B- L'uniformisation des mécanismes de
financement du développement local par les bailleurs de fonds
De nos jours, le principal moyen d'intervention des bailleurs de
fonds et des partenaires au développement est l'appui budgétaire.
Il présente de nombreux avantages aussi bien pour les bailleurs de fonds
que pour les Etats bénéficiaires, et par conséquent les
Collectivités locales. En effet, l'appui budgétaire aide les
pays partenaires à mettre en oeuvre leurs stratégies de
réduction de la pauvreté, permet une stabilisation au niveau
macroéconomique et améliore la gestion des finances publiques.
Il continuera de ne s'appliquer qu'aux pays où les
politiques et stratégies de développement nationales et/ou
sectorielles (par exemple le document de stratégie de réduction
de la pauvreté) fonctionnent au sein d'un cadre macroéconomique
stable et où des progrès sont constatés en matière
de gestion des finances publiques (GFP). De plus, une partie des paiements
dépendent de la réalisation d'objectifs déterminés.
Ces règles en matière d'appui budgétaire permettent de
s'assurer que l'argent des contribuables est utilisé à bon
escient.
L'appui budgétaire offre une possibilité de
dialogue approfondi avec les bénéficiaires sur leurs politiques
et stratégies de développement nationales ou sectorielles, sur
une meilleure gestion de leurs finances publiques ou encore sur leurs
politiques macroéconomiques. À la lumière de la crise
économique internationale, les opérations d'appui
budgétaire continueront de jouer un rôle important dans la
réduction des menaces à la stabilité
macroéconomique.
Se fondant sur son expérience passée et sur ses
contacts avec la Cour des Comptes européenne, le Parlement
européen, les États membres de l'UE et la Société
civile, la Commission renforcera encore son travail sur la GFP. L'objectif est
de créer des stratégies de réforme solides, un dialogue
politique sur les réformes en matière de GFP, ainsi qu'un
contrôle accru des progrès en GFP pour déterminer des
niveaux de référence et des indicateurs de performance
spécifiques à chaque pays. De plus, à l'occasion des
travaux qui seront menés en collaboration avec la communauté
internationale des donateurs, une approche axée sur la performance devra
être renforcée. L'objectif étant de se concentrer davantage
sur les résultats concrets apportés aux
bénéficiaires cibles plutôt que sur les processus et
indicateurs de rendement.
Il est certes vrai que pour une politique de développement
local efficace, il faut la coordination de toutes les actions.
Néanmoins, telle n'est pas la seule solution qui s'impose. Le
développement local étant surtout une affaire des populations
locales et des élus locaux, une formation de ces derniers et leur
responsabilisation semble plus que nécessaire pour asseoir un
développement digne de ce nom. Il faut en outre l'implication des
organisations communautaires de base.
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