4.4 .2.2
Stratégies de commercialisation des ignames dans la zone
périurbaine de Douala
Les stratégies de commercialisation des tubercules sont
fonction des catégories d'intermédiaires et de leurs lieux de
vente respectifs. Le tableau 15 illustre les stratégies utilisées
par les différentes intermédiaires de la zone périurbaine
de Douala
Tableau 15: stratégie des intermédiaires
pour la commercialisation des tubercules
Variable
|
Modalité
|
Effectif
|
fréquence
|
Nature de l'enquêté
|
Semi-grossistes
|
10
|
100 %
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Lieu de collecte
|
Zone de production
(marché de Kombé)
|
10
|
100 %
|
Principaux fournisseurs
|
Producteurs-vendeurs
|
10
|
100 %
|
Mode de transport
|
Véhicules utilitaires
Véhicules et pousse- pousse
|
8
2
|
80 %
20 %
|
Lieu de vente
|
Marché Madagascar
Marché New Déido
Marché Ndokoti
|
4
5
1
|
40 %
50 %
10 %
|
Mode de vente
|
Gré à gré
|
10
|
100 %
|
Principaux acheteurs
|
Consommateurs urbains
Autres détaillants urbains
|
8
2
|
80 %
20
|
Source d'information
|
Autres commerçants
Producteurs
|
8
2
|
80 %
20 %
|
Il ressort du tableau 15 que tous les intermédiaires
s'approvisionnent uniquement auprès des producteurs dans le
marché de production, ce qui entraine une augmentation des charges
liées au transport des tubercules d'ignames et des semi-grossistes.
Quatre vingt pourcent des intermédiaires utilisent les
véhicules utilitaires (camionnettes et taxi- brousses) comme moyen de
transport. Vingt pourcent utilisent à la fois les véhicules et
les pousses-pousses pour transporter leurs marchandises des zones de
productions vers les marchés urbains.
Le même tableau 15 montre que les semi-grossistes
fournissent les tubercules d'ignames fraiches à près de 90 % des
consommateurs urbains, 20 % des détaillants. De plus le
« gré à gré » est le mode de vente
couramment employé par tous les intermédiaires, qui consiste en
une discussion entre le vendeur et l'acquéreur qui ce termine par un
arrangement mutuel sur le prix.
Le système d'information est encore empirique dans ce
maillon, car la « bouche-oreille » ou encore le
« téléphone arabe » constitue les techniques
d'information permettant de porter l'information des producteurs vers les
commerçants. Quatre vingt pourcent des intermédiaires
enquêtés ont affirmé s'informer auprès d'autres
intermédiaires sur les différents aspects de leur activité
de commercialisation. Cependant, 20 % des répondants reconnaissent
s'informer sur les prix des tubercules au près des producteurs.
En dernier ressort, l'analyse des résultats des
fréquences montre que les stratégies de commercialisation des
intermédiaires sont mal structurées et inefficaces pour le bon
fonctionnent de la filière igname dans la zone périurbaine de
Douala. Toutefois pour mieux comprendre les causes de ce mauvais
fonctionnement, l'identification des contraintes à des niveaux divers de
la filière igname a été effectuée.
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