2.1.2. La description du système de contrôle
interne
« L'auditeur doit mentionner toutes les
procédures séquentielles, c'est-à-dire au fur et à
mesure de leur déroulement. Il doit indiquer toutes les copies de
documents et leurs utilisations si elles offrent un intérêt. Il
doit mentionner les procédures de maintenance de fichiers ou
d'édition de rapports, montrer les flux d'information entre les
différents services de l'entreprise et indiquer aussi le titre, la
position, et si possible le nom de la personne effectuant la
procédure ». (Pigé BENOIT, 2001 : 83).
2.1.2.1. Le contrôle
interne du cycle trésorerie
Dans son fonctionnement quotidien, l'entreprise
génère des flux financiers qui, s'ils ne sont pas
maitrisés, comportent des risques qui, si l'on n'y prend pas garde,
peuvent la conduire à la liquidation. La gestion de trésorerie a
donc pour but de gérer ces risques. Pour exercer un contrôle
satisfaisant sur la trésorerie, l'entreprise doit se doter d'outils
efficaces et la mise en place d'un contrôle interne spécifique
à la fonction trésorerie revêt un caractère
nécessaire.
2.1.2.1.1.
Définition et objectifs de contrôle interne de la
trésorerie
Définissons le contrôle interne, et les objectifs
du contrôle interne liés à la trésorerie.
a) Définition du contrôle
interne
La notion de contrôle interne comporte plusieurs
définitions dont nous retiendrons les plus importantes.
L'ordre des experts comptables le définit comme
étant «l'ensemble des sécurités contribuant
à la maîtrise de l'entreprise. Il a pour but d'un
côté d'assurer la protection du patrimoine et la qualité de
l'information, et de l'autre l'application des instructions de la direction et
de favoriser l'amélioration des performances. » (RENARD, 2006
: 120). C'est une conception large du contrôle interne contrairement au
contrôle interne définit par la compagnie des commissaires aux
comptes qui le limite à la comptabilité en réduisant son
rôle à des mesures de vérification. Cette définition
ignore la recherche de l'efficacité dans les activités.
Face aux insuffisances soulignées, des
réflexions ont été menées pour aboutir à une
définition unanime. La plus connue est celle du COSO (Committee of
Sponsoring Organisations of Treadway Commission) «le contrôle
interne est un processus mis en oeuvre par le Conseil d'Administration, les
dirigeants, et le personnel d'une organisation destiné à fournir
une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs
suivants:
Ø la réalisation et l'optimisation des
opérations;
Ø la fiabilité des informations
financières;
Ø la conformité aux lois et aux
réglementations en vigueur ;
Ø la sécurité des actifs. »
Les définitions sont variées: «
dispositifs », «moyens », «procédés »,
«systèmes» ne sont pas contradictoires mais se
complètent. Toutes ces définitions tendent à nous montrer
que le contrôle interne n'est pas une fonction mais un ensemble de
dispositifs conçu par la direction pour maîtriser le
« fonctionnement de ses activités. Pratiquement toutes les
transactions de l'entreprise, supposent la réception ou le
déboursement de fonds. Le contrôle interne pour gérer le
volume important d'opérations qui en découlent s'accroit par le
fait que des tentations s'attachent aux disponibilités»
(STETTLER).
Le contrôle interne n'est pas un événement
isolé ou une circonstance unique, mais un processus.
b) Objectifs du contrôle interne de la
trésorerie
SENEQUE (in Renard, 1998 :123) affirme: « il n'y a
pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va ». En
matière de gestion de la trésorerie les objectifs doivent
permettre de :
v s'assurer que les paiements sont faits à des fins
autorisées et par un nombre limité de personnes
(maîtrise des paiements) ;
v s'assurer que les encaissements font l'objet d'un suivi
(maîtrise des encaissements) ;
v s'assurer que les opérations de trésorerie
sont correctement enregistrées;
v s'assurer que les actifs liquides sont correctement
protégés;
v s'assurer que la gestion de la trésorerie est
optimisée sans faire courir de risques inclus à l'entreprise;
v éviter la situation de cessation de paiement;
v minimiser les frais financiers et optimiser les produits
financiers;
v contrôler le fonctionnement des comptes bancaires
(BARRY, 2004; LEROY, 1999).
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