III.2 ANALYSE DU SYSTÈME DE PRODUCTION
? Coût de production
Le coût de production d'une entreprise ou d'une
administration est la somme des dépenses réalisées pour
produire des biens ou services. Donc, les coûts de production sont les
coûts auxquels une entreprise doit faire face afin d'assurer sa
production de biens ou d'équipements. Le coût de production est
composé du coût d'achat des matières et des charges
directes et indirectes de la production. Une charge directe est une charge
directement imputable au coût de production d'un bien (consommation de
matière, main-d'oeuvre directement concernée par la
production...), dans un autre langage on peut dire qu'ne charge directe
(variable ou fixe) est une charge ayant un lien immédiat avec le
coût d'achat ou le coût de production ou coût de revient d'un
bien (achat de matière, consommation de matière, main-d'oeuvre
directement concernée par la production...). Cette charge est affectable
à un coût précis. Une charge indirecte quant à elle,
est une charge qui n'est pas directement imputable au coût de production
d'un bien (travail du service administratif qui est réparti entre les
différents biens produits, éclairage de l'atelier où sont
produits différents biens...). C'est-à-dire, c'est une charge qui
n'a pas de lien immédiat et évident avec le coût de
production d'un bien (travail du service administratif qui est réparti
entre les différents biens produits, éclairage de l'atelier
où sont produits différents biens...). Une charge indirecte
nécessite un traitement (répartition) pour être
imputée à un coût.
Le coût de production calculé par la
comptabilité analytique et constitué de charges d'exploitation
est un indicateur de la compétitivité économique et de la
survie des entreprises face à leurs concurrentes.
La comptabilité analytique se focalise sur le coût
de production car au niveau macroéconomique, le coût de production
est réparti entre le coût du capital et le coût du travail.
Cette division permet d'inscrire le coût de production dans l'analyse de
la croissance économique qui s'appuie sur la répartition de la
valeur ajoutée en consommation et rémunération des
apporteurs de capitaux. L'approche prend tout son sens sous un angle dynamique
qui permet de prendre en compte les prélèvements des
administrations publiques par exemple.
Au niveau tactique pour l'entreprise : le coût de
production sera utilisé par le service marketing afin de
déterminer un prix minimal des offres permettant la couverture des frais
fixes (coûts fixes) par les ventes. L'analyse marketing ne sera
complète que si une analyse du coût de revient est aussi
effectuée à titre de comparaison de couverture des frais
fixes.
Au niveau opérationnel (comptable par exemple): le
coût de production sert de référence à la
valorisation des stocks de produits finis. L'information est ensuite
utilisée pour le calcul du coût de production à proprement
parler.
Une entreprise doit assumer des charges directes et des charges
indirectes de la production. Ces charges peuvent être variables ou
fixes.
Les coûts de production (également appelés
coûts opératoires) sont les coûts nécessaires pour
maintenir en production une usine, une ligne de production ou un
équipement donné. Dans une entreprise en bonne santé, la
différence entre les revenus (produit des ventes ou d'autres sources) et
les coûts de production représente la marge brute.
Cela veut dire que le devenir économique d'une entreprise
est relié: aux revenus (par exemple produits vendus sur le marché
et prix de vente obtenus) et aux coûts de production des produits vendus.
Alors que les revenus, en particulier les produits des ventes, sont
reliés au secteur commercial de l'entreprise, les coûts de
production sont étroitement associés au secteur technique. Il est
par conséquent important que le technicien des pêches ait
connaissance des coûts de production.
Les coûts de production ont deux caractéristiques
opposées qui ne sont pas toujours bien comprises dans les pays en
développement. La première est que pour produire il faut
dépenser; cela veut dire produire à un certain coût. La
seconde est qu'il faut maintenir les coûts à un niveau aussi bas
que possible et les éliminer lorsqu'ils ne sont pas nécessaires.
Cela ne veut pas dire qu'il faut réduire ou supprimer des coûts
sans discernement.
Par exemple, il serait insensé de ne pas avoir un
programme de maintenance approprié simplement pour éviter les
coûts de maintenance. Il est plus conseillé d'adopter un plan de
maintenance acceptable qui pourrait peut-être écarter 80-90% des
risques de panne. De même, il n'est guère recommandé
d'acheter du poisson de qualité incertaine pour réduire les
coûts de matière première. La bonne approche est d'avoir un
programme d'achat approprié en accord avec les spécifications du
marché et les coûts. En général ni une basse
qualité ni la meilleure qualité ne correspondent avec au profit
maximal de l'entreprise.
Plusieurs autres domaines sont considérés comme
des "coûts" à éliminer (par exemple sécurité
dans l'entreprise, formation du personnel, recherche et développement)
et souvent n'existent pas dans les industries de transformation des produits de
beaucoup de pays en développement. De la même façon, les
coûts reliés à l'environnement (par exemple le traitement
des effluents) sont malheureusement souvent ignorés et, par
conséquent, transférés sur l'ensemble de la
communauté ou aux générations futures.
Il faut aussi souligner un autre élément lorsqu'on
analyse l'importance des coûts de production dans les pays en
développement: pour un coût de structure donné, une
variation du prix de vente a une répercussion immédiate sur la
marge brute puisque la marge brute est la différence entre les revenus
(principalement des ventes) et les coûts de production. De ce fait, les
augmentations ou les variations des prix de vente sont souvent perçus
comme la variable la plus importante (en même temps que le coût de
la matière première), en particulier lorsqu'il se produit de
fortes fluctuations de prix.
Les coûts de production sont dits fixes lorsqu'ils ne
changent pas par rapport au niveau de production, ils sont donc constants. On
peut citer par exemple, les coûts liés aux immobilisations, aux
salaires des salariés permanents etc. Les coûts de production
variables sont, quant à eux, des coûts qui varient avec la
production. Ils sont constitués en deux catégories de
dépenses:
- Celles proportionnelle aux quantités produites: telles
que l'achat des matières premières, énergie, salaires des
salariés temporaires etc.
- Celles non proportionnelles aux quantités produites:
nous avons par exemple: les coûts de distribution.
Ainsi, le coût de production peut être obtenu par la
formule suivante:
CP = Coût d'achat des matières
+ Coût de transformation des matières (MO + matières
consommées)
|
En effet, la boulangerie La providence suit ce même
parcourt tel que nous l'avons démontré et nous essayerons de le
montrer avec les deux tableaux ci-après qui nous donne des informations
par rapport aux différents coûts supportés par l'entreprise
au mois de Décembre 2011.
Tableau N° : Coûts des Matières
premières de Décembre 2011 au sein de la boulangerie La
providence
Désignation
|
Quantité
|
PU
|
PT
|
1. Farine de froment
2. Sucre
3. Sel
4. Levure
5. Huile végétale
6. L'eau
7. L'électricité
|
300 Kg
300 Kg
75 Kg
27 Kg
300 l
|
52$/50 Kg
44$/50 Kg
11$/25 Kg
2.222$/450 g
52$/20 l
|
312$
264$
33$
135$
780$
361$
584$
|
TOTAL
|
|
2469$
|
En effet, la colonne 2 représente la quantité de
chaque article que l'entreprise utilise chaque mois pour la production. La
colonne 2 nous donne le prix des ces articles par unité du bien. La
colonne 3 donne le prix total pour chaque bien . Ainsi, l'entreprise utilise
300 Kg de Farine de froment dont le 50 Kg coûte 52$,
d'où le total est estimé à 312$. Pour le
Sucre, l'entreprise utilise 300 Kg dont 50 Kg coûte 44$
sur le marché, ce qui donne le total de 264$. L'entreprise utilise 75 Kg
du Sel dont 25 Kg coûte 11$, le total s'évalue
à 33$. En ce qui concerne la Levure, la quantité
utilisée est de 27 Kg (soit 27000 g) dont 450 g coûte 2000 FC
(soit 2,222$) sur le marché, le total vaut alors 135$. On utilise
également 300 litres d'huile végétale
dont le 20 litres coûte 52$, d'où le total est de 780$. La facture
pour la consommation d'eau était de 361$ et celle de
l'électricité était de 584$. Le total
pour toutes les matières premières était de 2469$.
Tableau N° : Coûts liés aux charges du
personnel et des matières consommées
Désignation
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Montant estimé
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1. Agents
2. Matières consommées
|
5000$
800$
|
TOTAL
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5800$
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Si nous ne tenons pas compte de la valeur des immobilisations,
le calcul du coût de production mensuel (Décembre 2011) au sein de
La Boulangerie la providence peut se présenter comme suit:
8269 $
CP° = (2469 + 5800) $ =
Ce coût représente le total des dépenses
effectuées au cours du mois de Décembre 2011 et ne prend pas
compte des coûts qui sont employés dans l'utilisation du groupe
électrogène toutes les fois qu'il y a délestage.
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