II - 1 - 2 - Analyse de l'incidence des
activités extra financières sur le Surplus créé
Le modèle de régression que
nous allons estimer est de la forme suivante :
S = â0 + â1*REMjust
+ â2*DEVloc + â3*NORMpol +
åt
Où
- S : le surplus créé par
l'entreprise représenté par le chiffre d'affaires ;
- REMjust : la rémunération juste des
employés comme politique RSE en interne ;
- DEVloc : le développement local de la
communauté (RSE en externe) ;
- NORMpol : le respect des normes anti pollutions comme
RSE environnementale ;
- â0, â1, â2,
â3 les coefficients de régression ;
- åt : le terme d'erreur.
Le test de régression multiple que nous avons
effectué s'est fait dans le stricte respect de certaines conditions
préalables à tout test de régression, notamment la
linéarité, la normalité et l'absence d'auto
corrélation des erreurs. Rappelons en outre que le test de
régression est effectué au seuil de risque
prédéfini de 5 %, soit à un intervalle de confiance de
95%.
Les résultats du test de régression sont
contenus dans le tableau ci-dessous :
La lecture du tableau ci-dessous ressort une influence
ambigüe des activités extra financières sur le chiffre
d'affaires.
En effet, les bêtas des variables «
respects des normes anti pollution » et
« développement local de la communauté »
respectivement de 0,060 et 0,032 sont très faibles et presque nuls. De
plus, ces valeurs ne sont pas significatives au seuil de risque
prédéfini (á = 0.05), car leurs seuils de signification
calculés sont de 0,766 pour le respect des normes anti pollution et de
0,869 pour le développement local de la communauté. Ce qui
traduirait, du point de vue de ces deux variables, l'effet neutre de la
RSE sur la création de valeur. Ce résultat n'est pas
surprenant puisque nombreux sont les travaux qui ont abouti à une
incidence nulle ou très faible de la RSE sur performance globale
(Aupperle et al., 1985; Griffin et Mahon, 1997, entre
autres).
De plus, ces résultats sont corroborés par des
valeurs du R2 et R-deux ajusté certes significatifs, mais
faibles. Comme l'illustre le tableau ci-dessous.
Cependant, la valeur du R qui est de 0,543 et la signification
de R2 et R2 ajusté de 0,042 inférieure au
seuil de risque prédéfini 0,05 illustrent l'ambigüité
de nos résultats. Nos résultats sont autant plus ambigus que le
béta de la troisième variable
(rémunération du personnel juste) est significatif au seuil
á = 5%. En effet, pour cette dernière variable,
â1 = 0.525 et ñ = 0.017
traduisant ainsi un lien positif entre
rémunération du personnel et création de valeur.
Ce qui serait d'ailleurs en phase avec les résultats de Mc Guire
et al. (1988) qui entrevoient une relation positive entre
responsabilité sociétale et performance financière.
La conclusion qu'on peut en tirer est que
« les activités extra
financières contribuent positivement mais très faiblement
à créer du surplus en entreprise ». Ce qui
nous pousse à accepter notre première hypothèse avec
beaucoup de réserves, car l'influence de la RSE sur la création
du surplus, est certes positive, mais très maigre.
Nous venons de montrer l'influence de la RSE sur la
création du surplus (croissance du chiffre d'affaires). Il en ressort
une influence plutôt timide voire mitigée des activités
extra financières sur la création de surplus en entreprise. Qu'en
est-il de l'influence des pratiques de ressources humaines (RSE en interne) sur
la création des ressources additionnelles en entreprise.
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