4.3.9. Semis de maïs en saison des pluies sur souan
:
Pour cette étape, Monsieur Paeng dit que les
agriculteurs ont besoin d'attendre la pluie, car les jeunes pousses de
maïs qu'ils cultivent ont besoin d'un minimum d'eau pour croître et
cette production est essentielle aux ressources familiales puisqu'elle atteind
40 % des semis villageois, à l'identique des semis de riz.
En plantant un kilogramme de semences de maïs, il
récolte en moyenne entre 200 et 450 kg de maïs.
Généralement, ils prévoient donc 300 kg
récoltés pour 1 kg semé. Le poids d'une graine
arrivée au terme de sa germination vaut donc 300 fois son poids de
départ.
Monsieur Paeng sème approximativement 15 kg de maïs
pour récolter environ 4 tonnes. Monsieur Paeng a semé 23 kg de
maïs dans son essart-jardin pour pouvoir récolter probablement 6,9
tonnes.
165 mac mii = jacquier ; mac huu =
terminalia catappa linné en latin; buop = centella
asiatica ; mac uang = costus speciosus ; mac naam =
cucurbitacées ; phac boua = oignon...Toutes les termes sont en
langue lao traduits en français sans l'italique et en latin en
italique.
166 mac pèt en langue lao.
167 Ellis 1993, 2000. Roder 2004.
168 Froment et al. 1996. Thrupp 1998.
169 Chaplot 2003. Trebuil 1998. De Rouw 1991 a. Roder et al. 1997
a.
Théoriquement, les villageois disent qu'un paysan khamou
à Bouamphanh sème 20 kg de maïs par hectare de
rizière irriguée et 18 kg de maïs par hectare
d'essart-jardin.
La différence peut paraître mince entre l'essart
et la rizière plane mais la différence de 2 kg de semences de
maïs équivalent à récolter entre 400 et 900 kg de
différence. De plus, l'essartjardin est moins fertile que la
rizière plane de par l'érosion, sa surexploitation
disproportionnée par rapport à la stabilité du sol.
En général, les paysans choisissent bien leurs
dates pour chaque étape des travaux des champs car après avoir
semé ils n'attendent que deux ou trois jours les premières
pousses.
Cette année, Monsieur Paeng a demander à trois
enfants de l'école et ses deux fils disponibles de venir semer du
maïs avec lui le 12 mai. Ils furent l'un des derniers groupes à
semer. Les enfants ont semé sans respecter les écarts
réguliers entre les semences. Après avoir poussés les
plants rendent l'organisation du champ anarchique et le sarclage des herbes qui
vient par la suite est très difficile. Les travailleurs ne savent pas
exactement où se trouvent les pousses de maïs entre les herbes. Il
arrive souvent que les salariés coupent accidentellement les pousses de
maïs avec les herbes.
La famille du jeune marié plante 9 kg de maïs
acheté au village et 2 kg de légumes plantés au pied de
l'essart pluvial, à proximité de leur rizière
irriguée.
La famille de Monsieur Thon cultive du sésame en
association avec des légumes dans un essart-jardin de un hectare.
Selon le chef un semis de maïs sur rizière plane
sèche en saison sèche est une perte d'argent, d'énergie et
de temps car dans tous les cas la récolte sera mauvaise. C'est pour cela
que sa famille ne sème qu'en saison des pluies. Il ne comprend
d'ailleurs pas ses voisins (Monsieur Paeng...) s'acharnent à semer du
maïs en saison sèche pour récolter en mai de maigres
productions qui ne servent bien souvent qu'à nourrir les animaux
domestiques.
|