2.3 : Le phénomène du Home bais
Dans la première partie de ce chapitre nous avons
essayé détudier le phénomène
dintégration/Co-intégration des marchés des
capitaux développés et émergents et ses implications sur
les gains potentiels des stratégies de diversification internationale de
portefeuille. Malgré les bénéfices qu?offre cette
dernière, les investisseurs manifestent une certaine
préférence pour les actifs domestiques.
Ce phénomène est mesuré comme suit :
Home bais = part des actifs domestiques - capitalisation de
marché de capitaux Avec ;
La part des actifs domestiques = la valeur des actions
domestiques échangées / la valeur totale des actions domestiques
et étrangères échangées.
La part des actifs domestiques est égale à la
valeur des actions domestiques échangées divisées par la
valeur totales des actions domestiques et étrangères
échangées.
La capitalisation du marché des capitaux = la
capitalisation domestique totale /la capitalisation de marché
mondiale.
Phigure1 : La diversification domestique et diversification
à l'international
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2.3.1 : Modèle de Merton (1987)
Lasymétrie dinformations joue un
rôle important en matière de choix de portefeuille. Effectivement,
la bonne information peut être considérée comme un avantage
naturel pour les investisseurs locaux, par rapport aux investisseurs
étrangers, cet avantage provient d?un différentiel
dinformations. Les investisseurs nationaux sont mieux
informés que les investisseurs étrangers des
spécificités du marché national.
Le modèle développé par Merton (1987) est
un modèle déquilibre de marché avec information
incomplète. Le rendement espéré dun actif
financier i est donné par léquation suivante :
Ri = r + i + âi E (Rm - r - m)
Avec :
Ri : le rendement espéré de lactif i
;
Rm : le rendement espéré du portefeuille de
marché domestique ; r : le taux dintérêt sans
risque ;
âi = cov (Ri , Rm)/var (Rm ) : le béta de
lactif i ;
i : le cout dinformation à
léquilibre pour le titre ;
m : le cout dinformation moyen pour tous les actifs au
marché
Pour les deux types de coûts informationnels, on a
choisi une fourchette de coûts aléatoires qui varient dans le
temps.
Les investisseurs sélectionnent les titres en fonction
du cout à payer pour linformation. La recherche
dinformation est couteuse et de ce fait réduit
dautant le rendement espéré du portefeuille.
Cest pourquoi un agent économique préfère
composer son portefeuille avec des actifs dont linformation est
moins coûteuse (Extension du modèle de Merton (1987),
modèle de Shapiro (2001)), cest-à-dire des actifs
nationaux et de préférence de grandes sociétés.
Ainsi, si le cout de linformation dépasse le gain de la
diversification internationale, il sera plus intéressant, en termes de
couple rendement-risque, dinvestir dans des actifs nationaux.
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