Partie I : Les analyses théorique de
l'enseignement/ apprentissage de l'épreuve orale en Sciences
Economiques et Sociales au baccalauréat en terminale B.
Toute analyse scientifique repose sur les modalités de
bases qui fondent le degré de validation possible du raisonnement. Ceci
dit, nous sommes amenés à élaborer une analyse
théorique dans cette première partie. Sur ce, nous verrons les
modalités générales l'enseignement /apprentissage de
l'épreuve orale en Sciences Economiques et Sociales en premier lieu.
Avant de présenter le modèle théorique relativement de
référence qui en découle.
Chapitre 1 : Les modalités
générales de l'enseignement/apprentissage de l'épreuve
orale au baccalauréat
Dans ce chapitre, il s'agit de présenter les
modalités générales de l'enseignement/apprentissage de
l'épreuve orale au baccalauréat. Et pour cela, nous
présentons d'abord les approches traditionnelle et moderne de
l'épreuve orale au baccalauréat général. Avant de
présenter les objectifs pédagogiques de
l'enseignement/apprentissage de cette épreuve orale au
baccalauréat.
Section 1 : Les approches traditionnelle et moderne de
l'épreuve orale au baccalauréat
Le système éducatif gabonais repose en partie
sur le système éducatif français. De ce fait, nous verrons
les objectifs traditionnel et moderne ou factuel de
l'enseignement/apprentissage de l'épreuve orale au baccalauréat
toutes séries en général. Et en Sciences Economiques et
Sociales en particuliers.
L'objectif traditionnel de l'épreuve orale au
baccalauréat
A travers le décret organique du 17 mars 1808, qui
crée le baccalauréat en France. Les candidats non seulement
devaient être âgés d'au moins 16 ans, mais, l'examen ne
comportait que des épreuves orales c'est-à-dire de simples
conversations entre examinateurs et candidats. Ainsi, l'objectif traditionnel
de l'épreuve orale était fondé sur la capacité d'un
élève, candidat au baccalauréat à maîtriser,
à mémoriser et à mener une discussion sur des auteurs
grecs, latins, la rhétorique, l'histoire, la géographie et la
philosophie. Et, Le jury pouvait examiner à cette occasion huit
élèves à la fois. Ainsi, les premiers bacheliers furent au
nombre de 31. Dont JULIE DAUBIE sera la première bachelière en
1861 (MINISTERE DE L'EDUCATION FRANÇAISE, 2007).
Cet objectif conférait au baccalauréat et
à l'épreuve orale le caractère d'échange de vues
oral, de tentative d'accord scientifique, d'examen minutieux et critique
favorable et défavorable du jury dans les opinions de
l'élève/candidat au baccalauréat (ENCARTA, 2009). De ce
fait, l'enseignement/apprentissage était focalisé sur cet
objectif en termes de
formation de futures élites (bacheliers). Car, ce
diplôme, dit baccalauréat avait et demeure avoir la double
particularité de sanctionner la fin des études secondaires et
d'ouvrir l'accès à l'enseignement supérieur. Il constitue
alors le premier grade universitaire dans l'enseignement général
par lequel, le décret n° 93-1092 du 15 septembre 1993 portant
règlement général du baccalauréat
général a institué la nouvelle série ES
(Economiques et Sociale) en France et nommée la série B Sciences
Economiques et Sociales au Gabon.
L'objectif factuel de l'épreuve orale au
baccalauréat
Après de multiple réforme de l'examen du
baccalauréat à travers : l'introduction des épreuves
écrites ; la création de nouvelles séries ou
filières ; la définition de nouveaux types de sujets comme la
dissertation et la question de synthèse ; suivie de l'introduction d'une
grille de correction en Sciences Economiques et Sociales. L'épreuve
orale demeure en partie sans un grand changement, jusqu'à une animation
pédagogique de « mai 2011 » au Gabon. Alors que, son objectif
moderne s'est considérablement accru, ajouté à l'objectif
traditionnel. Ainsi, l'objectif moderne de l'épreuve orale est
d'évaluer les capacités physiques, intellectuelles et morales
d'un élève/candidat à cerner les problèmes
économiques actuels au niveau de la culture générale du
candidat, à analyser un phénomène, à pouvoir
exploiter une information à partir des outils didactiques comme les
documents testes ou graphiques, etc...
A ce titre, le cadre générale de
l'enseignement/apprentissage de l'orale permet, de montrer la justification
pédagogique de cette épreuve. Car, en Sciences Economiques et
Sociales, cette justification réside sur le rôle et le cadre
institutionnel de cette épreuve dans le système éducatif
gabonais.
1°) Le rôle de l'épreuve orale au
baccalauréat en série B
En amont, il est à souligner que l'épreuve orale
en Sciences Economiques et Sociales n'est pas appréhendé comme
une exigence fondamentale. Puisque c'est une épreuve qu'un candidat de
série B au baccalauréat peut souhaiter passer que s'il est
déclaré admissible au premier tour (un candidat ayant obtenu une
moyenne 8,00 ou autres selon les décisions souveraines du jury),
c'est-à-dire après la phase des épreuves
écrites. D'autant plus que ceci n'est possible que si la
moyenne de celui-ci (candidat) est en deçà de cinq sur vingt
(05/20) ou très insignifiante.
De ce fait, lorsqu'un candidat admissible sollicite
l'épreuve orale en Sciences Economiques et Sociales au second tour,
l'approche ou la forme théorique de contrôle de cette
épreuve est déclinée comme suit :
« Le candidat dispose de 30 minutes de préparation
puis de 20 minutes pour traiter oralement un «mini» sujet au choix
parmi deux sujets portant sur des thèmes différents du programme.
Chaque sujet prend appui sur un ou deux documents courts et de nature
différente. Ils comportent également deux ou trois questions.
Pour les candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité, l'un
des documents porte sur les auteurs du programme ».
Par conséquent, le rôle de l'épreuve orale
en Sciences Economiques et Sociales est de repêcher un
élève échoué à l'écrit en quelque
sorte, sinon donner un rattrapage aux candidats n'ayant pas atteint une moyenne
supérieure ou égale à dix sur vingt (10/20). Ceci,
présente un rôle crucial voir déterminant pour un
élève ou candidat qui a eu à préparer pendant neuf
(9) mois cet examen en vue d'obtenir le précieux sésame. De ce
fait, cette épreuve orale constitue un enjeu majeur au niveau de son
enseignement/apprentissage chez les apprenants et de son mode
d'évaluation formative ou sommative.
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