IV-1-2 Sécurité sociale
informelle
Il convient, lorsque l'on envisage la sécurité
sociale dans une perspective africaine ou ivoirienne, de tenir compte des
systèmes informels qui fonctionnent sur le continent en lien avec la
parenté et l'entraide. En effet, les vieillards du fait de leur
rôle dans la société africaine et du respect qu'on leur
accorde bénéficient d'une protection sociale, qui est un
mécanisme mis en oeuvre pour prévenir et assister les personnes
âgées. Cette aide provient des enfants et des membres de la
famille. Mais aussi, l'investissement des enquêtés (dans le
commerce, l'agriculture, les affaires, ...) leur assurent une vieillesse
garantie. En outre, certains de nos enquêtés, n'ayant pas un
emploi formel, ne disposent ni de capital et de ressources. (Apt Anna, 1999,
p.3). En effet, par manque de moyens financiers, ils sont contraints à
exercer aussi longtemps qu'ils en sont physiquement capables. La
longévité est souvent perte de satisfaction de vie. Dans ce
contexte, ils ont besoin d'aide pour mener une vie à la hauteur de leur
espérance, c'est-à dire une vie digne dans leurs vieux jours.
Cela demande le renforcement des systèmes traditionnels de soutien par
la réaffirmation des principes de la solidarité et de
réciprocité qui ont toujours existé dans le système
de la famille étendue.
Il faut promouvoir la création d'une Caisse Nationale
Islamique qui aura pour souci d'étendre la couverture de la
sécurité sociale qui touche la grande frange de la population
âgée. Mais aussi promouvoir une véritable politique de
prise en charge sociale et familiale qui sera des ferments de
longévité et de vieillissement.
Qu'en est-il de la progéniture ?
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