c) Pourquoi les individus consomment - ou ne consomment pas -
dans le troisième arrondissement ?
Enfin, après avoir demandé aux salariés
s'ils consommaient dans le troisième arrondissement et quels
étaient leur type de consommations, nous leur avons demandé les
raisons pour lesquelles ils ont recours ou non à ces biens et services.
Les interrogés devaient cocher une réponse parmi plusieurs
propositions et pouvaient, s'ils le souhaitaient, ajouter une remarque.
Nous avons ainsi obtenu les graphiques suivants :
Graphique 19 : les
raisons pour lesquelles les salariés ont recours à des achats de
biens ou de services dans le troisième arrondissement
La quasi totalité des salariés qui consomment
dans le troisième semblent le faire parce que le territoire est à
proximité de leur travail. Une nouvelle fois, la proximité
géographique a toute son importance. Du fait que les salariés
sont sur un territoire, ils sont amenés à s'y rendre et à
y consommer. Par extension, la proximité géographique permettrait
donc de créer une certaine économie locale entre les individus et
le territoire. Les entreprises pourraient ainsi profiter au quartier pour son
développement et les individus pourraient s'y rendre pour favoriser le
maintien de l'économie locale. En contre partie, si l'économie
locale est maintenue et que le territoire se développe, alors il sera
plus attractif et les entreprises voudront s'y installer de façon
durable. Cette affirmation se confirme par le fait que les prix,
l'attractivité du quartier et la proximité du logement restent
des raisons avec des taux bien plus faibles que la proximité du travail.
Le fait que les prix soient attractifs ou que le logement se trouve sur le
territoire est peu pris en compte par les salariés. Ils
préfèrent finalement privilégier la proximité
même avec leur lieu de travail. Pourtant, c'est seulement 2,4 à
6,3% d'entre eux qui trouvent que le quartier est attractif. On peut donc
supposer que, bien que le quartier ne soit pas attractif, il offre assez de
propositions pour répondre au besoin des salariés.
Concernant les tribunes libres, ce qui est ressorti pour la
Friche est « l'échange avec les personnes »,
« la qualité des propositions » et
« l'intérêt pour les propositions artistiques et
culturelles ». Les autres raisons avancées par les
salariés sont donc d'ordre personnel et culturel. Pour le Pôle
Patrimoine, on trouve « des intérêts ciblés :
produits asiatiques, consommations culturelles : la Friche, Gyptis, officines
socio-culturelles » mais aussi « j'aime la Belle-de-Mai :
quartier populaire, pittoresque par endroits, etc. ». Là
encore, les raisons sont soit personnelles et affectives soit culturelles. Cela
confirme ce que nous disions sur le fait que les salariés de la Friche
et du Pôle Patrimoine étaient sans doute plus
intéressés par les offres culturelles que ceux du Pôle
Média, qui sont biens plus renfermés sur eux-mêmes et qui
restent en groupes de créatifs. La seule tribune libre que nous avons eu
au Pôle Média est « mes parents habitent la
Belle-de-Mai ». Cela reste donc de l'ordre du personnel et
affectif.
Enfin, en comparaison, les raisons pour lesquelles les
salariés ne consomment pas dans le troisième arrondissement sont
les suivantes :
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