2.4 MEDAFI conditionnel
Sharpe (1964) a confectionné une variante conditionnelle
de MEDAFI s'exprimant comme suit :
( it
R ~/ Ù t- 1 ) - R ft =
âiwa- 1[ Å( 14wt / Ù
)-]R , (2.12) -
Cov(
iiiR/Ù
avec fiw t- 1
Var( fiwt / t -
|
.
|
(2.13)
|
âiw , t- 1signifie la
réactivité variable selon les dates du titre ou de portefeuille i
au du marché mondial W. Les espérances du rendement sont
calculées par rapport à l'ensemble des informations
Ùt-1 disponible en
t-1.
On peut reformuler l'équation (2.12) de telle
manière qu'elle constitue un cas particulier du modèle d' Alder
et Dumas (1973) :
~
Oit / Ù-RCov ( Rit
,), (2.14)
où ät- 1= ( )
~
Å Ù -
R R
it / t - 1 ft
(2.15)
VarV2wt /Ùt-1)
ät - 1 constitue le prix variable dans le temps de
la covariance du marché.
La référence à Stulz (1981), Bekaert et
Harvey (1995) et De Santis et Gerard (1998) nous montre que la formulation
(2.15) est fréquemment employée dans les études empiriques
car elle augure que les marchés financiers sont intégrés.
Ce faisant, l'homogénéisation des comportements au niveau des
marchés financiers impose des prix de risque identiques ou comme
l'exprime Arouri Mohamed El Hedi (2003) "Cette formulation
suppose implicitement que les marchés financiers sont
intégrés, c'est-à-dire le prix de risque de marché
est le même pour tous les actifs financiers et pour tous les
investisseurs".
De Santis et Gérard (1998) évoquent
l'intérêt de l'équation (2.14) qui permet de quantifier les
gains substantiels qui pourraient résulter de la diversification
internationale. La version conditionnelle du MEDAFI est outil indispensable
pour juger l'impact pratique de l'intégration financière dans la
stratégie de la diversification à l'international.
2.5 Conséquences pour les stratégies de
diversification internationale de portefeuille
Pour apprécier les implications sur les
stratégies de la diversification internationale de portefeuille, on
construit de deux portefeuilles ayant le même risque le premier
diversifié intentionnellement est symbolisé par I et, le second
constitué d'actifs purement locaux symbolisé par l. Logiquement,
on peut calculer les rendements anticipés de ces deux portefeuilles
à partir du modèle de l'évaluation des actifs financiers
conditionnel et l'écart de ces deux rendements peut s'expliquer comme un
profit ex ante dû à la diversification internationale.
Formellement, l'espérance des gains additionnels de la
diversification internationale est exprimée comme suit:
Å ( iiIt -
lilt / Ù t- 1 ). (2.16)
Le théorème de séparation de Black (1972)
nous enseigne que tous investisseurs, quelles que soient leurs budgets initiaux
et leurs degrés d'aversion pour le risque forment leur portefeuille
optimal par une combinaison entre le titre sans risque et le portefeuille de
marché. L'application de ce théorème au portefeuille I
nous permet d'écrire :
R = ùt - 1 kt + (1
- ùt- 1 )Rfi,, (2.17)
où ùt- 1 est le pourcentage investi dans
le marché mondial dont l'importance est relié au degré
d'aversion pour le risque de l'investisseur.
D'autre part on a :
Å ( iilt / Ù t- 1 ) -
R fi, = ät-
1Cov( Ii liiwt / Ù t-1),
(2.18)
Å ( iiIt / Ù t- 1 ) -
R fi, = ät- 1Cov
( ùt- 1liw liwt / Ù t- 1
) = ä- 1 ùt- 1Var(
14wt / Ù t-1 ), (2.19)
Å ( iilt / Ù
t-1 )-Rfi,
où ät - 1 =
Var( 14wt /
Ùt-1 )
Rappelons que les deux portefeuilles ont le même risque, ce
qui nous permet de déduire le poids ù à partir du
système suivant :
Var ( iiit / Ù t- 1
) =Var( iiIt / Ù , (2.20)
Var ( iiIt / Ù t- 1
) = ù 2 t-1 Var( liwt /
Ù . (2.21) -
On en déduit que:
VarVilt )
ù2 t -1 =
VarKt t-1
|
(2.22)
|
En faisant la différence entre l'équation (2.18) et
(2.19), on peut exprimer le gain additionnel relié à la
diversification internationale par :
( 1- ä t- 1[
ùt- 1Var( iiwt
/Ùt- 1) - (2.23) lt wt t -
Si on prend le cas particulier où ù = 1 on
aura :
(- = [ Var( iiwt / Ù ) -
Cov(iiit , Ùt-1)]. (2.24)
La dernière équation est riche d'enseignements,
elle révèle que le gain de la diversification internationale est
relié d'une façon croissante au risque spécifique du
marché domestique en question. Or, comme signalé plus haut dans
le cadre de MEDAFI, seul le risque systématique est
rémunéré.
Il serait profitable de réexprimer la formule (2.23) en
introduisant la corrélation entre le portefeuille domestique et le
marché mondial :
On sait que :
~
Cov R R
( ~ , / )
lt wt Ù t - 1
ñ=
iw t
, 1
-
Var( iilt Yar( iiwt
/Ùt-1
D'où :
( ~ ~- Rlt / Ù t - 1 ) = ñ
lw,t - 1 ) Var( ii mt-1). (2.26)
L'interprétation de cette dernière formule nous
amène à matérialiser le fait que le gain de la
diversification internationale est une fonction décroissante du
coefficient de corrélation ñlw,t-1 .
On clairement que la
stratégie de diversification l'international est vaine
lorsque ñlw , t- 1 =1. Cette situation est survient
lorsque le portefeuille domestique suit exactement le même mouvement que
le portefeuille mondial.
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