4. La dynamique de l'occupation de l'espace urbain.
Selon le dictionnaire de géographie de Pierre
Georges (1974), l'implantation d'établissement industriel a
pour corolaire la fixation d'une masse importante d'ouvriers qui ont des
besoins de logements, l'intensification des activités commerciales et de
la naissance d'un certain nombre de service. La création de l'espace
urbain est le fruit d'activité économique. Pour Atta
Koffi (1978), la ville résulte de l'inscription sur le terrain
de la croissance économique. Selon lui, c'est le développement
à Bouaké qui a contribué à façonner à
différent niveau l'espace urbain. Il poursuit pour dire que c'est
l'habitat qui est le premier centre d'intérêt de l'espace
urbanisé. L'extension et la forme de la ville selon Pierre
Georges (1974), se modèlent sur le cadre physique. La situation
et le site s'associent intimement donc pour donner au plan son
originalité. Relatant toujours la forme de la ville, il poursuit pour
dire que la ville en se développant, autour d'un noyau initial,
s'articule de façon diverse en éléments de dimensions
variables plus ou moins continues, quartiers ou groupe de quartiers. Il est
rejoint par Atta Koffi (1975), qui déclare que les
espaces urbains se sont toujours organisés à partir d'un seul ou
de deux grands axes routiers qui traversent la ville en largeur et en longueur.
A cet effet, il soutient que la plupart des sites des villes choisies par le
colonisateur ont été déterminé en fonction d'un
village existant déjà.
Parlant de la dynamique d'extension de la ville de Guiglo,
Kadet Bertin (1999), soutient que la dynamique de l'extension
de Guiglo a été possible grâce à la politique de
développement économique et sociale de la nation. En effet,
Guiglo a bénéficié d'importants investissements de la part
des autorités à la fin des années 1960 (projet Frar, Fiau
et au plan quinquennaux).
Pour Atta Koffi (1984), l'extension spatiale
de la ville de Bouaké s'est faite à partir de la gare qui a ravi
le rôle de centre de gravité de la ville au poste militaire. Il
ajoute que cette extension spatiale est aussi le fruit du fort attrait de la
ville lié à son rôle de centre administratif
régional et d'une forte immigration. Une forte immigration qui à
sans doute favorisé l'explosion démographique. Dans ce même
contexte, Philipe Haeringer (1977), explique que la croissance
démographique à Abidjan à favorisé l'extension
rapide de cette ville. Pour lui, l'extension d'Abidjan a été
rapide parce qu'il fallait assumer sans trop de mal plusieurs doublements de la
population. Cette situation mal maitrisé par les pouvoirs publics
occasionne souvent des occupations lâches et anarchiques de l'espace
urbain. Donnant son avis sur la question, Agnès Serre
(2000), mentionne que c'est l'absence de politique urbaine à long terme
à Belém qui a favorisé l'occupation anarchique des
terrains urbain libre. L'absence des pouvoirs publics en plus du manque
croissant de logement dans nos villes a sans doute pour conséquence
l'occupation anarchique de l'espace urbain et la prolifération de
l'habitat spontané.
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