2.2.2. L'AMELIORATION DE LA PERFORMANCE GLOBALE
En ce qui concerne la performance technique des hôpitaux
publics, beaucoup reste à faire pour son amélioration. Nous avons
remarqué à travers nos analyse que, les consultations et
hospitalisations n'ont pas vraiment évolué depuis les trois
dernières années. Leur nombre annuel reste sensiblement le
même quel que soit l'hôpital, aussi il est urgent de rechercher des
mesures pouvant permettre leur amélioration. Il est clairement admis
qu'il existe une réelle inégalité dans la
disponibilité des soins de qualité entre les populations des
grandes villes, et celles des régions.
Le nombre de consultations et d'hospitalisations des
hôpitaux de Douala et Yaoundé est clairement insuffisant, au
regard du nombre impressionnant des médecins qui y travaillent. Le
nombre annuel de consultations ou d'hospitalisations par médecin est 3
fois moins important que celui des médecins des hôpitaux
régionaux. Le véritable problème est celui de l'incitation
des médecins des grands hôpitaux à plus d'implication dans
leurs hôpitaux d'origine qui sont souvent délaissés au
profit des cliniques privées. Il peut être amélioré
de différentes manières,
Contribution du Contrôle de Gestion à la
Performance des Hôpitaux Publics au Cameroun
telles que la mise en place de mesures incitatives telles que
des primes et gratifications spéciales en fonction des performances
individuelles, mais principalement par l'action pédagogue du
contrôle de gestion, et l'utilisation réelle des tableaux de
bord.
Une amélioration du nombre de consultations et
d'hospitalisation pourrait induire un effet boule de neige sur toutes les
autres activités de l'hôpital, c'est-à-dire les examens
radiologiques, les interventions chirurgicales, la pharmacie, mais augmentera
aussi le taux d'occupation des lits, qui est très bas par rapport au
niveau de référence de ces hôpitaux.
L'analyse de la charge de travail des médecins et des
infirmiers des hôpitaux à permis de montrer le niveau assez bas de
celle-ci. En effet, il y a en moyenne 4,6 malades hospitalisés par
médecin chaque jour, et 0,56 malade hospitalisé par infirmier
chaque jour, ceci démontre la faiblesse de la charge de travail par
rapport aux ressources humaines disponibles, surtout en ce qui concerne le
personnel infirmier qui à notre avis est plus important que les
réels besoins actuels. La solution est donc à défaut de
l'augmentation de l' activité, un dégraissement de ces agents,
non pas pour un chômage technique, mais plutôt une redirection vers
les zones ayant le plus besoin, notamment les autres hôpitaux
régionaux, ou encore les hôpitaux de district et les centres
médicaux.
La meilleure alternative pour un rendement financier plus
important n'est nulle autre qu'une augmentation de l'activité de
l'hôpital, celle-ci passe par la mise en place des procédures
administratives dynamiques, la sécurisation des ressources,
l'amélioration de l'environnement de travail nécessaire au bien
être de la clientèle (propreté, sécurité,
modernité) et enfin l'augmentation du rendement des ressources
humaines.
Rédigé et Soutenu Publiquement par: MOUTO NSIA
Charlotte Page 151
Rédigé et Soutenu Publiquement par : MOUTO NSIA
Charlotte Page 152
Contribution du Contrôle de Gestion à la
Performance des Hôpitaux Publics au Cameroun
|