3.3. Compétence interculturelle
À l'aide des données dont nous disposons, nous
allons tenter de présenter des éléments qui seraient
susceptibles de nous renseigner sur le degré de compétence
interculturelle de M.
3.3.1. Sens du séjour à
l'étranger
Si l'on se réfère au Questionnaire
général, M déclare que le mot le plus
caractéristique afin de qualifier son séjour est «
découverte » (item 10, « Choisissez un mot qui serait le plus
caractéristique pour situer votre séjour au Brésil au
regard de votre vie en général » : découverte).
Interrogée à ce sujet lors de notre entretien, elle nous confie
être initialement partie au Brésil en quête de
différence, au sens large :
« pourquoi découverte, parce que j'étais
partie pour ça à la base, c'était pour découvrir
une autre culture, un autre pays, d'autres personnes, découvrir autre
chose, de tout nouveau ».
3.3.2. Ressenti sur le séjour
Pour M, il apparaît que la réalité ait
été quelque peu différente de ses attentes :
« je suis pas sûre au final que c'est ce qui s'est
passé, si, bien sûr, j'ai découvert autre chose, mais
c'était peut-être pas le plus important du coup ».
Alors, en définitive, qu'est-ce qui était le plus
important? M déclare...
« Ça a été ouais le voyage, les
rencontres »
...et ajoute :
« je pense que le Brésil j'y ai
été pour découvrir, pour le découvrir, mais qu'au
final ça m'a
fait découvrir moi-même aussi, cette partie de
moi qui me donne envie de voir autre chose ». Toutefois, elle se dit
frustrée de ne pas avoir séjourné au Brésil plus
longtemps :
« ça m'a frustrée, franchement je suis
frustrée d'avoir fait que six mois maintenant » ;
« c'est vrai que si je devais refaire cet échange
déjà je referais plus long, je ferais un échange d'un an
minimum ».
D'ailleurs, si elle considère bel et bien avoir
vécu une expérience très positive au Brésil, elle
ne s'en satisfait pas pour autant et parait être animée d'une
véritable soif d'Ailleurs :
« c'était une belle expérience »
;
« C'était une excellente expérience mais
je peux en vivre des mieux, pour moi je reste sur un sentiment
d'inachevé, il m'en faudrait encore » ;
« pour moi c'est un début maintenant quoi, c'est
autre chose qui commence mais qui va être plus grand » ;
« j'aurais envie de bouger plus que, qu'avant quoi
».
Elle nous dit également avoir volontiers entrepris de
créer du lien social au Brésil afin de s'insérer avec
succès dans on environnement :
« j'en avais envie je pense. Je pense que si t'as
peur tout de suite et que si tu te renfermes dans ta peur tu vas pas aller vers
les gens et c'est vrai que tu vas être tout seul et que tu es malheureux
du coup. Mais moi j'en avais envie » ;
« j'ai quand même fait des efforts pour
m'intégrer, j'avais des amis brésiliens ».
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