Chapitre 1. REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. GENERALITES SUR LE MANIOC
1.1.1. Origine et expansion culturale
Selon SILVESTRE et ARRAUDEAU(1983), le manioc,
communément appelé Manihot esculenta CRANTZ en Afrique
francophone,est originaire d'Amérique du Sud. Il a été
introduit en Afrique par les Portugais vers le milieu du 16ième
siècle. Diffusé tout d'abord en Afrique Centrale, il n'est
signalé en Afrique de l'Ouest que vers la fin du 17ième
siècle.
En Asie, le manioc aurait été introduit
directement du Mexique vers les Philippines, et Indirectement à partir
des Iles Mascareignes via Ceylan (1786), l'Inde (1794) et l'Asie du Sud-est.En
Afrique, précisément dans l'ancien Congo belge en1949, le manioc
fut rapidement connu et apprécié par les populations locales et
prit progressivement la place des divers féculents de cueillette ou de
culture, à tel point que actuellement il constitue, avec la banane,
l'aliment hydrocarboné de base de la plupart des Congolais.
En juin 2007 Des archéologues ont découvert en
Amérique centrale (Salvador) les vestiges d'un champ de manioc, vieux de
1.400 ans première preuve formelle de la culture et de la consommation
du manioc par les Mayas.
1.1.2. Systématique
1.1.2.1. Classification
botanique
Le manioc est une phanérogame angiosperme
dicotylédone. Il appartient à (au) :
· Règne : Plantae
· Sous-règne : Tracheobionta
· Division : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Sous-classe : Rosidae
· Ordre : Euphorbiales
· Famille : Euphorbiaceae
· Genre : Manihot
· Espèce : Manihot
esculenta CRANTZ (ASSIEDU, 1991).
La famille des Euphorbiacées compte plus de trois cents
genres et huit mille espèces presque toutes tropicales.
1.1.2.2.
Variétés de Manioc
Il existe plus de 40 espèces du genre Manihot,
dont les plus consommées sont :
- Manihot glaziovii (Ceara), plante à caoutchouc,
et ;
- Manihot utilissima (Manioc) qui est la plante
vivrière la plus importante de la zone tropicale humide par sa
productivité et sa plasticité.
Le tableau 1 qui suit présente quelques
variétés de manioc exploitées à l'Institut National
de Recherches Agronomiques de Mvuazi dans la province du Bas Congo, et que l'on
retrouve en abondance sur les marchés de Kinshasa.
Tableau 1 : les quelques variétés
des maniocs cultivés par l'INERA/Mvuazi.
Variété
|
Origine
|
Couleur de tige aoutée
|
Couleur de la chair
|
Cycle végétatif (mois)
|
Rendement
|
Feuille T/ha
|
Tubercule T/ha
|
MVUAMA type : amer
|
INERA RDC
|
Bronze grisâtre
|
Blanche
|
12 à 24
|
5 à 6
|
15 à 26
|
PAPAY type : sucré
|
INERA RDC
|
Bronze grisâtre
|
Blanche
|
12 à 24
|
1,5 à 2
|
15 à 25
|
RAV
type : sucré
|
INERA RDC
|
Bronze
|
Crème
|
10 à 18
|
faible
|
25 à 35
|
LUEKI type : sucré
|
INERA RDC
|
Bronze grisâtre
|
Blanche
|
9 à 15
|
3 à 3,5
|
15 à 30
|
SADISA type : amer
|
INERA RDC
|
Bronze foncé
|
Blanche jaune
|
9 à 18
|
-
|
20 à 45
|
ZIZILA type : amer
|
INERA RDC
|
Grise
|
Blanche
|
12 à 18
|
Faible
|
10 à 35
|
BUTAMU type : amer
|
INERA RDC
|
Brun foncé
|
Jaune
|
11 à 15
|
Faible
|
10 à40
|
Source : ANONYME, (2004)
|