Les intermédiaires fiscaux: rôles et incompatibilités( Télécharger le fichier original )par Fathi Wachem Université du 7 novembre Carthage Tunisie - Mémoire pour l'obtention du diplôme de mastère professionnel en droit fiscal 2012 |
Paragraphe 3- Cas de la profession des bureaux d'encadrement et d'assistance fiscale50
Paragraphe 4- Cas de la profession d'avocat
50 Article 2 du cahier des charges relatif à la création et au fonctionnement des bureaux d'encadrement et d'assistance fiscale, approuvé par arrêté du ministre de finances du 15 mai 2001, Jort n°41 du 22 mai 2001, édition arabe. 2011-2012 43 Les intermédiaires fiscaux : rôles et incompatibilités Fathi WACHEM Les intermédiaires fiscaux : rôles et incompatibilités Fathi WACHEM salarié, à l'exception du président du conseil d'administration dans les sociétés anonymes, o l'exercice de toute autre profession libérale incompatible avec la profession d'avocat qu'elle soit exercée directement ou par personne interposée. Paragraphe 5- Cas de la profession de conseil fiscal
Les conseils fiscaux et les avocats donnent en leur qualité de praticiens du droit fiscal, des conseils aux contribuables et rédigent leurs réponses lors des litiges fiscaux. Le droit de représenter le contribuable et de plaider devant les juridictions fiscales a été reconnu au conseil fiscal à travers le monde. Particulièrement en Europe, le conseil fiscal est habilité à plaider devant la Cour de Justice des Communautés Européennes. En Allemagne, le conseil fiscal est habilité à plaider devant la Cour Fédérale des Finances compétente en matière de cassation fiscale ainsi que devant les juridictions pénales compétentes en matière de fraude fiscale. En Italie, en Suisse, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis et en Autriche, le conseil fiscal est habilité à représenter le contribuable devant les juridictions fiscales. Ce droit a été reconnu au conseil fiscal dans les règles d'éthique arrêtées par la Confédération Européenne des Conseils Fiscaux52 regroupant plus de 180 mille membres provenant de plus de 22 pays européens ainsi que dans la nomenclature des professions de l'ONU sous le code 863 relatif aux services de conseil fiscal. 51 http://www.cld-conseilfiscal.com/cncf/conseilfiscal.htm (Chambre Nationale des Conseils fiscaux de Tunisie) 2011-2012 44 En Tunisie, ce droit a été garanti au conseil fiscal par la loi n° 60-34 du 14 décembre 1960 relative à l'agrément des Conseils Fiscaux. Il l'a exercé depuis devant les juridictions fiscales jusqu'à la moitié de 2007, date de parution d'une circulaire administrative, émanant de l'inspection générale du ministère de la Justice, demandant aux tribunaux à ne plus traiter avec le conseil fiscal dans les affaires de plus de 25 000 dinars. La loi n° 2006-11 du 06 mars 200653 modifiant les articles 57 et 67 du CDPF, a rendu obligatoire le ministère d'avocat dans les affaires fiscales dont le montant dépasse les 25 000 dinars au détriment des contribuables et des droits de la défense, sachant que le ministre d'avocat ou de conseil fiscal n'est pas obligatoire dans la quasi-totalité des pays du monde, y compris devant la Cour de Justice des Communautés Européennes. En plus, la détermination d'un montant pour distinguer entre la compétence de deux professions n'a nous semble-t-il aucune signification ni économique ni juridique. La situation actuelle de la profession de conseil fiscal est le résultat de la réglementation de la profession qui n'a pas été révisée depuis la promulgation de la loi régissant l'agrément de ladite profession d'une part, et d'autre part l'évolution rapide de l'économie tunisienne et la demande croissante des services du conseil fiscal à l'égard de toutes les économies du monde . Il convient de rappeler que le conseil fiscal est un vrai partenaire du contribuable, personne physique ou personne morale. Il est habilité à défendre, avec compétence, leurs intérêts devant les juridictions fiscales. Sa présence devant les tribunaux fiscaux est devenue remarquable. En outre, son approche préventive d'audit fiscal permet de limiter le contentieux et de décharger les juridictions. En droit comparé français, la profession de conseil fiscal a été fusionnée avec la profession d'avocat pour donner au conseil fiscal le titre d'avocat spécialiste en droit fiscal 54 et non pas le priver de son droit au travail, et ce, en vertu de la loi n° 90-1259 du 31 décembre 1990 portant réforme de certaines professions judiciaires et juridiques. Le Royaume-Uni s'appuie, par exemple et dans certaines limites sur un système d'autoréglementation par les instances professionnelles. Un de ces organismes, l'Institute of Chartered Accountants in England and Wales (ICAEW), se fonde comme signalé dans la première partie de ce mémoire sur cinq principes fondamentaux : l'intégrité, l'objectivité, la compétence et les consciences professionnelles, la confidentialité et le professionnalisme. 53 La loi n°2006-11 du 06 mars 2006, Jort n°20 du 10 mars 2006, p532 54 Le titre de conseil fiscal ou d'avocat fiscaliste (les deux termes sont équivalents) est protégé par la loi et réservé aux avocats ayant, outre un diplôme universitaire de second cycle et le titre d'avocat, une expérience professionnelle reconnue par l'Ordre des avocats qui délivre le diplôme de spécialisation, www.j2m-online.fr . 2011-2012 45 Les intermédiaires fiscaux : rôles et incompatibilités Fathi WACHEM |
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