que sont l'éducation et
les associations sont les moins utilisés, et même dans certains
cas pas sollicités du tout. On peut donc en conclure que les
salariés voient le quartier comme un territoire où l'on peut
consommer. Finalement, c'est sans doute que le quartier offre assez de
commerces pour que les salariés aient envie de s'y rendre. Par
extension, on peut se demander si la précarité du quartier vient
vraiment de son offre ou si elle vient du fait que la population qui y a
toujours vécu, qui est en majorité immigrée, est
défavorisée.
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