A l'effet de réaliser les objectifs économiques
et sociaux fixés par les différents plans de développement
(incitations aux investissements, promotion des exportations, encouragement
à l'emploi, etc...) les pouvoirs publics tunisiens recourent à la
technique d'incitations fiscales et financières sous forme d'avantages
fiscaux et financiers prévus au niveau de :
o L'épargnant investisseur, sous forme de
dégrèvement fiscal pour les bénéfices ou revenus
réinvestis au titre de la souscription dans les projets
agréés, et ce, dans les limites de 35 %, 50 % et 100% du revenu
ou bénéfice imposable en fonction du secteur
d'activité,
o La réalisation de l'investissement, sous forme
d'exonération des droits d'enregistrement au titre de la constitution de
l'entreprise et de l'exonération des droits de douane et de la
suspension de la taxe sur la valeur ajoutée au titre de l'acquisition
des équipements nécessaires au projet,
18Ouhibi (M), Exploitant du bureau
d'encadrement et d'assistance fiscale, MN manager,
http://www.mnm.site11.com/crbst
12.html
2011-2012 24
o L'exploitation de l'investissement, sous forme
d'exonération partielle ou totale de l'impôt sur les
bénéfices et des autres prélèvements liés
à l'exploitation notamment la prise en charge pour une période
déterminée des contributions patronales au profit de la
sécurité sociale.
o La distribution des bénéfices, par
l'exonération totale de l'impôt sur le revenu au titre des
dividendes reçus.
Ces incitations fiscales revêtent ainsi plusieurs
formes : l'exonération ou la réduction de l'impôt dû
sur les bénéfices, la déduction de l'assiette imposable,
la suspension des droits et taxes, les privilèges fiscaux et douaniers,
etc...
Il faut reconnaître que, aussi bien les incitations que
les privilèges constituent, de nos jours, et plus qu'auparavant des
vecteurs essentiels de la politique publique de tout pays notamment
émergent tendant à promouvoir l'investissement et à
créer des postes d'emploi.
En Tunisie, la législation des avantages fiscaux est
régie essentiellement par un code particulier, le Code d'Incitations aux
Investissements promulgué par la loi n°93-120 du 27 décembre
1993. Elle est suivie par une direction spécifique, qui est la Direction
Générale des Avantages Fiscaux et Financiers (DGAFF) relevant du
ministère des finances et administrée par des organismes publics
: API, APIA, ONTT, CEPEX, etc...