5.3.4. Associations dites opérateurs d'appui
aux projets (OPAP) de développement ou d'insertion
Organisations souvent mixtes, composées d'hommes et de
femmes migrants et non-migrants, disposant d'une expérience
significative, plus ou moins experts dans un domaine lié au
développement , à l'action humanitaire ou à la
solidarité internationale:
o ingénierie sociale,
o ingénierie de la formation et de l'éducation au
développement, à l'économie sociale et solidaire&
ingénierie de la conception, du suivi et de l'évaluation des
projets,
o ingénierie d'étude recherche-action
o ingénierie de la communication et du marketing:
levée de fonds, évènementiel
Les organisations de notre échantillon appartenant
à cette catégorie sont :
ü Le COSIM Rhône-Alpes
: Collectif des Organisations de Solidarité issues
des Migrations, identifié comme un acteur d'appui au montage de
projets de solidarité internationale120 . Labellisé
OPAP, l'organisation portée par les migrants est
considérée comme une «filiale » rhônalpine du
FORIM, même si née à l'initiative des seuls migrants du
Grand Lyon. À ce propos, plusieurs versions nous ont été
délivrées qui s'opposent. Pas moins de 3 membres influents de la
vie associative africaine du périmètre lyonnais revendiquant la
paternité du COSIM Rhône-Alpes.
ü ALPADEF-France
ü Le Centre Appui Conseil Formation (ACF)
: basé à Villeurbanne et qui a
développé une expertise en ingénierie de la formation
(informatique, technique, linguistique, photovoltaïque ...) et de
l'accompagnement à la création d'entreprise depuis plus de 10
ans. Ses activités s'inscrivent dans le continuum de la politique locale
du retour à l'emploi. Ouverte à tous publics dont les migrants et
les non migrants, c'est la structure d'accueil de notre stage académique
en études du développement social. Il est par ailleurs le
principal commanditaire de la présente étude.
5.3.5. Les Associations dites de plaidoyer, de
sensibilisation et d'éducation en revanche ne sont pas légion
Elle constitue une fausse catégorie dans la mesure
où les associations subsahariennes sont rarement et ni exclusivement
réductibles aux actions de plaidoyer. Les associations appartenant aux
catégories susmentionnées peuvent, de façon variable et
selon les capacités et ressources dont elles disposent, intégrer
dans leurs activités une dimension plaidoyer et donc un aspect militant
pour appuyer et légitimer leurs actions de terrain aux yeux de l'opinion
publique et des acteurs institutionnels. Leur coeur
d'activité réside dans la formulation de problématiques
sociales, nationales ou internationales, en vue de participer à un
débat ou de l'initier, mais toujours dans l'optique de sensibiliser
l'opinion à toutes les échelles à la prise de conscience
d'un problème et à la prise de mesures efficientes visant
à le résoudre. En ce sens, elles se veulent aussi un groupe de
pression désireux de peser sur les politiques publiques à travers
souvent un catalogue de propositions d'actions. Ces démarches vont
prendre les dehors de campagnes de communication (plaidoyer) autour d'une
cause, d'un enjeu particulier lié :
o à l'intégration nationale ou l'insertion
sociale d'une catégorie spécifique de la population
immigrée : promouvoir l'entrepreneuriat auprès des femmes
immigrées et dans les quartiers prioritaires de la politique de la
ville, accompagner les migrants âgés (les plus de 55 ans) des
foyers des travailleurs migrants vers les dispositifs du droit commun par
exemple&
120 Une réflexion collective et étude sont en
train d'être menées par l'exécutif et les associations
membres afin d'intégrer dans leurs activités un pôle
intégration avec soutien et accompagnement au montage des projets
liés à l'intégration des immigrés dans le
Rhône.
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o au développement tels que: l'eau, le genre, la
microfinance, l'accès au foncier pour les femmes, la
décentralisation, le développement solidaire dans les en zones de
guerre, etc.
ü C'est le cas par exemple de l'ONG
Passerelle NGAM qui oeuvre en France dans le domaine
de l'éducation au développement.
Pour finir, si dans les annuaires consultés
auprès des communes du Grand Lyon, les migrants sont majoritairement
rangés dans la catégorie «Relations Internationales
» ou « solidarité/actions humanitaires » même
lorsqu'elles ces domaines n'occupent qu'une portion congrue dans leurs
activités, certaines associations peuvent toutefois appartenir à
une ou plusieurs de ces catégories, notamment les associations
féminines que nous avons enquêtées, de même que les
associations dites culturelles.
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