Graphique 11 : Type
de partenariats entre les salariés du Pôle Patrimoine et les
entreprises ou associations de la Friche et du Pôle Média
Concernant les échanges
entre le Pôle Patrimoine et les deux autres pôles, on a peu de
différence mis à part de nouveaux types de partenariats
expliqués dans les questionnaires comme les autorisations de tournage.
Le terme « camarades de travail » peut s'apparenter
à un partenariat mais nous n'avons pas pris le risque de l'en
rapprocher. Au même titre que la Friche, des salariés du
Pôle Patrimoine ont fait la confusion des pôles et ont
intégré des partenariats avec le MUCEM et les Archives
Municipales. Finalement, sur 13 partenariats annoncés, on a seulement 9
partenariats contractuels différents.
Bien que le Pôle de la Belle-de-Mai soit
présenté comme un écosystème dédié
aux industries culturelles et créatives, les échanges sont
plutôt faibles. En moyenne -et si on enlève les erreurs de
confusion dans la définition des pôles -, on trouve 20%
d'échanges entre les salariés de la Friche et du Pôle
Média et 26% entre ceux du Pôle Patrimoine et ces deux derniers.
Par contre, si l'on élimine les partenariats
répétés plusieurs fois on a seulement huit partenariats
contractuels entre la Friche et le Pôle Média et neuf entre le
Pôle Patrimoine et ces deux derniers. Il semblerait donc que le
Pôle Patrimoine entretienne autant de liens avec la Friche et le
Pôle Média que ces deux derniers entre eux, alors que seulement
cinq structures se trouvent au Pôle Patrimoine contre soixante-dix
environ à la Friche et soixante-cinq au Pôle Média. Huit
partenariats entre cent trente-cinq entreprises représentent seulement
6% des entreprises du Pôle Média et de la Friche qui collaborent
entre elles. C'est le même cas pour le Pôle Patrimoine puisqu'il
n'y a que 6,5% d'échanges. Finalement, il ne semble pas plus facile de
créer du lien avec un pôle qui regroupe soixante-dix structures
qu'avec un pôle qui en regroupe cinq. Pour comprendre le principe d'un
cluster, il faudrait donc se poser la question du seuil d'échange entre
les entreprises mais aussi du nombre d'entreprises présentent. 6%
d'échanges paraissent dérisoires sur un territoire qui ne
regroupe que des industries culturelles et créatives. Mais alors,
pourquoi le lien ne se crée pas ? Pourquoi le Pôle de la
Belle-de-Mai ne semble pas être un cluster alors qu'il est annoncé
comme tel par les politiques et la presse? La proximité organisée
ne semble pas fonctionner alors que les industries sont, selon les politiques,
toutes du même secteur. Pourquoi sont-elles finalement situées
ici ?
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