I.3.3 .3. Notions de trésorerie
Les notions de fonds de roulement et de trésorerie
sont inséparables dans la mesure où la première
étudie la solvabilité globale de l'entreprise en confrontant tout
l'actif circulant à l'exigible à court terme sans tenir compte ni
du degré de liquidité des éléments d'actifs
circulants ni des dettes à CT à honorer à des
brèves échéances, alors que la seconde est beaucoup plus
exigeante que la première. Elle s'intéresse à la
solvabilité à très brefs délais. Elle met en
relation les éléments de l'actif circulants les plus liquides aux
dettes à court terme14. Cela étant, il faut
étudier le BFR pour apprécier si la trésorerie est saine
ou serrée. Elle est saine si le FRN est élevé, rappelons
également qu'elle dépend des BFR, d'où la formule :
TRESORERIE = FRNG - B.F.R
Comme dans le cas précédent l'étude de la
trésorerie peut dégager deux situations
suivantes :
· Quand le Fonds de roulement est inférieur aux
besoins en Fond de roulement, on parle d'une trésorerie négative
(Trésorerie serrée) ;
14 JP. KISONIA, Cours de gestion financière,
inédit, ULPGL, 20011.
· Quand le Fonds de roulement est supérieur aux
besoins en Fonds de roulement, on parle d'une trésorerie positive
(trésorerie saine).
D'après Henry MEUNIER François la
trésorerie d'une entreprise à une date donnée est la
différence à cette même date entre les ressources mises en
oeuvre pour financer son activité et les besoins entraînés
par cette même activité.
Cependant la gestion de la trésorerie doit assurer les
relations quotidiennes avec les banques et décider de la
répartition et de l'utilisation des crédits disponibles.
C'est à partir de l'interprétation de la
position de trésorerie qu'intervienne la gestion proprement dite dont la
phase finale est constituée par le contrôle de l'évolution
de la trésorerie par rapport au budget15.
I.2.5.3. Notions de rentabilité
Globalement, la rentabilité peut être
définie comme « l'aptitude de l'entreprise à
secréter un résultat exprimé en unité
monétaire »16. La rentabilité est
donc un critère de ce qui est rentable, c'est-à-dire soit qu'il
produit une rente et par expansion donne un bénéfice suffisant,
soit qu'il donne des bons résultats. Etudier la rentabilité d'une
entreprise, c'est « apprécier le résultat
dégagé à chacun des niveaux reconnus comme significatif.
MOISSON définit le résultat comme « étant ce
qui reste à l'entreprise lorsque les produits sont vendus et que sont
payés toutes les charges de fabrication, de vente, de gestion, de
structure et de l'impôt sur les
sociétés»17
Ainsi, la rentabilité s'appréhende à trois
niveaux selon les objectifs de l'analyse : « il s'agit de la
rentabilité commerciale, de la rentabilité économique et
de la rentabilité financière»18.
1. Rentabilité commerciale
Elle a trait à la politique de prix de l'entreprise et
à la marge brute qu'elle prélève sur le prix de revient
des produits vendus.
2. Rentabilité financière
15 S BRUNO., Nouvelles trésorerie
d'entreprises, 5ème éd. Dunod, Paris, 1977,
p.38.
16 B. COLAISSE, La question financière de
l'entreprise, PUF, Paris, 1993, p.299.
17 M. MOISSON, Etude de rentabilité des
entreprises, éd. D'organisation, Paris, 1962, p.28.
18 B. SOLNIK., Gestion financière,
éd. Dunod, 6ème éd., Paris, 2001, p.16.
La finalité de l'entreprise est d'offrir une bonne
rentabilité à ses actionnaires ; il convient d'évaluer
cette rentabilité par rapport aux capitaux propres investis.
3. Rentabilité économique
L'entreprise a besoin de l'ensemble de ses actifs pour
générer ses bénéfices. Il est donc important de
mesurer la rentabilité qu'elle génère sur ses
investissements, le ratio est :
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