2.5. Définitions de la
RSE proposées par les organismes internationaux
On retrouve la plupart des éléments
présentés ci-dessus dans les définitions de la RSE
proposées par les organismes internationaux : « La RSE consiste en
un engagement des entreprises à agir dans un cadre légal en vue
de participer au progrès économique et de contribuer à
l'amélioration de la qualité de vie de ses salariés, de
l'environnement et de la société dans son ensemble ».
ü La RSE est « l'intégration volontaire
par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales
à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs
parties prenantes » ;
ü La RSE signifie « non seulement satisfaire
pleinement aux obligations juridiques applicables, mais aussi aller
au-delà et investir "davantage" dans le capital humain, l'environnement
et les relations avec les parties prenantes » ;
ü La RSE est un concept qui reconnaît que
« les entreprises peuvent contribuer au développement durable en
gérant leurs opérations en vue, d'une part, de renforcer la
croissance économique et d'accroître leur
compétitivité et, d'autre part, de garantir la protection de
l'environnement et promouvoir leur responsabilité sociale »
Malgré les nombreuses interprétations dont fait
l'objet la RSE et la variété des approches, il semble
néanmoins qu'il existe un consensus sur ses principales
caractéristiques : « La RSE est intrinsèquement
liée au concept de développement durable : les entreprises
doivent intégrer les retombées économiques, sociales et
environnementales dans leur gestion », c'est-à-dire qu'elles
doivent non seulement se soucier de leur rentabilité et de leur
croissance, mais aussi de leurs impacts sociaux et environnementaux.
« La RSE est un engagement volontaire de
l'entreprise de mise en oeuvre d'une démarche de développement
durable ».
« La RSE n'est pas une option à "rajouter" aux
activités centrales de l'entreprise :
ü Elle a trait à la gestion même de
l'entreprise ». L'entreprise socialement responsable doit être
performante à la fois dans les domaines économique, social et
environnemental : c'est le triple résultat ou Triple bottom line que
l'on a vu ci-dessus.
L'entreprise socialement responsable doit notamment, pour
cela, prendre en compte les attentes de l'ensemble de ses partenaires et de ses
collaborateurs, c'est-à-dire de l'ensemble de ses parties prenantes ou
stakeholders : clients, salariés, actionnaires, fournisseurs, syndicats,
riverains et société civile, etc.
ü Être socialement responsable signifie pour
l'entreprise dépasser le simple cadre économique et légal
et s'investir dans des actions relevant du "moralement" attendu par la
société.
Alors que le développement durable fait encore l'objet
de nombreuses controverses, il semble que la RSE soit en mesure aujourd'hui de
faire émerger un consensus sur ces différends en «
s'inscrivant clairement dans un champ (L'éthique des affaires), aux
principes établis (logique contractualiste entre parties prenantes),
(Lauriol, 2004, p. 138) et, en s'appuyant notamment sur un corpus de normes ou
référentiels dans les domaines de l'environnement (ISO 14001, ISO
14004), de l'hygiène et de la sécurité au travail (OHSAS
18001, BS 8800), du social et de l'éthique (SA 8000, AA 1000) et de
l'excellence (EFMQ), et sur de "bonnes pratiques".
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