CHAPITRE IV : LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE
LE
VIEILLISSEMENT
PRECOCE
IV-1- La sécurité sociale
L'OIT (1984) décrivait la sécurité
sociale comme :
- La protection offerte par la société à
ses membres au travers d'une série de mesures publiques de lutte contre
la misère économique et sociale qu'engendrerait autrement la
disparition ou la réduction substantielle des revenus pour cause de
maladie, de maternité, d'accident du travail, d'invalidité ou de
décès ;
- La fourniture de soins de santé ; et
- L'octroi de subventions aux familles avec enfants.
La sécurité opère à condition que
les bénéficiaires perdent leur capacité de
génération de revenus.
Les risques en la matière,
énumérés dans la convention N°102 de l'OIT,
concernent notamment la vieillesse, le chômage, la maladie,
l'invalidité, la maternité, l'accident de travail et de
décès.
En Afrique et particulièrement en Côte d'Ivoire,
l'on a deux formes de sécurité sociale :
IV-1-1 Sécurité sociale
formelle
Les travailleurs qui ont occupé un emploi formel et
ayant fait des cotisations dans des caisses de prévoyances sociales
(CNPS, CGRAE). Il s'agit des systèmes d'épargne obligatoire
versant une allocation forfaitaire aux membres au moment de leur retraite ou
lorsqu'ils se trouvent en situation d'invalidité ou de maladie.
Par ailleurs, ce régime formelle de
sécurité sociale a une couverture limitée et ne concerne
que les retraités ou les situations de vieillissement. (Edwin Kaseke,
p.50).
Ce mécanisme est un garant de longévité
et de vieillissement. En effet, elle permet aux personnes âgées
de pouvoir garantir leurs vieux jours avec l'argent épargné.
L'épargne constitue pour les personnes âgées un outil de
libération sociale et économique une fois à la retraite.
Ce don de soi est exprimé par cet enquêté en ces termes.
Bah, 71 ans, pense que : « la retraite se
prépare en cotisant dans une des caisses de l'Etat, soit à la
CNPS, CGRAE. Avec cette somme, le retraité peut investir dans
l'immobilier, les plantations, etc. Le fruit de ce travail peut garantir une
bonne vieillesse. »
Le travail constitue pour l'acteur un outil de
libération sociale et économique. Il est un facteur de
réalisation et d'épanouissement de l'humain. Sans une retraite
assurée et un appui social la vieillesse est vécue dans la
douleur et dans les difficultés. Nous constatons dans la vie sociale,
que le manque de condition matérielle d'existence, la pauvreté a
un impact sur le phénomène du vieillissement et de la
longévité. Plus, on a les moyens ou appuis sociaux pour se
nourrir convenablement ou se prendre en charge, plus on vit longtemps. En
conséquence, l'une des conditions préalables à la
réussite de ce processus est une organisation rigoureuse dans la gestion
de la retraite. En effet, il faut s'armer de courage, d'abnégation et
d'un engagement dans l'épargne (Almeida Armelle S., 2006, P.45). La
retraite ne concerne pas ipso facto ceux qui ont exercés dans un emploi
formel, il s'agit, aussi de tous ceux qui travaillent quel que soit le
secteur de la vie. Dans ces sections, il faut arriver à épargner,
à faire des réalisations, à préparer son lendemain
pour ne pas vivre une vieillesse douloureuse, par manque d'une gestion
adéquate.
Le libre choix est laissé aux enquêtés
dans le milieu social, lequel milieu constitue un point de
référence à partir duquel ils vont mesurer, avec les
expériences de la vie sociale, les avantages, les désavantages ou
les risques d'une organisation rigoureuse qui garantisse une retraite paisible,
vécue dans la tranquillité.
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