d) Le contexte de la qualité des relations (le
contexte relationnel) :
Le contexte
relationnel
social
immédiat est la base de toute
activité de
socialisation,
de toute communication. Il
repose sur un système
d'élément qui
qualifie les
relations, bonnes ou
mauvaises,
qu'entretiennent
les acteurs en situation de
communication,
système constitutif à
laquelle ils
appartiennent.
La qualité de la
relation apparaît comme
le fondement
existentiel de
la communication entre
acteurs sociaux. En effet un des
phénomènes premiers qui a
lieu lors d'une rencontre
entre deux acteurs sociaux est le
phénomène de
sympathie-antipathie.
La référence à la
qualité de la
relation avec son
semblable est une donnée
primitive de
l'existence
sociale.27
Ce contexte nous permet de comprendre le
fait qu'un étudiant
ayant des affinités avec un
certain enseignant, peut se
voir dispensé de son cours ou
avoir de bonnes côtes quelque
soit sa capacité
intellectuelle,
par rapport aux autres étudiants.
De la même manière
qu'un enseignant pourra être
(subjectif) large ou non
lors de la correction
selon qu'il se trouve en présence des
copies des étudiants avec qui
les relations sont bonnes et ceux
dont les relations se
limitent aux seules
séances des cours.
Ainsi, le «
circuit » d'un cours ne
peut beaucoup plus concerner que des
étudiants avec qui un
enseignant sympathise moins
et que dans l'autre sens, un
étudiant peut
difficilement en
échange des points, soudoyer un
enseignant, s'il
coopère très bien avec
lui.
27 MUCCHIELLI, A., Etudes des communications :
nouvelles approches, Op.cit., P. 182
28
E) Le contexte spatial :
Ce qui est communiqué
prend un sens par rapport à la
disposition du
lieu et à ses contraintes
s'imposant à tous.28
Le contexte spatial de toute
communication est constamment présent
si l'on veut bien
considérer que l'on ne peut pas
communiquer en dehors d'un
lieu
matérialisé,
qu'il s'agisse
d'une situation se
déroulant dans la rue ou dans
le cyberespace.29
Pour la présente étude,
le contexte spatial se
révèle être souvent des
endroits autre que
l'université,
car le «
circuit » est
informel et non
autorisé à
l'université.
Il faut cependant être prudent, car si
l'on est repéré en flagrant
délit, on risque des
sanctions. Lorsqu'un
enseignant avide d'argent ou
animé d'autres
ambitions, demande à
des étudiants de le chercher,
après les avoir
soumis à une épreuve
casse-tête...c'est qu'il
exclut d'office
l'université et
qu'il faudra le trouver
ailleurs, où il
pourra clairement
s'exprimer.
C'est ainsi
que des étudiants se hâtent de trouver
des enseignants à leurs
domiciles, dans
leurs lieux de détente (bar,
terrasse,..) pour traiter en
sécurité, en
coulisse sans la présence de tous ceux
qui peuvent être
considérés comme des
éléments gênants. Il
n'est toujours pas agréable
pour étudiant qui a
fait le
circuit de le
dévoiler ou que le
fait soit connu de tous. Le
faire à
l'université est une
imprudence. D'où
le faire
ailleurs.
|