II-2- Impact des politiques internes de RSE sur la
création des ressources additionnelles
Ce sous paragraphe ambitionne de valider notre
deuxième hypothèse selon laquelle une meilleure politique RSE
en interne est un préalable à des ressources additionnelles en
entreprise. Autrement dit, la responsabilité sociétale de
l'entreprise envers ses salariés contribuerait à
générer des ressources additionnelles.
La vérification de cette hypothèse va une fois
de plus se limiter au questionnaire adressé aux salariés, car ces
derniers sont les destinataires des activités RSE en interne. Ainsi, il
nous faut d'abord identifier, parmi la pléthore des actions internes de
responsabilité sociétale, celle qui est la meilleure. Par la
suite, nous rapprocherons cette variable à l'indicateur
privilégié de mesure des ressources additionnelles (le
résultat net) pour en évaluer l'incidence sur ce dernier.
II - 2 - 1 - Processus d'identification de la meilleure
pratique RSE en interne
Une fois de plus, pour identifier la
meilleure pratique RSE en interne, nous avons effectué une analyse
factorielle en composantes multiples (AFCM). Le résultat de cette
analyse est contenu dans le tableau ci-dessous.
Il ressort du tableau ci-dessus que les
conditions de travail constituent de loin la variable la plus
éloignée de l'axe horizontal et par conséquent, la
variable la plus pertinente de la RSE en interne (la meilleure pratique RSE en
interne).
Il ne reste plus qu'a évaluer l'incidence des
conditions de travail sur la création de ressources additionnelles dont
l'indicateur privilégié dans nos multinationales est le
résultat net. Cependant, l'une de nos variables (les conditions de
travail) es nominale et l'autre variables (l'évolution du
résultat net) est ordinale. De lus, les données issues de la
mesure du résultat net sont qualitatives. Ce qui exclu la
possibilité d'effecteur un test de régression et encore moins un
test du Khi-deux. Dans une telle situation le test alternatif le plus
approprié est l'analyse de la variance.
II - 2 - 2 - Analyse de l'impact de la meilleure
politique RSE sur le résultat net
Le tableau ci-après est celui du résultat de
l'ANOVA à un facteur mettant en relation les conditions de travail
à l'évolution du résultat net au sein des multinationales
dont les parties prenantes internes ont été interrogées.
Il reprend successivement les valeurs du Fisher et du seuil de
signification.
La lecture du tableau ci-dessus laisse apparaitre un F
calculé de 28,00 nettement supérieur au F lu dans la table
statistique de Fisher au seuil de risque á = 5 % et aux degrés de
liberté ddl1 = 1 et ddl2 = 42. Nous rejetons donc
l'hypothèse de la nullité de relation entre les variables, au
profit de l'hypothèse alternative (notre hypothèse) selon
laquelle une meilleure pratique RSE en interne est un préalable
à des flux de ressources additionnelles.
Ce résultat est d'ailleurs significatif au seuil de
risque prédéfini dans la mesure où le seuil asymptotique
de signification de notre test est nettement inférieur au degré
de risque prédéfini (seuil asymptotique de signification = 0,000
< degré de risque = 0,05).
Autrement dit, les conditions de travail expliquent
significativement les variations du résultat net. Il existe donc un lien
positif significatif entre les conditions de travail et le résultat
net.
Cette hypothèse vient ainsi
consolider le lien fragile préalablement établi entre pratiques
de responsabilité sociétale et création de surplus. Il ne
nous reste plus qu'à déterminer l'influence des stakeholders sur
la valeur créée en entreprise.
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