4.1.2.2. Le maïs :
Les villageois utilisent en moyenne un essart-jardin de 0,5
à 1 ha par famille pour y planter essentiellement du maïs d'origine
vietnamienne apporté, acheté et vendu à Monsieur Paeng qui
contrôle donc toute la chaîne commerciale au village. Les
villageois cultiveront un maximum de 3 années. Après cette date
ils devront redemander aux responsables agroforestiers locaux l'autorisation de
cultiver cette même parcelle ou une autre.
Le monopole des semis de maïs n'est pas perçu comme
un facteur d'appauvrissement des terres.
Les essarts-jardins ont un objectif de rente pour ensuite
pouvoir acheter le riz. Ces champs ne sont donc pas autant
contrôlés, surveillés que ne le sont les essarts de riz qui
sont pour l'autoconsommation familiale. L'appauvrissement des essarts-jardin de
maïs n'est pas aussi critiqué que ne l'est l'appauvrissement des
essarts de riz. Les villageois ne voient pas en quoi le développement du
maïs pourrait leur porter préjudice. Pourtant ils sont conscients
qu'exploiter les mêmes sols sur plusieurs années
consécutives appauvrissent les terres, ne permettent pas à la
végétation de reprendre et donne à la longue des mauvaises
récoltes.
Les terres rouges, désertiques ne peuvent elles pas
être crées par l'absence prolongée de
végétation protectrice de l'assèchement ?
L'association des différents cultivars et
espèces sur un même terrain est considérée par les
paysans comme bénéfique pour la fertilité des sols. Cette
considération fut d'ailleurs confirmée au village par l'O.N.G.
« Quaker » qui les rassura dans leurs techniques traditionnelles.
La développement du maïs qui prend peu à
peu la place des cultures de riz n'est cependant pas critiqué. Il semble
que le maïs était autrefois exploité en association avec les
cultures d'opium. Depuis que ces cultures ont disparues, celles du maïs
ont colonisées les espaces vides.
L'artisanat n'est pas répandu au village, mais beaucoup de
familles pauvres arrachaient l'écorce des mûriers à papier
pour l'effiler au village et le vendre en tas en ville.
|