2.7 SPÉCIFICATION EMPIRIQUE
Le point de départ de notre spécification empirique
est la relation suivante :
( 1 )=ä t- 1Cov(
ii it , IL / Ù -1).
Cette formule est fréquemment utilisée dans la
littérature financière pour tester le MEDAF. Elle traduit le fait
que les anticipations de l'investisseur calculées par l'excèdent
de rentabilité des différents actifs financiers et ce,
conditionnellement à l'ensemble des informations disponibles en (t-1).
Son application pour N actifs risqués ainsi que pour le portefeuille du
marché mondial se traduit par un système d'équations
valable à chaque repère du temps :
O1 t / Ù t- 1) - R
ft =ä Cov( R1,t ,
Rwt / Ù t-1)
.
( 1 ) 1 ( / 1 )
~ ~
Å R wt / Ù - - = -
t R ft ä t Cov R
wt Ù ?
t
En traduisant ce système d'équations sous une forme
matricielle on a :
~
R t R ft ô ä t h
Nt å ~ t
- = - 1 + ,
|
å ~ t Ù t -
/ 1 ~ N( 0, H t ) .
|
ô est un vecteur unitaire de dimension (N,1). H
est une matrice (N x N) de variance - covariance conditionnelle des
excès de rentabilités et enfin ht est la
Niéme colonne de Ht qui n'est autre que la
covariance conditionnelle de chaque actif avec le portefeuille de
marché mondial.
2.8 Processus de la variance et la covariance
conditionnelles
La dernière équation exige l'estimation
concomitante de la covariance de chacun des N-1 actifs et de la variance
conditionnelle du marché mondial. Récemment, on commence à
accorder de l'importance à la spécification GARCH(1,1)
étant donné qu'elle capte le mieux les propriétés
des séries chronologiques financières [voir Engle et Kroner
(1995), De Santis et Gérard (1997,1998) et Nilsson (2002)]. Puisque nous
voulons mesurer l'incidence de l'intégration grandissante des
marchés financiers sur les gains susceptibles d'être
générés par les stratégies de la diversification
internationale, l'adoption de la spécification de la
spécification GARCH(1,1) à paramètres variables est
vivement souhaitable.
Comme nous l'avons vu le modèle BEKK GARCH est
formalisé comme suit :
'
H C C A A B H B
t = ' + ' å - 1 å - 1 + '
- ,
t t t 1
avec C est une matrice ( N x N) symétrique, A et B sont
deux matrices (N x N) de paramètres constants.
Plusieurs travaux empiriques ont eu recours à la
modélisation BEKK. L'un de ses avantages est l'assurance d'une matrice
variance - covariance définie et positive. Néanmoins, comme le
précise Arouri Mohamed El Hedi " le nombre de paramètres à
estimer pour la matrice des variances -covariances est très
élevé. La plupart des études utilisant la
spécification GARCH multivarié limitent le nombre des actifs
étudiés et/ou imposent des restrictions sur le processus
générant Ht.
Bollerslev (19910) et Ng (1991) supposent que les
corrélations sont constantes. Ce qui est très
restrictif. Login et Solnik (1995) et Stulz (1996) montrent que les
corrélations entres les actifs financiers varient avec
les conditions de marché, ce que le modèle avec
corrélations constantes ne peut prendre en compte. Bollerslev, Engle et
Wooldridge (1988) imposent la diagonalité des matrices A et B. Cela
implique que les variances dans Ht ne dépendent que du carré des
résidus passés et un terme autorégressif. Cette
spécification paraîtrait très restrictive car elle ne
permet pas de prendre en compte la dépendance des volatilités
conditionnelles entre les marchés mise en évidence notamment par
Hamao, Nasulis et Ng (1990) et Chan, Karolyi et Stulz (1992) sur des
données avec des fréquences élevées."
Puisque nos données sont de fréquence mensuelle
nous jugeons comme l'a fait Arouri Mohamed El Hedi qu'il y a une faible
transmissibilité de la volatilité entre les marchés. Nous
démontrerons par la suite que les carrés des résidus sont
très faibles pour nos données mensuelles.
Comme le soulignent plusieurs auteurs, dans la plupart du
temps, l'effet d'un choc négatif sur la variance conditionnelle est plus
important que celui d'un choc positif. C'est ce qu'on appelle l'effet
d'asymétrie. Raison pour laquelle le modèle
économétrique que nous adoptons permettra par le truchement des
variables dichotomiques de répondre différemment suivant le signe
du choc.
En définitive le modèle qui nous servira
à élucider notre problématique est bel et bien l'extension
du modèle BEKK qui capte les réactions asymétriques des
variances et covariances conditionnelles aux innovations des
rentabilités. Ce modèle est formalisé comme suit :
' '
å å ' A B H B S
+ ' + ' î î ç ç
+ T ' T ,
t - 1 t - 1 t - 1 T t
- -
1 1 t - -
1 t 1
H C C A
= ' + '
t
où S et T sont deux matrices de taille (N x N) tels que
:
îit = å it É
it où Iîit = 1 si
åit = 0 sinon
ç it = å it É
ç it où É çit = 1 si å
it = h iit et o sinon.
S et T sont deux matrices diagonales de taille (N x N).
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