WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

évaluation de la performance sociale du programme de microfinance d'Aphedd- Bavec Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Olivier NOUKPOKINNOU
Centre africain d'études supérieures en gestion (CESAG ) - Maà®trise professionnelle en sciences de gestion option création d'entreprises et gestion des projets 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A. Contexte d'émergence et définitions de la performance sociale

La performance sociale est l'approche de la performance développée par l'école des relations humaines. Pour les auteurs comme Quinn, Rohrbaugh (1981), cette approche ne prend pas le contre pieds des autres approches mais y intègre un certain nombre d'activités jugées nécessaires au bon maintien de l'organisation. Ainsi, pour les défenseurs de cette thèse en l'occurrence, Bass (1952) le point focal reste la morale et la cohésion de l'organisation considérée. Pour Lapenu et al (2004), on peut globalement entendre par performance sociale d'une institution, les effets de ladite institution sur les conditions sociales de ses clients : effet sur le niveau de vie (pauvreté), logement, santé, éducation, etc.

La performance sociale est souvent perçue à travers la responsabilité sociale des

entreprises (RSE) qui selon ALLOUCHE et LAROCHE (2005), n'est rien d'autre que le fait de s'engager au-delà de ses obligations légales mais aussi économiques. En fait, il s'agit d'honorer ses obligations à l'égard de la plupart des parties prenantes, de répondre aux demandes sociales qui émanent de l'environnement socioéconomique et enfin d'utiliser le concept de responsabilité sociale et son contexte d'application comme outil de gestion.

Par ailleurs l'importance du nombre d'intervenants ainsi que les différentes démarches font souvent apparaitre un certain nombre de problèmes qui sont considérés comme des flous méthodologiques voire épistémologiques. Ce qui pose avec acuité le besoin d'une définition ou de définitions opératoires de la performance sociale. Dans la littérature existante, nous avons noté de nombreuses études autour de cette tentative sans pour autant qu'on ait un consensus.

Par ailleurs, il faut noter qu'un état des lieux sur les évolutions et mutations sémantiques prises au sens de Gond et de Mullenbach (2004)15 permet d'avoir une perception assez claire sur la RSE et par conséquent sur la performance sociale. En fait ces deux auteurs ont

15 Menel BEN MLOUKA et Ezzedine BOUSSOURA

24

Réalisé par Olivier NOUKPOKINNOU

Évaluation de la performance sociale du programme de microfinance d'APHEDD-BAVEC BENIN

dégagé trois grandes phases marquant le renforcement des concepts qui s'opèrent à travers l'accumulation progressive des connaissances autour de la RSE.

La première phase correspond à une conceptualisation renvoyant aux discours sur les principes ou sur la portée voire le contenu de la RSE. Dans cette conception, nous avons plusieurs définitions notamment celle de Friedman (1970)16 qui place la RSE dans une optique économique ou de profit. D'autres auteurs comme Jones (1980)17 se sont interrogés sur les engagements auxquels l'entreprise est tenue et vont au-delà des obligations légales mais aussi contractuelles. En ce qui concerne les définitions de Preston et post, 1975 cités par Carroll, 1999, elles mettent l'accent sur les principes de la responsabilité publique des entreprises (RPE).

La deuxième phase est plutôt transitoire et retrace la migration des discours vers la notion de sensibilité ou la « corporate social responsiveness ». Cette nouvelle représentation, qui selon Carroll (1979) décrit la capacité d'une firme à répondre aux pressions sociales, relève d'une vision processuelle. Dans cette conception, la RSE n'est plus considérée en tant que contenu mais plutôt un processus de réponse.

La troisième phase de cette évolution est considérée comme la phase d'intégration de l'ensemble des conceptualisations antérieures (principes et processus) au sein de la notion de performance sociétale des entreprises (PSE). Cette approche intégrée est inscrite dans le modèle de la PSE développée par Carroll (1979) et cela a fait de lui une référence incontournable dans la littérature.

L'analyse de ces trois phases montre que l'on est passé d'une vision restreinte et centrée sur les obligations ou les principes de la RSE à une vision élargie et intégrée appelée performance sociétale des entreprises (PSE) ou « Corporate Social Performance » qui prend en compte les résultats des comportements sociétaux en passant par une vision intermédiaire axée sur les processus et qui privilégie les actions de réponse aux pressions sociétales (corporate Social Responsiveness).

16 Cité par José ALLOUCHE et Patrice LAROCHE, 2005

17 Cité par José ALLOUCHE et Patrice LAROCHE, 2005

25

Réalisé par Olivier NOUKPOKINNOU

Évaluation de la performance sociale du programme de microfinance d'APHEDD-BAVEC BENIN

De ces différentes définitions de la performance sociale, nous pouvons retenir celle de la « Social Performance Task Force » selon laquelle, la performance sociale peut être considérée comme « la mise en pratique de ses ambitions sociales afin qu'elle puisse durablement servir un nombre croissant de personnes pauvres ou exclues, améliorer tant la qualité que la pertinence des services financiers proposés, agir sur l'environnement socio-économique de ses clients tout en garantissant à ces mêmes clients, à leurs employés, et d'une manière générale, à la communauté que les principes de responsabilité sociale sont pleinement respectés »

Ceci conduit un certains nombre de chercheurs comme Cécile Lapenu, Manfred Zeller, Martin Greeley, Renée Chao-Béroff, Koenraad Verhagen (2004) à affirmer que, contrairement aux performances financière et économique, la performance sociale d'une organisation prend en compte la nature des relations internes entre ses employés et des relations qu'elle entretient avec ses clients et autres acteurs avec qui elle interagit.

Une définition plus large et plus consensuelle a été forgée et mise en place par un groupe de travail de 150 membres de grands réseaux de microfinance, de prestataires de services financiers, d'agence de notation, de bailleurs de fonds et d'investisseurs sociaux. Ce groupe de travail a été mis sur pied en 2007 grâce aux initiatives développées, en 2005 et de manière conjointe par la fondation Argidius, le CGAP et la fondation Ford. Ce groupe de travail a la volonté d'évaluer et de mesurer la performance sociale de leurs organisations ou de celles qu'il soutienne. De ce fait, « La performance sociale est la traduction effective dans la pratique des objectifs sociaux d'une institution, conformément aux valeurs sociales reconnues; ces objectifs sont notamment de servir durablement un nombre croissant de pauvres et d'exclus, d'améliorer la qualité et l'adéquation des services financiers, d'améliorer la situation économique et sociale des clients et de garantir la responsabilité sociale envers les clients, les employés et la communauté servie » CGAP, 2007.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway