I-5-2-2 Les facteurs biologiques, physiques et
mentaux
Selon Kramen et al (1999), la longévité humaine
peut-être une transmission héréditaire en ce sens que des
études sur les jumeaux monozygotes ont montré qu'ils ont une
durée de vie plus importante que les jumeaux dizygotes. La contribution
génétique dans la variabilité de la durée de vie
est de l'ordre de 20 à 30%. Elle semble plus marquée entre les
parents et les filles, peut-être du fait d'une influence plus forte de
l'environnement chez les hommes.
Marcia E., et al, lui emboite le pas en trouvant que le genre
féminin a une espérance de vie plus élevée que
celle de l'homme.
L'appartenance au genre féminin est une source de
longévité. En effet, en France, selon une étude
anthropologique menée par Marcia E., et al (2004) les projections
démographiques faisant référence à Nallin et
Meslé, ont montré que l'espérance de vie des
français pourrait être de 91 ans et celle des françaises de
95 ans en 2100.
Il est de même au Canada comme dans de nombreux pays
développés, la population vieillit du fait de la baisse des taux
de fécondité, de l'accroissement de l'espérance de vie et
de l'entrée de la génération des
« baby-boomers » dans le groupe des personnes
âgées. Actuellement, l'espérance de vie des hommes est de
78 ans et celles des femmes est de 83 ans.
Au Canada, 84 % des hommes et 90 % des femmes atteignent au
moins 65 ans.
L'étude de Wolbert s'inscrit dans cette même
logique.
Wolbert P. (1994), dans son étude sur
« les centenaires en Côte d'Ivoire », estime que la
longévité sur les trois facteurs déterminés
(environnementaux, comportementaux, biologiques), est attribuable au facteur
biologique notamment génétique qui semble jouer le rôle le
plus déterminant chez nos centenaires.
Selon les écrits des trois auteurs, les secrets de la
longévité émanent des gènes, qui nos ont permis de
faire l'analyse des résultats de notre recherche.
Toutefois, les facteurs de longévité et du
vieillissement dans notre étude ne se limitent pas qu'au facteur
génétique, à l'âge et aux sexes, qui relève
des facteurs endogènes, sans faire cas des facteurs exogènes.
Au delà du gène qui influence le processus du
vieillissement, Lennox et al ont plutôt privilégié l'aspect
physique et mental du vieillissement.
Lennox et al (1990), dans son étude sur
« The effect of exercise on normal. Sports and exercise :
nutritional augmentation and health benefits » , mentionne que
le vieillissement dépend du maintien et de l'entretien des
facultés physiques et intellectuelles : les muscles et le cerveau
vieillissent, d'autant moins qu'ils ont été harmonieusement
utilisés. Le fonctionnement et l'entretien semblent donc retarder le
processus du vieillissement d'un système de suppléance qui masque
la diminution de la marge d'adaptation. Les études montrent que
l'exercice régulier ralentit le processus de vieillissement en abaissant
le taux de glycémie, ce qui prévient des livraisons
croisées et les dommages causés aux vaisseaux sanguins par
l'insuline. L'exercice est bon pour la santé mentale, les études
montrent qu'il améliore l'humeur, diminue l'anxiété et la
dépression, qu'il élimine le stress.
En outre, une étude réalisée dans le
Corpus de Gériatrie (2000), a montré qu'une activité
physique régulière ralentit la diminution de la masse musculaire
liée à l'avancée en âge. Parallèlement,
l'activité physique limite l'augmentation de la masse grasse et les
problèmes métaboliques associés comme l'intolérance
au glucose par l'insulinorésistance. Les fonctions cardio-vasculaire et
respiratoire sont aussi mieux préservées chez les sujets
âgés qui ont une activité physique régulière.
Même débutée à un âge avancé,
l'activité physique peut avoir des effets positifs sur la santé,
notamment en réduisant le risque de maladie cardio-vasculaire et en
prévenant le risque de chute.
Il montre que les pratiques régulières
favorisent la santé et réduisent les risques de maladie
cardio-vasculaires et en prévenant le risque de chute.
Les facteurs affectant l'espérance de vie sont d'ordre
génétique, physique et intellectuel.
Kramen et al (1999) sur « Ageing, fitness
and neurocognitive function » concernant l'apport des pratiques des
exercices physiques, il ressort que l'exercice physique peut même
augmenter le QI ; dans les tests psychologiques des adultes d'un certain
âge qui faisait une marche de 45 minutes trois fois par semaine ont
obtenu de meilleurs résultats que les gens qui faisaient simplement des
exercices d'étirement et de tonus musculaire.
Les études de Lennox (1990), Kramen (1999) et le
Corpus de gériatrie (2000), mettent en évidence, l'influence de
l'exercice régulier sur le vieillissement, qui a contribué
à l'analyse des résultats de l'étude. Cependant, cette
contribution ne nous permet pas de cerner les autres paramètres du
vieillissement, qui sont les dispositions mentales, morales et certaines
théories diététiques ont un impact sur la qualité
de vie, par conséquent sur le vieillissement et la
longévité.
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